jeudi 30 septembre 2010

Éditorial

Vous êtes nombreux à avoir déjà fait votre rentrée sur les bancs de la fac, du lycée ou du collège. C’est aujourd’hui le tour du PAen d’effectuer sa reprise en fanfare. Nous vous avions promis une nouvelle formule, plus pro, et surtout plus proche de vos attentes en tant qu’auteurs. Premier changement : le journal a évolué vers une parution trimestrielle pour assurer la qualité des articles. Nous avons dû aussi faire des choix, renoncer à certaines rubriques, en remodeler d’autres, en créer de nouvelles. Toute l’équipe journalistique est très fière de partager enfin avec vous le fruit de son travail !

Alors, au menu de ce nouveau Paen, que trouverez-vous donc ?

Un nouveau journaliste, déjà. Honey se joint à nous à plein temps pour vous ramener sur les pas de votre enfance, là où tout prend sa source, là où tout commence, tant dans le domaine de la lecture que dans celui de l’écriture. J’ai nommé : la littérature jeunesse. Voilà un monde dont on ne soupçonne pas toujours les richesses étonnantes…

Vous vous souvenez évidemment de Xay, le lapin le plus rapide du net, toujours à l’affût des plans web à ne pas manquer. Il se voue aujourd’hui à une mission spéciale. Ses oreilles, telles des radars infaillibles, détecteront pour vous les concours et les appels à texte du moment. Autant de pistes à explorer pour faire vos débuts en tant qu’auteur reconnu.

Tout ne change pas sur le Paen, heureusement ! SecretSpleen continue de pourchasser les « Imagineurs » de Plume d’Argent. Elle leur arrache avec douceur et subtilité ces confidences dont vous êtes si friands. Leurs rêves, leurs ambitions, leurs petits secrets. L’auteur à l’honneur, pour ce nouveau numéro ? Allez, juste un indice : il est aussi petit par la taille qu’il est monumental par l’importance.

Un PAen sans chaton-garou ne serait plus tout à fait un PAen, vous en conviendrez. Flammy a malheureusement dû se résoudre à lâcher ses leçons de dominatation du monde. Beaucoup trop subversif. De plus en plus de membres suivaient ses leçons, ça devenait dangereux pour l’équilibre de la communauté. À la place, elle nous a fait parvenir des extraits de ses mémoires, que vous lirez à la façon d’un roman-feuilleton. « En tout bien, tout honneur, a-t-elle affirmé. Finies, les machinations machiavéliques, je me contenterai de raconter la vérité, juste la vérité, rien que la vérité. » Nous avons décidé de lui faire confiance. Et nous regrettons déjà.

En ce qui me concerne, j’anime toujours les Plumes et Astuces, mais j’ai décidé de leur donner un ton un peu moins « envolée littéraire » et un peu plus « sens pratique ». En bref, je souhaite répondre de façon concrète à des questions que vous, auteurs, vous me posez. Dans ce numéro, j’aborde la stratégie à adopter pour envoyer son manuscrit aux éditeurs.

Et pour finir, le clou du spectacle ! La ptite Clo vous réserve une surprise de taille. Elle a pris son courage à deux ailes pour aller voleter… chez un éditeur ! Oui, vous avez bien lu. En exclusivité pour vous, dans ce numéro, une interview passionnante (et édifiante) avec Menolly, membre de l’équipe éditoriale de « Griffe d’Encre ». Je tiens à lui adresser mes plus sincères remerciements pour la bienveillance, la qualité et la clarté de ses interventions qui seront très précieuses pour chaque membre de notre communauté.

À présent, chères plumes argentées, j’ai l’honneur et le plaisir de vous laisser découvrir ce tout nouveau PAen.


Cristal, rédactrice en chef

Concours d'écriture d'Halloween

Ouvrez grand vos mirettes, Paens, Paennes... On ne fera peut-être la différence qu'à grand peine entre l'ordinaire et la fête, de la cave à auteurs jusqu'au chaton-garou, mais c'est indéniable : Halloween approche ! Et avec son cortège de monstres et monstruosités en tout genre : citrouilles édentées, vers grouillants, chauves-souris, fantômes, zombies, sorcières, vampires...

A cette occasion, Plume d'argent organise un concours d'écriture en partenariat avec les éditions du Petit Caveau, une maison présentant exclusivement des œuvres littéraires fantastiques centrées sur le thème des vampires, et ayant pour ambition de donner une place plus importante aux jeunes écrivains sur la grande scène de l'édition.

Le concours commence le 1er octobre, et la date limite de remise des textes (par publication dans la section Concours d'écriture de Fictions Plume d'argent) se situe le 24 octobre à minuit. Pendant une semaine, le vote sera ouvert (par sondage) pour départager les participants, et le gagnant sera dévoilé le jour d'Halloween, le 31 octobre. Le prix décerné sera un livre du catalogue des éditions du Petit Caveau, offert par la maison, et au choix du vainqueur.

Parlons des textes. A Halloween, avec les monstres viennent les situations délicates. La première contrainte de ce concours sera donc de placer votre personnage principal dans l'une d'elles. Ainsi, le sujet devra être : "le soir d’Halloween, un petit garçon ou une petite fille ouvre la porte de son placard…"

Les participants devront broder une belle dentelle (sanglante, déchiquetée ou autre, c'est au choix) autour de cette thématique, pour concevoir un texte d'environ cinq à dix pages. En accord avec le thème d'Halloween, votre production devra bien sûr être une histoire d'épouvante.

Venez donc ajouter votre petite pierre (ou vos petits monstres !) au chemin de l'horreur. Le chantier est, pour cette année, lancé.

SilverSun
Membre de l'équipe PA


Éditions du Petit Caveau : http://www.editionsdupetitcaveau.com/

Plumes et Astuces

J’envoie mon roman aux maisons d’édition

Quatre heures du matin. Vous avez les yeux explosés, le dos en compote, les doigts engourdis… et vous poussez des cris de joie qui retentissent dans tout le quartier. Vous venez de mettre le point final à votre roman ! Des mois, des années à ruminer, pianoter, douter, transpirer pour cet instant unique, entre deuil et euphorie. À votre entourage, vous marmonniez jusque lors, un peu évasif : « J’écris un livre… » Vous pourrez déclarer maintenant avec fierté : « J’ai écrit un livre ! »

Tout à votre enthousiasme, vous lancez l’impression malgré l’heure tardive. Il n’y a pas de temps à perdre, vous pensez déjà à la prochaine étape. « J’ai publié un livre. »

Il vous faut un plan de bataille

En matière d’édition, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Inutile d’envoyer votre roman tous azimuts si vous ne prenez pas un minimum de temps, et de précautions, pour vous préparer à ce qui vous attend. Inspirez un grand coup et mettez le chapeau napoléonien. Le siège des forteresses éditoriales, ça se prépare !

