lundi 10 août 2009

Nos Imagineurs


Chers lecteurs du journal PAen, bonjour ! Bienvenue dans la nouvelle rubrique : Nos Imagineurs.

"Quésaco ?" me direz-vous. Il s'agit d'interviewer l'un d'entre vous, auteurs, qui peuplez notre site de La Plume d'Argent. Le choix fut difficile...

"Je ne peux décemment pas inviter un créateur de dragons aujourd'hui, ça ferait désordre au milieu du journal pour mon premier article... Une autre fois peut-être... Et lui, derrière notre chaton-garou ? Ah, non. On ne sait pas qui est le (ou la) Tueur(se) dans sa fiction du moment ; j'aurai l'air maligne si son mystérieux coupable décide de zigouiller notre équipe de journalistes... Tiens ? Qui vois-je là-bas près de notre Diva qui rajuste son superbe boa rose bonbon ? Tout cela m'a l'air charmant..."

Vous êtes déjà nombreux à connaître Liné, ici présente, au sein de notre belle communauté. Inscrite depuis le douze décembre 2007, elle compte à son actif trois histoires publiées sur PA qui vous sont peut-être déjà familières : Au point d'être fou tirée du Concours de Correspondance (novembre 2008), La Passe-Vies issue du Concours de Noël (décembre 2007) et enfin une remarquable fiction originale Les Larmes Ephémères que nous vous conseillons vivement de lire.

"Pouf !"

Et la voilà !

*Liné, dix-sept ans, toutes ses dents, petite, cheveux bruns, l’air maladroite, une paire de lunettes rondes et claires devant d’énormes yeux globuleux, tend une main amicale et jette un regard ébaubi autour d’elle.*

- Euh… Bonjour Spilou ! Tu m’excuses pour l’apparence, je ne suis pas vraiment comme cela en vrai… J’ai enfilé ma tenue de « maman-Orsol » ! Et « maman-Orsol » aime l’anonymat !

- Pas de soucis ! Dans cette rubrique, les Imagineurs apparaissent toujours comme ils le souhaitent.

*Mieux vaut foncer, on ne voudrait pas qu'elle prenne la fuite en voyant les questions...*

Avais-tu déjà publié des textes en dehors de PA avant de venir ici ? Devons-nous compatir et te donner la médaille de la Plume Anonyme ? As-tu déjà récidivé ?

- Eh bien, euh… On va dire que j’ai déjà ébloui d’autres sites par mes talents… *toussote* Mais que c’était avec des écrits plutôt gamins, immatures. Aujourd’hui, il y a Les Larmes Ephémères, et je me concentre tout entière sur mon orphelinat !

Qu'aimes-tu lire et commenter comme style de fictions et de fanfictions sur notre site ? Et comme livres ?

- Je m’intéresse essentiellement aux écrits originaux. Ce n’est pas que je considère la fanfiction comme un sous-genre, mais je n’ose pas trop m’aventurer dans des univers déjà connus, dont mon imagination a déjà tracé les grandes lignes… Les fanfictions chamboulent tout ce que j’avais pu imaginer auparavant. De surcroît, j’aime bien analyser les univers nouveaux de mes camarades ; cela me permet aussi d’avancer. Quant aux livres, je lis un peu de tout. J’avoue cependant avoir une préférence pour les histoires tristes : j’ai l’impression qu’en m’offrant un contraste avec la réalité, les drames révèlent la chance que nous avons de vivre « normalement ». Parmi mes auteurs favoris comptent Paul Auster, Philippe Claudel, Russell Banks et autres Virginia Woolf : que du rire ! *rigole bêtement*

Quelles sont tes attentes lorsque tu lis les écrits d'autres auteurs ?

- Je cherche quelque chose de personnel, d’unique ; j’aime sentir que ce que je suis en train de lire, je ne le retrouverai nulle part ailleurs. Et puis, bien sûr, j’attends que l’auteur amène ce petit « truc » qui fera d’une fiction une histoire incroyable, et en même temps crédible. Alors souvent, lorsque je commente, je peux me montrer assez pointilleuse…

Depuis combien de temps précisément écris-tu ? (Secondes, minutes, heures, jours, mois, années, siècles...)