Renseignez-vous préalablement sur les maisons et ne retenez que celles dont la ligne éditoriale est susceptible de vous concerner. Consultez leur site web, s’il y en a : vous y lirez parfois des indications précieuses sur leur politique en matière de soumission de manuscrits. Vous trouverez des listes de maisons d’édition par pays sur Wikipédia. Tentez aussi votre chance auprès des éditeurs plus modestes, qui sont plus réceptifs aux nouveaux talents que les grosses boîtes déjà en place. En revanche, méfiez-vous des arnaques du web et des offres d’édition qui semblent trop alléchantes.

Soignez votre présentation

Vous avez votre listing ? Vous allez devoir user de tout votre charme pour ne pas finir à la poubelle comme un malpropre. Il est donc essentiel de vous relire et de vous faire relire pour nettoyer le texte de toutes ses coquilles, maladresses et incohérences.

Inutile de prendre votre belle plume d’oie. Même si l’usage veut qu’on parle encore de « manuscrit » aujourd’hui, ce n’est pas un roman écrit à la main que vous enverrez aux éditeurs, mais un tapuscrit. Optez pour une mise en page aérée : des paragraphes bien découpés, un interligne de 1,5 point, des marges de 3 cm à gauche et à droite, une police Times New Roman de taille 12 et de couleur noire. Il faut que ce soit visuellement aussi agréable qu’un ciel par temps clair.

Efforcez-vous aussi de vous rapprocher des normes typographiques adoptées dans le monde de l’édition : comment bien ponctuer son texte, comment présenter ses dialogues, dans quel cas (ne pas) utiliser l’italique ou le gras, etc. Pour cela, piochez des livres dans votre bibliothèque, des éditions francophones de préférence, et prenez exemple sur eux.

Oh, et surtout, évitez les fioritures ! Plus c’est sobre, mieux c’est. Pas de polices fantaisistes, pas de caractères spéciaux, pas de lettrines, pas d’effets décoratifs, pas d’images. Oui, oui, ça fait joli, mais ça plaira très moyennement au maquettiste en charge de la conception du livre. Si votre récit a besoin d’une illustration (une carte, par exemple), joignez-la à part et expliquez en quoi elle est complémentaire du roman.

Protégez-vous !

Auteurs, pensez à protéger votre œuvre. Sans verser dans la paranoïa, soyez conscients qu’elle va être amenée à beaucoup circuler hors de votre champ de contrôle. En cas de litige, vous devez être capable de prouver votre paternité.

Le plus simple et le plus économique est encore de s’envoyer à soi-même, par voie postale, une copie de l’œuvre (gravée sur CD-R en double exemplaire, par exemple) sous pli recommandé. Vous conserverez ensuite l’enveloppe chez vous… sans l’ouvrir, évidemment.

Si vous préférez déposer une copie auprès d’un organisme spécialisé, la Société des Gens de Lettres, en France, assure une protection de l’œuvre renouvelable tous les quatre ans au tarif de 45 € ou de 10 € par an si l’auteur choisit l’empreinte numérique du service CLEO. Ils ont un site officiel très bien fait, n’hésitez pas à aller jeter un œil (http://www.sgdl.org).

Faites bonne impression

Vous allez devoir maintenant envoyer votre manuscrit. Imprimez votre roman, recto uniquement, et reliez le tout. Pensez à indiquer vos coordonnées en tête du manuscrit, on ne sait jamais. Certains éditeurs spécifient sur leur site web qu’ils préfèrent l’envoi par e-mail : dans ce cas, respectez bien leurs modalités.

Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas de joindre un courrier à votre manuscrit. Présentez-vous en quelques lignes, faites un résumé de votre histoire, essayez de n’être ni trop promotionnel ni trop impersonnel. Montrez aussi que vous vous êtes un minimum renseigné sur la maison d’édition auprès de laquelle vous démarchez, c’est toujours appréciable ! Enfin, mentionnez que vous souhaitez récupérer le manuscrit en cas de refus : sinon, il risque d’être détruit purement et simplement. Ça fait mal au portefeuille et à l’amour-propre.

Alea jacta est

Et voilà, votre manuscrit vient de partir, il vole maintenant de ses propres ailes. Commence pour vous une période d’attente éprouvante pour les nerfs. Les maisons d’édition doivent lire votre roman parmi beaucoup, beaucoup, beaucoup d’autres. Certaines ne donneront pas de réponse avant des mois. Alors, ne grignotez pas vos ongles d’ici là…


Cristal

Il était une fois...

Littérature jeunesse… À quoi pensez-vous ? Harry Potter, Fascination et autres sagas palpitantes. Mais si je vous dis Pinocchio, Cendrillon, Comtesse de Ségur, Fables de la Fontaine, les frères Grimm, ça vous évoque quoi ?

Enfants, nous adorons feuilleter de petits albums mettant en vedette des personnages aussi loufoques qu’un chien bleu ou une tortue qui parle. Adultes, nous délaissons ces univers pour évoluer lentement vers des lectures plus complexes. En tant qu’auteurs, nous nous dirigerons, pour la plupart, vers des littératures qui s’adressent à un public adulte, sinon adolescent. Cependant, une toute petite minorité bifurque pour s’engager sur une autre voie. Celle de la littérature jeunesse, ou plus précisément, des albums pour les jeunes enfants.

Mais qui sont ces auteurs ? Pourquoi vouloir écrire des histoires d'apparence aussi simplistes ? Où sont les difficultés et le plaisir ? C’est ce que nous allons découvrir.

Une des croyances les plus repandues sur la littérature pour les jeunes enfants, c’est qu’il est facile d’écrire des histoires pour les tout-petits. Après tout, Oui-Oui va à l’école n’a rien du Seigneur des anneaux. Mais cette affirmation n’est pas tout à fait exacte.

La vocation première d’un album pour enfants est pédagogique. Chaque histoire raconte quelque chose. Elle enseigne et consolide un apprentissage complexe. Tant pour l'apprentissage de l'alphabet que pour la gestions des émotions. En gros, elle prépare le tout-petit aux différentes situations de la vie. Elle aide les parents en tant que ressource et tout ça, avec subtilité, évitant à tout prix d’être moralisatrice.

La difficulté première de l’écriture pour enfants se résume en grande partie dans le ton et les mots choisis. Des termes simples, précis, sans fioritures sont à privilégier. Le tout, sans tomber dans l’ennui. L’art des histoires pour enfants réside surtout dans l’originalité du texte. Il doit faire appel à l’imagination, la créativité et la sensibilité de l’enfant. Et pour ça, l’auteur doit lui-même faire appel à sa propre émotivité. Il doit savoir se mettre au niveau de compréhension d’un petit de trois, quatre ou six ans. Et surtout, surtout, il doit avoir conservé lui-même son cœur d’enfant.

La deuxième vocation d’un livre pour enfants – et il est inutile d’extrapoler longtemps sur le sujet - c’est le plaisir de lire. Et ça, ça commence très jeune !

Alors, revenons aux questions posées précédemment, à savoir qui sont ces auteurs jeunesse ? Ce sont ceux qui préparent votre public de demain. Les difficultés ? Elles ont été abordées plus haut. Le plaisir ? Probablement celui d’enseigner et de partager.

Et maintenant, je vous pose la question : êtes-vous prêts à explorer avec moi les diverses facettes de cet univers ? Je l’espère car je vous réserve bien des surprises. En attendant, je vous laisse sur la présentation d’un album jeunesse et je vous parlerai, la prochaine fois, du duo auteur-illustrateur.

À très bientôt,

Honey


Doux comme un souvenir – Éditions Balivernes
Auteur et illustratrice : Cathy Delanssay



Résumé :

Annie est une petite fille qui grandit et qui va déménager. Juste avant de partir, elle retourne pour une dernière fois sur les lieux qui l'ont vue grandir. Elle se rappelle tous ces petits événements, que nous avons nous-mêmes vécus pour la plupart et que les enfants d’aujourd’hui et de demain vivent et vivront encore. Apprendre à nager, découvrir le sapin de Noël, chercher les œufs de Pâques, autant de moments à chérir toute une vie, autant de souvenirs tout doux, qui nous aident à grandir et que l’on garde toute sa vie avec soi.

À vos claviers !

Appel à textes – Muséums

Publication : Éditions Malpertuis
«Les éditions Malpertuis publient des textes de qualité (romans, recueils de nouvelles, anthologies) dans le domaine du fantastique classique et moderne.»

Lien : http://www.ed-malpertuis.com

Informations : Les Éditions Malpertuis travaillent à la création d’une anthologie fantastique thématique à paraître au 2e trimestre 2011. Le thème de l’anthologie est Muséums : «Palais de la science, institution culturelle, mais aussi lieu de rêverie, le muséum est un endroit riche d’une indéniable et complexe poésie».

Les textes doivent appartenir à l’univers du fantastique. Le nombre maximum de caractères est de 30 000. La date de soumission des textes a été fixée pour le 15 février 2011.

Bénéfices : Une parution dans l’anthologie fantastique de la maison d’édition !



Appel à textes – La Cité

Publication : Éditions Citron-Meringue
Citron-Meringue est une maison d’édition qui publie des textes dans le cadre des genres de l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique, etc.).

Lien : http://citronmeringue.com

Informations : "Sur la route" est le titre du premier tome d’une collection d’anthologies annuelles et thématiques. "La Cité" est leur second thème et les textes peuvent être envoyés jusqu’au 31 octobre 2010.

Bénéfices : Les gagnants auront la chance d’être publiés dans l’anthologie "Sur la route" de la maison d’édition.



Appel à textes – Horloges et engrenages

Publication : Courant Pénombres
Le Courant Pénombres est une branche du projet d’édition Transition. Il propose des œuvres aux ambiances très variées, du roman noir au texte romantique. «Très ouvertement, notre but est de "remystifier" le réel, notre quotidien de carton-pâte, pour que vienne l’envie de gratter le plâtre des murs ou, au contraire, la crainte que quelque chose ne s’échappe de l’angle d’une pièce…»

Lien : http://projet.transition.free.fr/blog/
Pour les détails de l'AT : http://projet.transition.free.fr/forum/viewtopic.php?f=32&t=480

Informations : «Tic-tac, tic-tac… Au magicien du Temps ou à un Thot moderne, à la mythique Big Ben ou à ces vénérables ancêtres que sont les cadrans solaires, tendez les poils de votre pinceau, la pointe de votre plume.»

Vous pouvez proposer à la fois un texte et une illustration. Pour les textes, on demande un minimum de 8000 caractères et un maximum de 25 000 caractères, espaces compris. Quant aux illustrations, l’image doit être de format JPG et de préférence en noir et blanc. La date de remise des oeuvres a été fixée au 15 mai 2011. Pour plus d’informations au sujet des restrictions, référez-vous au deuxième lien ci-dessus.

Bénéfices : Une publication de votre illustration ou de votre texte dans la partie athématique du fanzine Pénombres !



Appel à textes – Sur les rails

Publication : Courant Éveil
Le Courant Éveil est, encore une fois, une branche du projet d’édition Transition. « L’exaltation subite que diffuse Éveil se veut née de l’affranchissement des limites et de la découverte des possibilités offertes par l’infini du nébuleux, du flou, de l’entre-deux. On peut avec aisance retrouver le thème de l’étrangeté à soi-même et à autrui qui naît du passage, de l’instant de doute quant à la réalité de l’acquis. »

Lien : http://projet.transition.free.fr/blog
Pour les détails de l'AT : http://projet.transition.free.fr/forum/viewtopic.php?f=29&t=272

Informations : «Le train brinquebale et vous voilà rejeté sur votre voisin au regard pétillant. Le Transsibérien file sur la toundra argentée au clair de lune. Une longue ligne de fer et de bois s'étire jusqu'à l'horizon, dans ce désert aux teintes rouges et ors. Que les rails soient votre guide ou celui du wagon qui vous transporte, voire la substance nécessaire à une toute autre sorte de voyage, emportez-nous dans votre périple !»

On vous propose ici un appel à textes ayant pour thème « Sur les rails » : on y recherche à la fois des textes et des illustrations. Les conditions de soumission sont les mêmes que pour l’appel précédent de l'édition Transition. La date de remise des textes a été fixée au 15 février 2011.

Bénéfices : Une publication de votre illustration ou de votre texte dans la partie athématique du fanzine Éveil !


Xay

Nos Imagineurs

Plumes, Plumettes, Plumeaux, bonjour à tous !