- J’ai l’impression que cela fait des millénaires ! Que j’ai toujours écrit ! Et, en même temps, je sens que je progresse à chaque chapitre que j’achève. Je ne me souviens pas avec précision de la première fois que j’ai écrit. Il me semble avoir toujours baigné dans la fiction.

Comment le goût de l'écriture t'est-il venu ?

- Je ne sais pas si cela peut s’expliquer… Pourquoi aime-t-on les maths ? Ou les fraises ? Je pense surtout que j’écris pour essayer de mettre des mots sur l’indicible, pour « concrétiser », rendre palpables des impressions, des sensations – toutes ces petites choses qui me sont extrêmement importantes.

Qu'est-ce qui te plait le plus dans l'écriture à part jouer avec les lettres ? Vois-tu tes histoires comme des films, des mangas, des BD peut-être ?

- Ce qui me plait ? D’abord, d’un point de vue formel, trouver le « rythme » d’une phrase, ce qui fait qu’elle sonnera bien à l’oreille quand on la lira. Et puis ensuite, il y a les ambiances, les atmosphères. Mais surtout, à travers cela, il y a toujours, toujours une volonté d’exprimer l’ineffable. Je suis aux anges si je sens qu’un lecteur a du mal à mettre un mot sur ses impressions de lecture : c’est que je suis peut-être parvenue à parler de l’indicible. De plus, je vois mon histoire comme on regarde un film : je cherche des angles de caméra, une lumière, un jeu d’acteurs pour mes protagonistes, et même une musique !

Quels genres de difficultés es-tu habituée à rencontrer dans tes écrits ?

- Le manque de motivation, la plupart du temps. Comme je suis quelqu’un de perfectionniste dans mon travail, j’avance minutieusement, phrase après phrase. J’aimerais pouvoir écrire plus vite. Forcément, après avoir passé une heure et demie à écrire, quand je constate que je n’ai pas écrit plus d’une petite page… J’ai par moments l’impression d’accoucher d’un chapitre !

Parlons maintenant de l'une de tes histoires que nos lecteurs connaissent (peut-être) bien... Comment es-tu parvenue à créer Les Larmes Ephémères ?

- J’avais le personnage d’Ambre Stevenson, avant de créer quoique ce soit d’autre. Je voulais écrire une histoire plus adulte, plus aboutie, et surtout qui me touche : d’où le cadre d’un orphelinat. En tant qu’ancienne pensionnaire d’un foyer pour enfants, je me sers de mon expérience. Les autres enfants sont venus après ; les adultes, en écrivant. Pouf ! Magie ! * claque des doigts * Et depuis que j’ai commencé cette histoire, j’ai l’impression que l’orphelinat Orsol vit sa propre vie.

*Spilou tente l'expérience et claque des doigts... Oups ! Censured.*

Cette histoire a-t-elle déjà une fin ou tout est-il encore à inventer ?

- Les personnages et l’orphelinat ont tous une fin toute tracée ! En réalité, en écrivant les premières lignes (et alors que je ne savais pas du tout où tout cela me mènerait) j’ai imaginé la fin : il ne me reste plus qu’à joindre la première et la dernière scène.

Quelles ont été les réactions de tes tous premiers lecteurs quand tu as commencé à la mettre en ligne ?

- La première a été Cristal ! Et je ne me lasse pas de la remercier *agite un petit drapeau « I Love Cricri »* En général, ce qui marque, ce sont surtout les personnages et les descriptions que j’en fais (il faut dire que je m’amuse énormément à ce jeu-là !) ; le contraste ombre/lumière est aussi une remarque que l’on me fait souvent ; en revanche, quelques-unes de mes phrases alambiquées peuvent rebuter…

Tu as un rythme de publication plutôt régulier ou irrégulier avec cette histoire ? Tu penses la finir bientôt ?