Octobre démarre avec ses chutes précoces de feuilles, un soleil indien (rare) et des averses orageuses (nombreuses). Laissons errer nos regards en lisière visible, frontière entre rêves et quotidiens sur notre beau forum PAen. Voyez-vous les petits gnomes qui gambadent entre les racines des arbres ? Oui, ceux que Flammy épargne depuis l'invention des buffets de boulettes de viande et de poissons à volonté. Les grenouilles de Sej coassent paresseusement dans les mares lointaines (raisons de sécurité oblige). Les fées gloussent dans les massifs de fleurs, toutes à leur récolte de pétales séchés... Et Ptite Clo clique gaiement à l'ombre de sa théière tandis que ronronne son ordinateur - pourquoi se farcir le ramassage de plantes quand on peut commander son dîner et sa garde-robe avec une bonne liaison Internet ! - Ahem...
Vous l'aurez compris, ce mois-ci Ptite Clo est à l'honneur. Notre belle Imagineuse a en effet accepté de venir tintinnabuler par ici, en répondant à quelques questions. Après tout, les fées sont notre tasse de thé. Toquons donc au coin du bec de son logis et voyons un peu ce qui en découlera !


Depuis combien de temps écris-tu ?

J’ai entamé ma huitième année cet été. Merci de me rappeler que je vieillis, Spilou !

À quoi t'attendais-tu en terme d'ambiance et d'écriture/lecture quand tu t'es inscrite sur Plume d'Argent ?

En fait, je m’attendais à tout sauf à ce que c’est devenu aujourd’hui. Un mot m’a particulièrement marqué dans l’invitation d’Honey : communauté. Répondre à ta question n’est pas fastoche parce que PA, à ses tout débuts, n’avait ni son Fofo, ni la règle du commentaire. On se lisait de façon mutuelle, (il y avait de tout : une majorité de SFFF, bien entendu, mais aussi beaucoup de poèmes, fanfics, romances, presque disparus aujourd’hui), tout simplement sans encadrement, on se découvrait, on a sympathisé avec les uns et les autres par commentaires…

Puis, le Fofo a vu le jour, et c’est là que le terme « communauté » vraiment important aux yeux de Honey a pris tout son sens. On était que six connectés, mais c’était déjà le début de la grande famille PAenne (en langage flood, je veux parler de 700 messages au bout d’une semaine).

Pourquoi préférer écrire de la romance, des péripéties quotidiennes et actuelles, plutôt que de la SF, Fantaisie et Fiction ?

J’ai pas envie de me prendre le chou, et j’ai pas non plus envie que mes lecteurs prennent une aspirine par ma faute. Et puis, je suis totalement incapable de me traficoter la tête pour sortir un monde imaginaire avec des créatures bizarres et tutti quanti… Donc total respect à ceux qui y parviennent.

Mon goût pour le réalisme, je ne saurai pas vraiment le justifier. Je trouve que notre monde est formidable. Il y a des milliers de petits détails qu’on peut exploiter et qui peuvent se transformer en une bonne histoire ! Je rajoute du mystère, de l’action, de l’humour, et c’est bon !


Tu aimes lire, te documenter avant d'écrire ou tu préfères improviser ?

Les deux. Je ne me lance pas sur un sujet sans m’être un minimum informée. Notamment pour le 36, quai des Orfèvres… Cette forteresse est difficile à percer et j’en apprends à son sujet tous les jours encore ! Même si l’histoire est finie, j’ai gardé l’habitude de lire le magazine de la PJ, Liaisons, pour maintenir ma culture générale côté flic.

Je fais aussi des erreurs. Avec le temps, j’ai pu obtenir des infos exactes bien après le point final d’une histoire. Sans donner un cours de communication, on n’a pas une bonne information du premier coup. Il faut systématiquement vérifier et se mettre à jour, mais ça prend du temps.

Et dès fois, je ne peux pas savoir, même en cherchant, alors j’improvise (dernier cas en date : le service des renseignements français, dont la direction du renseignement militaire… j’ai sué pour pas grand-chose).


Tu as ta plume, ton style. Comment les ressens-tu ? Perfectibles, évolutifs, en phase avec ta personnalité ou décalés, etc. ?

Alors, accroche-toi, c’est compliqué. J’ai plusieurs plumes. Je peux écrire du (très) sérieux (Polichinelle) mais ça me fait souffrir de dingue parce que je ne peux pas me lâcher comme j’en aurais envie. J’ai une plume légère, pas prise de tête et sans descriptions, comme pour Graines de Comédiens et le Groupe de rock. Et puis, après, j’ai une plume vraiment liée à ma personnalité, mais celle-là, c’est celle qu’on retrouve dans mes trucs perso comme mon JdB sur FPA, mon blog ou Twitter. (Ouais bon la vérité, c’est que mon style est un gros bordel. Voilà, c’est dit !).

Nombreux sont les membres de PA à suivre attentivement tes histoires, les aventures de tes personnages. Tous guettent la théière fumante et le frémissement de son chapeau... D'où viennent ton inspiration et cette fantaisie qui te sont propres ?

Du quotidien, justement ! Je vis mon inspiration à cent à l’heure. J’ai toujours plein d’anecdotes, de phrases entendues à droite et à gauche, ou dites par moi-même, qui trouvent forcément leur place dans ce que j’écris (les clafoutis aux cerises de la cantine, la SNCF, le chocolat, la conduite en voiture…) ! Un rien m’éclate et un rien a son importance ! J’adore ce qui m’entoure et j’ai toujours envie d’en apprendre davantage.

Il m’arrive plein de bricoles… des trucs qui n’arrivent qu’à moi en général. Ça peut me faire râler, ça peut me faire pleurer, mais le seul moyen d’en rire, c’est de l’écrire ! Un exemple tout frais qui ne date que de quelques heures : j’étais en voiture, il n’y avait plus de liquide de refroidissement, ça sentait le cramé, j’étais bloquée sur le bord d’une route peu fréquentée avec une copine… et j’étais morte de rire. J’avais déjà un scénario pour le prochain article de mon blog !

Regardez autour de vous : notre vie est une histoire à elle toute seule.

Question de fan : Dans l'histoire Graine de comédiens, pourquoi avoir mis Ludivine en couple avec Xavier compte tenu de ce qui les différencie ?

Parce que sinon, ça n’aurait pas été drôle ! D’accord, Ludivine et Xavier sont le jour et la nuit, mais ne pas les mettre ensemble aurait signé l’arrêt de mort de Graines de Comédiens. J’avais vraiment envie d’une histoire légère et amusante, comme le Groupe de Rock, et pour ça, je me suis permis ce couple étrange. (Ça, c’est la version officielle). La version officieuse, c’est tout simplement parce que Xavier avait besoin d’une fille qui lui change les idées… Ludivine avait besoin de quelqu’un qui l’encadre un minimum. Ils se complètent vraiment bien, et c’est peut-être pour ça que leur histoire dure.

Question de fan : À combien s'élève aujourd'hui le nombre de tes amants ?

Bon, ne nous voilons pas la face, je dois en avoir cinq ou six : Tom Winor, mon mari, Seth, Ewan, Ambroise… Les autres, tels que Luni par exemple, ne sont pas vraiment dispo et j’ai compris que j’avais pas trop le droit d’y toucher (cette silfine, j’vous jure !) J’ai bien entendu tout plein d’autres chouchous, mais nous ne sommes qu’amis (Thorn, Vince…). Hors-PA, pour n’en citer qu’un : le très chaud Jamie Fraser (de la série Outlander, de Gabaldon). Et en plus, il est roux. Que demander de plus, franchement.

À quelle friandise ou quel aliment carbures-tu quand tu te mets en mode Plume argentée ?

Ça dépend. Cet été, j’ai remarqué que les Krema et deux tablettes de nougat m’avaient rendue hyper productive. Les Menthos fruités de la semaine dernière n’ont eu aucun effet (sauf sur mes lettres de motivation). Je carbure un peu à tout en fait… J’ai du Milka au lait Noisettes Entières dans le frigo que je n’ai pas encore testé, je vous dirai si ça marche !

La Ptite Clo éditée : Avenir proche, lointain ou imaginaire ?

Imaginaire. C’est à peu près l’une des seules choses que je sais qui ne se réalisera pas. Parce que je suis aussi réaliste IRL comme en écriture, et mon style, mes mots jetés en vrac, et tout le reste, je sais que ce n’est pas assez bien pour avoir même l’audace d’envoyer un manuscrit chez une maison d’édition. Puis de toute manière, c’est pas dans mes projets. J’ai pas envie de casser ce qu’il me reste. Quand je serai vraiment satisfaite d’une histoire, peut-être que l’idée me passera à travers l’esprit. Mais pour le moment, ce n’est pas le cas. J’aime ce que je fais, et j’aime le faire simplement.



Remercions Ptite Clo pour sa participation ! Vous l'aurez compris, ainsi s'achève cette interview. Si d'aventure vous souhaitez allonger la liste de questions de fan, ou tout simplement discuter avec Ptite Clo près de sa théière dans une tasse de thé VIP jacuzzi, vous savez où la trouver et ce que vous devrez lui offrir pour la faire parler. Gare toutefois aux amants éconduits ! Souhaitons-lui une nouvelle fois un joyeux anniversaire et plein de bonnes choses pour l'année en cours ! - Pas taper Clo ! Mais non tu n'es pas vieille ! -

Enjoy !

Spilou

Paroles de Pros

C’est la grande surprise du PAen pour son retour dans les starting-blocks ! Parce que les éditeurs sont les mieux placés pour nous parler de l’édition qui fait rêver tant de Plumes, il était très tentant d’aller frapper (avec un peu de timidité, avouons-le) à leur porte et de leur demander l’asile le temps d’une petite interview. Pour la première de cette rubrique, nous avons bu les paroles de Menolly qui nous a ouvert le monde de la maison d’édition Griffe d’Encre. Un grand merci à elle pour avoir accepté notre invitation et pris sur son temps pour répondre à nos quelques questions.


Racontez-nous donc un peu la naissance de Griffe d’Encre…

Griffe d'Encre est née en 2005 dans la tête de 3 filles : Sophie Dabat, Magali Duez et moi-même. Nous étions toutes les 3 publiées à droite, à gauche dans des zines et revues, nous connaissions chacune une partie du monde éditorial, et nous avions envie de franchir le pas. Notre première réunion a eu lieu à la fin des Utopiales (festival de l'Imaginaire) 2005, à Nantes, dans une salle pleine de cartons. Nous nous sommes assises par terre et nous nous sommes demandées : ok, on veut éditer, mais quoi, pour qui, comment, quelle ligne... et il faut que notre logo soit un chat.

Après plusieurs mois à définir ces points, nous avons ouvert notre forum et notre site en février 2006, et lancé nos appels à textes pour les collections. Nous avons aussi lancé un grand brainstorming sur une partie privée de notre forum, ceux que nous appelons maintenant « nos griffés » ont abondamment participé, et nous avons choisi le nom « Griffe d'Encre ». Nous sommes devenus une société, dans laquelle nos conjoints sont associés (merci à eux pour les sous). Sophie avait entre-temps quitté l'équipe éditoriale (mais restait une griffée pure et dure), et Karim Berrouka & Michaël Fontayne étaient venus la remplacer pour la direction des recueils.

Fin avril 2007, nous avons sorti notre premier livre, une anthologie sur le thème « Ouvre-toi ! », et fêté notre lancement à Paris avec du cake aux orties et des cookies maison. Quand cet article sortira, nous en serons à 34 ou 35 ouvrages publiés.


Pouvez-vous nous en dire plus sur votre ligne éditoriale ? Quel genre privilégiez-vous ?

Nous publions de l'Imaginaire, au sens S-F, fantastique, fantasy, mais en restant proche du monde réel. Notre souhait était de pouvoir intéresser et être lus facilement par des lecteurs qui ne connaissent pas ces genres, pour qu'ils aient ensuite envie de s'y plonger.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes auteurs qui souhaitent tenter leur chance auprès des maisons d’édition ? Quels sont les pièges à éviter ?

Premier conseil, qui va de soi mais qui est tellement souvent ignoré qu'il vaut mieux le donner : relisez-vous. Faites-vous relire par quelqu'un d'objectif (oubliez votre maman ou votre petit(e) ami(e)). Pour les auteurs qui écrivent dans le domaine de l'Imaginaire, le collectif CoCyclics basé sur l'échange permet de faire bêta-lire son texte, voire de le retravailler. Rendez votre texte présentable. J'ai récemment reçu un texte de 32 pages : un seul paragraphe.

Ensuite : se renseigner sur les maisons en question que vous souhaitez démarcher. Feuilleter un ou deux de leurs livres, pour voir ce qu'elles publient, aller sur leur site, prendre connaissance de leur ligne éditoriale, des conditions de soumission d'un manuscrit, etc. C'est bête de payer l'impression d'un pavé de 400 pages et son envoi postal si l'éditeur accepte les envois par mail ! Inversement, certains éditeurs refusent les envois électroniques, et le courriel sera mis d'office à la poubelle. Un exemple, alors que nous demandons instamment des envois par mail uniquement, nous recevons toutes les semaines des manuscrits par la Poste (et parfois en recommandé, le pire, car ça nous oblige à aller à la Poste et faire la queue pour récupérer quelque chose dont nous ne voulons pas de toute façon), et nous recevons toujours des romans alors que cette collection est fermée depuis près de 2 ans. Inutile de dire que nous ne les lisons et ne les lirons pas.