- Avec mon statut d’étudiante, je ne peux pas écrire tous les jours… (si si, je suis studieuse *sourire commercial*). Et quand j’arrête d’écrire quelques temps, la machine a un peu du mal à se remettre en route. Donc j’ai un rythme de publication relativement irrégulier. Quant à la fin des Larmes Ephémères… elle n’arrivera pas avant un bon bout de temps ! Je dois en avoir écrit un tiers en un an.

As-tu d'autres projets d'écriture en cours, à venir ? Etre éditée peut-être ?

- Aujourd’hui, je me concentre exclusivement sur les Larmes Ephémères. J’ai quelques ébauches de projets en tête, mais ils ne verront pas le jour avant le prochain déluge… * toussote *. Et quant à savoir si être publiée me plairait… J’avoue que c’est une idée pour le moins alléchante ! Mais je préfère me dire que, avant d’envoyer mon manuscrit à des maisons d’édition, il vaudrait peut-être mieux que j’achève l’intégralité de l’écriture… Et j’ai encore de la marge !

*Spilou esquisse un sourire colgate en retournant sa feuille...*

"Passons maintenant aux questions loufoques !"

As-tu recours à des grigris, un doudou, ou une danse spéciale pour faire venir l'inspiration, plus communément nommée Muse ?

- Oh oui, une danse ! *entame un YMCA et, au passage, renverse quelques chaises* Non, sincèrement, j’écoute certaines musiques avant d’écrire ; des musiques qui pourraient être une B.O. de film, et j’imagine une sorte de bande-annonce des Larmes Ephémères, un avant-goût de la scène que je m’apprête à écrire.

Avec quoi nourris-tu cette Muse ? Si tant est que Juju ne te l'a pas piquée bien sûr ! Est-elle du genre carnivore, herbivore, alcoolique, au régime ?

- Ah ! J’ai oublié de le signaler : j’ai quelques poupées vaudoues, aussi (pour les personnages). Et elles, je les nourris essentiellement de pépitos *postillonne quelques miettes de biscuit*

*Spilou éloigne le plateau de gâteaux à l'autre bout de la table face au sourire innocent de sa charmante invitée*

As-tu déjà eu à faire à des critiques bizarres, dont tu aimerais parler ? (Des groupies folles furieuses, de futurs contrats de mariage ou au contraire des sentences de mort)

- On ne m’a malheureusement jamais demandée en mariage… Mais si jamais Cricri abandonne CET, je sais bien à qui je vais en faire, moi, des demandes en mariage *sourire Colgate*.

"Chers lecteurs, hi hi hi ! Je crois que notre invitée a un très bon sens de l'humour ! Ah ah ah ! N'est-ce pas Cristal ?! Nooon ! ce n'est pas la peine de rougir comme ça, voyons ! Euh... Ahem. Question suivante !"

*Lutte contre le rire...*

Est-ce que certaines plumes t'ont déjà fait peur ? (A part peut-être notre chaton-garou national !) Impressionnée ? Emue ? Horrifiée ? What else ?

- Voyager, ça c’est sûr ! Entre la Citacielle de Cristal, la Russie de Sej ou l’univers fantasy-médieval de l’Amulette d’un ange… *fait du gringue à son intervieweur* Et ce qui m’impressionne surtout, c’est la diversité des écrits ainsi que l’entente entre les différents membres. J'ai vraiment l'impression que nous nous permettons tous de nous surpasser !

*("Oublie ce que je viens de dire Cricri") rougis*

As-tu l'intention d'amener la paix dans le monde comme toutes les Miss univers ?

- Bien sûr ! Je promets également de rationner en pépitos tous les auteurs en panne d’inspiration *ouvre grand les bras* Et puis, naturellement, si je peux mettre un terme à la dictature du chaton-garou…

*Jette un rapide coup d'oeil dans les environs... On ne voudrait pas transformer Liné en pâté pour dictateurs hein ?*

Plus sérieusement (ou pas), as-tu l'intention d'écrire un peu de romance comme le demande si souvent P'tite Clo?