Troisième conseil : soignez la lettre ou le mail d'accompagnement. Au minimum, soyez polis. J'ai reçu des manuscrits par mail sans un bonjour ni bonsoir, juste le mail avec la PJ. Direct à la poubelle. Évitez d'encenser votre texte, mais ne vous enfoncez pas non plus. La sobriété polie est une valeur sûre.

Et enfin, armez-vous de patience. En général, l'éditeur indique sur son site un délai moyen de réponse, qui peut aller de quelques semaines à plusieurs années. D'où l'intérêt d'envoyer un manuscrit à plusieurs éditeurs en même temps (avec une exception dont je parlerai plus bas), en le signalant à chaque éditeur par courtoisie, et en prévenant si vous signez avec un confrère. Si au bout du délai indiqué par l'éditeur vous n'avez pas de réponse, vous pouvez le relancer. Évitez les lettres d'insultes ou de menaces quelques semaines après l'envoi (du vécu).


Qu’attendez-vous d’un manuscrit qui vous parvient ? Avez-vous des exigences quant au scénario ?

Non, pas d'exigences particulières, pour ma part du moins. J'attends d'un manuscrit, une fois établi, qu'il colle à notre ligne, qu'il me touche, d'une façon ou d'une autre. Ce peut être purement cérébral, d'ailleurs. Une condition nécessaire est que je sois suffisamment accrochée pour lire le texte d'une seule traite, et que je sente que je pourrai le relire de nombreuses fois sans m'en lasser.

Quelles difficultés rencontrez-vous le plus souvent en tant qu’éditeur ?

Il y en a tellement, dont la plupart très terre-à-terre : difficultés de diffusion, libraires qui ne payent pas toujours dans les temps (voire pas du tout pour certains), problèmes de distributeur (on en change début octobre), problèmes d'imprimeur (on est en train d'en changer aussi), problèmes de temps (on est tous bénévoles) et de délais...

Pour les difficultés plus poétiques : ce qui est fantastique, dans ce boulot, c'est qu'on rencontre des gens de tous horizons. Et il faut arriver à s'adapter à chaque auteur ou illustrateur, et vice-versa. Ce n'est pas toujours évident, parfois il y a des ratés, des incompatibilités, parfois au contraire c'est une vraie symbiose... À titre personnel, l'une des choses les plus difficiles, pour moi, c'est de finir un livre. Pendant des semaines, des mois, l'auteur, éventuellement l'illustrateur et moi-même avons vécu une relation parfois très fusionnelle, et du jour au lendemain quasiment, c'est fini, le livre part chez l'imprimeur, et ensuite il est paru et je me consacre au suivant. J'ai l'impression chaque fois, toutes proportions gardées, d'un mariage et d'un divorce. Divorce à l'amiable, certes, en gardant des relations très amicales, mais divorce quand même.


Beaucoup de manuscrits échouent sans doute sur votre bureau… Comment se déroule la sélection d’un manuscrit parmi tant d’autres, ainsi que la décision de l’éditer ?

Chaque directeur de collection a sa façon de faire. En ce qui concerne les novellas (ma collection), je lis le manuscrit puis je le mets de côté. Je note mes impressions sur le forum de l'équipe. En général j'ai déjà une assez bonne idée de si c'est refusé d'office, ou si c'est accepté, éventuellement sous conditions. Si je suis intéressée, j'anonymise le texte et je l'envoie à ma lectrice, qui me renvoie une fiche de lecture. Même si elle n'aime pas, ça ne m'empêchera pas de choisir un manuscrit. Mais je tiendrai compte de ses remarques pour la phase de retravail.

Magali Duez, cocréatrice de Griffe d'Encre, et qui s'occupe des anthologies, procède autrement. Elle fait appel à un comité de lecture composé de 3 à 6 personnes, et chacune lit les textes, toujours anonymisés, et donne son avis. Elle fait ensuite sa sélection en choisissant les textes les plus appréciés en général. Pour ce qui est des recueils, Karim est maintenant le seul à diriger la collection, et il mène sa barque tout seul : aucun lecteur ne l'assiste dans sa sélection.


Une fois le manuscrit accepté, que se passe-t-il ?

En général, si je suis intéressée, je propose à l'auteur d'effectuer un premier retravail. S'il est d'accord, je lui renvoie le fichier avec mes annotations : à partir de ce moment-là, la discussion est ouverte, rien n'est obligatoire, mais si je ne suis pas convaincue par le résultat, je ne prends pas le texte. C'est du sans-filet, autant pour l'auteur, qui peut se voir refuser le texte après avoir vraiment bossé dessus, que pour moi, qui peux voir un auteur proposer son manuscrit retravaillé et me convenant parfaitement à quelqu'un d'autre, auquel cas j'aurai bossé pour la « concurrence ».

Dans tous les cas suit ensuite une phase de correction. Karim corrige seul. Magali et moi prenons en général quelqu'un pour nous aider dans cette phase, qui peut durer plusieurs mois et être très intense. Pour « Lemashtu », par exemple, notre 2e roman, à la fin nous faisions plusieurs allers-retours par jour entre l'auteure, la correctrice, Magali et moi-même. Sur un livre de 600 000 signes, c'était de la folie furieuse.

Ensuite vient la phase de corrections fines, orthographe, typographie, puis la mise en page. Souvent une personne ne connaissant pas encore le texte effectue un passage pour débusquer les dernières coquilles, l'auteur relit de son côté, nous aussi, et une fois que plus personne ne voit plus rien et a la nausée, nous envoyons le fichier définitif à l'auteur, pour le Bon à tirer. Dès validation, le fichier part chez l'imprimeur et nous nous promettons que plus jamais nous ne relirons ce livre de peur de découvrir des coquilles.


Comment est rémunéré un auteur que vous éditez ?

Il touche un à-valoir à la signature du contrat, qu'il gardera quoi qu'il arrive (même si le livre n'était pas publié pour une raison ou une autre), et ensuite un pourcentage sur les exemplaires vendus, avec un système de paliers. À l'heure actuelle, un auteur griffé touche 7% du prix TTC sur les 500 premiers exemplaires, 8% entre 500 et 1000, 9% entre 1000 et 1500, et 10% au-delà de 1500.

Comme cela peut sembler très peu à certains qui nous lisent, je précise quelques chiffres. Sur les 9€ que coûte notre dernière novella, par exemple, environ 25% part chez l'imprimeur, 50% chez le distributeur + le libraire, 5,5% pour la TVA, une partie va à l'illustrateur (qui est payé au forfait, donc on ne peut pas calculer de pourcentage fixe), entre 7 et 8% à l'auteur dans la plupart des cas (un seul de nos ouvrages a dépassé les 1000 exemplaires vendus à l'heure actuelle). Pour certains ouvrages, nous payons une maquettiste et une correctrice extérieures à l'équipe. Autant dire que notre marge est réduite (AN que toute l'équipe est bénévole).


Que pensez-vous de l’édition à compte d’auteur ?

Que c'est un bon moyen de devenir riche. Côté « éditeur », j'entends. Côté auteur, c'est autre chose. Sérieusement, il y a un grand pourcentage d'arnaqueurs dans l'édition à compte d'auteur, et c'est fort dommage pour ceux qui exercent cette pratique de façon honnête et transparente. Il y en a, mais ils sont rares. En règle générale, à moins de savoir exactement où vous mettez les pieds, si on vous demande de l'argent pour vous éditer, sous quelque forme que ce soit, fuyez.

Vous lancez régulièrement sur votre site internet des appels à textes. En quoi cela consiste-t-il ?

Cela concerne les anthologies uniquement, et cela consiste à demander aux auteurs de nous envoyer des textes sur un thème donné, avec une date limite et des contraintes à respecter (nombre de signes à ne pas dépasser, etc). C'est parmi ces textes que l'anthologiste fera sa sélection et composera son sommaire.

Et là vient l'exception dont je parlais tout à l'heure concernant l'envoi à plusieurs éditeurs. Un texte envoyé en réponse à un appel à textes est censé avoir été écrit pour cet appel, et surtout l'éditeur est dans la mouise si une fois qu'il a composé son sommaire et qu'il contacte les auteurs retenus, certains lui annoncent que finalement leur texte a trouvé preneur ailleurs.

Si vraiment vous avez un texte qui vous semble parfait pour deux appels à textes, vous pouvez demander aux éditeurs s'ils seraient ok pour que vous l'envoyiez à eux deux en même temps. Si la réponse est négative, il faudra choisir.

Le rêve d’un auteur est de tenir un jour son livre entre les mains… Quel est celui de Griffe d’Encre ?

Nous en avons déjà accompli quelques-uns parmi ceux qui ont présidé à la création de la maison. Il nous en reste plein, heureusement : ouvrir d'autres collections (en cours pour les Carnets de croquis, en projet pour les autres), publier Mélanie Fazi, établir un ou des partenariats avec des éditeurs de livres audio, augmenter les tirages, payer correctement nos illustrateurs, rémunérer autrement qu'en nature (tss tss, je parle de bouquins, à quoi pensez-vous ?) nos lecteurs et correcteurs (nous aussi, au passage)... et encore d'autres qui ne sont pas d'actualité, mais peut-être un jour... ?



Si vous souhaitez tenter votre chance ou tout simplement en savoir plus sur Griffe d’Encre, je vous invite à visiter son site internet pétillant de bonne humeur, où vous pourrez retrouver tout son univers, ainsi que le planning de parution et le guide de soumission.

Alors les Plumes, vous laisserez-vous séduire par le regard craquant et malicieux de la Grifouille ?

La Ptite Clo

Les éditions Griffe d'encre : www.griffedencre.fr

Chroniques d'un Chaton Garou


Chaire(1) moi,

Le dictateur H. est un monstre. Une espèce d'ignoble mixte entre une barbe vengeresse mitée par le vice et un pot de miel moisi. Les mots sont forts, mais le crime aussi ! Oser me mettre l'origine du conflit qui nous oppose sur mon dos si délicat et monter tout le monde contre moi ! Histoire de rétablir la vérité qui me glorifie, je vais tout raconter par écrit dès maintenant, c'est plus frais. Et comme pour le poisson, moins il y a de mouches qui tournent autour, mieux c'est.

Mais le plus important(2), c'est qu'il ne faudrait pas que le Dictateur H. passe à la postérité grâce à ses propos malveillants ! Qui se souvient encore de ma sainteté, hein, hein ?(3) Pas grand monde, sans parler de ceux qui n'étaient pas encore nés à cette époque. La diablerie de mon tortionnaire a tout fait pour me donner le rôle du monstre, alors que la cause de ma résistance, c'est sa félonie !

Jeune et innocente... tout nouveau chaton débarqué sur PA, je me présentais en détaillant longuement ma passionnante vie depuis ma naissance où j'étais, naturellement, un très beau bébé. Le forum était un lieu encore paisible, sans cette dictature tellement ancrée qu'on ne la voit plus. Mais voilà, le Dictateur H. a été jaloux de cette présentation, si longue, si parfaite et si merveilleuse. En même temps, avec un tel sujet, le résultat ne pouvait être que grandiose. Tout cela pour dire que son ressentiment a fermenté, jusqu'au jour où, chaton encore maladroit mais plein de bonnes intentions, j'ai été sur la fiction de Spilou. Là, ça a été le drame !(4)

J'ai vu le commentaire de Cricri et, pleine de spontanéité et de fraîcheur, j'ai voulu rebondir dessus pour dire quelque chose de très intelligent, comme à mon habitude. Sauf que j'avais déjà posté un commentaire pour ce chapitre. Et que mon génial génie est bien trop... euh... génial pour le cerveau étriqué, fade et sans ouverture d'esprit de cet infâme pot de miel défraichi ! La fin du monde, selon le Dictateur H. qui trouvait enfin l'occasion de laisser exploser sa rage contre moi. Le deuxième commentaire, preuve de l'insouciance qui était la mienne, n'a pas survécu longtemps et j'ai été jetée comme une vieille boule de poils, dénigrée, flagellée. Bref, il ne restait plus qu'un moi à demi-vivant agonisant, suite à l'explosion de jalousie qui m'avait atteinte. Si Cricri n'avait pas cru que c'était elle, à cause d'une étourderie, qui m'avait mise dans cet état et qu'elle ne s'était pas auto-proclamée "môman" comme dédommagement, je serais probablement qu'une pauvre âme en peine voguant sur les limbes du net.