- Cela dépend de ce que l’on appelle romance… Si c’est décrire des yeux de biches, des œillades ardentes ou des papouilles, non ! Encore une fois, chez moi, tout est dans l’implicite ; je laisserai au lecteur le soin de s’imaginer de plus amples détails. Notre fée nationale peut donc être rassurée !

Serais-tu d'accord pour nous faire entrevoir un peu de ton univers créatif ? Nous présenter quelques uns de tes personnages en direct ?

- Avec plaisir ! Le personnage principal, tout d’abord : Ambre Stevenson *agite les mains et, "vlouf !" apparaît l’illusion d’une belle jeune femme blonde*. Comme moi, dix-sept ans et toutes ses dents ! Et en plus, elle aussi, elle sait créer des illusions… Ensuite *deuxième tour de passe-passe* voici Jade ! La nouvelle pensionnaire de l’orphelinat Orsol, à travers les yeux de laquelle le lecteur s’immerge dans mon univers. Une fillette très mystérieuse, peu prolixe, et qui va se battre contre la réalité. Et puis enfin *"vlouf !" "vlouf !"* Peter et Petit Quentin, deux amis d’Ambre : l’un a une quinzaine d’années, est beau comme un Apollon déchu ; l’autre est un bambin de cinq ans particulièrement jovial et souriant – mais lui, il a pas encore toutes ses dents. Je vous fais grâce des adultes, ils sont particulièrement horribles…

*Spilou acquiesce vigoureusement !*

"Nous avons testé pour vous..."

Que pensent tes personnages de la tournure que prend ton histoire ?

- *Leur fait se boucher les oreilles* Chuuut, ils ne doivent pas savoir… Entre nous… Je crois qu’ils vont en baver… *sourire diabolique*

Tes personnages souhaitent-ils venir prendre la parole et s'adresser à ceux qui les lisent ?

Peter : Une revendication, à l’adresse de Clochette… Si tu essaies encore une fois de m’espionner sous la douche… *regard de tueur*
Jade reste muette comme une carpe.
Petit Quentin montre toutes ses dents et tous ses petits trous dans les gencives : Un immense poutou à Cristal, notre opportuniste préférée !
Ambre : Un grand merci à tous de suivre notre quotidien !

Y aurait-il quelque chose en particulier que tu souhaiterais dire aux personnes qui sont en train de nous lire ? Un message à leur transmettre peut-être ?

- Ca va être simple, et pas vraiment exceptionnel : un grand merci d’avoir suivi cette interview ; en tant qu’auteurs, n’oubliez pas de vous amuser en écrivant !

Ainsi s'achève Nos Imagineurs ! Merci à vous, lecteurs, d'avoir suivi cette première interview. Merci à Liné, ainsi qu'à l'équipe du PAen pour leur participation et leurs précieux conseils. A bientôt pour une nouvelle interview ! Soyez prudents, ça peut vous arriver !

Enjoy !

Secrespleen

2 commentaires:

  1. Eh bien, j'ai encore le beau rôle ^^' Je vais finir par ne plus pouvoir rentrer dans mes souliers (se met en sandales pour régler le problème).

    Une interview passionnante et qui, rien que de la lire, me laisse profondément rêveuse.

    Un grand bravo à Spilou pour l'avoir brillamment menée et un grand merci à LinE pour sa pétillante participation ! :o)

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  2. C'est dingue comme on pense directement à Juju quand on lit "boa rose" ! XD

    En tout cas, bravo Spilou pour cet interview ! *se jette sur l'assiette de biscuits*
    Et aussi bravo à Liné ! ^^

    Dernier mot pour la fin : PETER JE T'AIMEUH !

    Edit : oh j'y crois pas, le mot anti-spam est "prout"... mwahahaha !

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