Voilà donc toute la vérité sur l'origine du conflit qui m'a forcée, moi, pauvre chaton innocent, à prendre les armes. Souvenez-vous-en la prochaine fois qu'on salira mon saint nom, et flanquez une bonne droite à celui qui a osé blasphémer. Sur ce, je dois quitter la plume. Le devoir m'appelle ! Après tout, le Dictateur H. rôde toujours...

(1) Influence carnivore.
(2) Oui, il n'y a pas que le poisson dans la vie, y a les Sushis aussi !
(3) Ca fait deux ! *sbaaaaf*
(4) Influence de mon prof de Physique-Chime de première année, c'est aussi lui qui m'a tout appris de la flagellation. Ahem.

Flammy

lundi 12 avril 2010

Éditorial


Le printemps est à nos portes! C’est le temps de faire le ménage, dépoussiérer notre environnement, d’effectuer des changements ; nouvelle coupe de cheveux, nouvelle histoire, nouvelle dentition. Bref, c’est le temps du renouveau.

Pour l’occasion, nous nous sommes dit qu’il était temps d’aérer et de vous offrir un vent de fraicheur. C’est pourquoi Cristal et moi avons échangé nos places. Pendant que je me la coulerai douce, Cricri courra de droite à gauche et découvrira enfin ce que c’est d’assumer mes fonctions, de se faire « dominatater », etc. Elle n’est pas belle, la vie ? Allez, je blague.

Pour ce numéro, nous avons dû nous passer de notre rédactrice en chef et, croyez-moi, ce fut bien douloureux. Je prends les rênes de l’éditorial aujourd’hui, mais comme je n’arriverai jamais à rivaliser avec Cricri et sa plume soyeuse, je me contenterai de vous souhaiter une belle saison printanière remplie de ce fameux renouveau qui nous fait tant de bien.

J’en profite aussi pour vous annoncer que l’équipe du PAen fera une pause pour la période de l’été. Ce sera donc notre dernier numéro jusqu’en septembre. D’ici là, nous ne chômerons pas nécessairement puisque les plumes-porters entrerons dans une période intense d’examens et que nous profiteront de ce moment pour revoir notre formule. En attendant de nous revoir, je vous laisse déguster ce numéro et je vous souhaite un bon été à tous.

Amusez-vous bien!

Honey
Sous-rédactrice en chef

News PAennes


Sélection printanière :

Pour ce dernier numéro, impossible pour la rédaction de passer à côté de notre sélection du printemps. Erinyes et son récit intitulé « Œil d’argent » ont été élus pour le plus grand plaisir des lecteurs et croyez-moi, c’est une sélection bien méritée. L’équipe du PAen désire donc souligner, une fois de plus, le travail fabuleux d’Erinyes et lui réitère ses plus sincères félicitations!

L’équipe du PAen fait une pause :

Pour ceux et celles qui n’aurait pas lu mon éditorial, je vous avise que l’équipe du PAen fera une pause pour l’été. Nous serons de retour en septembre avec, nous l’espérons, une nouvelle formule et des billets tous aussi intéressants.
Sur ces petites nouvelles, je vous souhaite, une fois de plus, un très bon été! On se revoit en septembre.

Honey
Sous-rédactrice en chef

Pellicule Argentée


« Alors je me suis mis à pleurer, j’ai dit que ce n’était pas juste, et que je quitterais l’école, et qu’on me regretterait bien. »

Le Petit Nicolas, René Goscinny


Le Petit Nicolas

S’il n’était pas votre meilleur ami, Nicolas était forcément votre complice quand vous étiez enfant. Tout le monde peut se vanter d’avoir grandi avec lui… et ce, depuis 1959. Eh oui. Nicolas est immortel.

Cinquante ans ont passé, et Le Petit Nicolas ne s’est toujours pas démodé. Il est le livre culte que nos parents ont lu et que notre progéniture lira. Ils iront l’emprunter à la bibliothèque, ou vous supplieront de l’acheter après qu’on lui aura fait la lecture des Récrés du Petit Nicolas en colonie. Il sera séduit par ce langage qu’il connait si bien : le langage, le style et les mots d’un enfant comme lui, qui aime sa maman et son papa, qui n’a pas toujours de bonnes notes à l’école, et qui fait des bêtises avec ses copains drôlement chouettes.

Les papas de Nicolas sont bien connus pour s’appeler René Goscinny (Astérix, Lucky Luke et Iznogoud, rien que ça !) et Sempé (l’illustre dessinateur à qui on doit le portrait de Nicolas et ses copains). Ce qui est terrible, c’est que pour fêter les cinquante ans de Nicolas, Laurent Tirard a enfilé sa casquette de réalisateur et s’est lancé dans le tournage du film de l’œuvre, sous l’œil avisé de la fille de l’auteur.

Le 30 septembre 2009 sortait donc Le Petit Nicolas dans les cinémas, et avec lui 140 625 fans, petits et grands, quittant leur cocon pour aller suivre la vie du jeune héros. À la fin de l’année, ils étaient 5,46 millions à s’être déplacés dans le cinéma le plus proche…

Il faut dire que tout était alléchant dans cette adaptation. Les bandes-annonces, tout d’abord, qui présentaient soit la famille de Nicolas, soit sa bande de copains, ou bien encore les acteurs adultes (Kad Merad, Valérie Lemercier, François-Xavier Demaison…) habillés en écolier qui clament haut et fort qu’ils sont Nicolas… jusqu’à ce que Maxime Godart apparaisse et dise « Mais non, c’est moi, le Petit Nicolas ».

Il y avait de quoi faire le buzz. Et le film est, avouons-le, à la hauteur de toutes nos espérances. Il est vraiment très réjouissant de retrouver Alceste, Agnan, Clotaire, Joachim, Maixent, Rufus, Eudes, et Geoffroy. Pour encadrer cette bande aussi fidèle et attendrissante que dans l’œuvre, le Bouillon, le Directeur et la maîtresse sont bien entendu de la partie.

C’est dans ce monde que vit Nicolas. Aimé par ses parents, tout bascule le jour où ceux-ci se comportent différemment… Nicolas est persuadé que sa mère est enceinte et qu’elle va l’abandonner dans la forêt comme le Petit Poucet. Conseillé par ses copains, il va tout faire pour se faire aimer davantage et se rendre indispensable. Cependant, à force d’enchaîner maladresse sur maladresse, bêtise sur bêtise, il en vient à penser qu’il était là le premier et que celui qui doit disparaître… c’est le bébé.

Attendrissant, drôle, fidèle aux livres… tout est bon pour passer un excellent moment, soit à fondre devant la bouille de Nicolas et les caractères très variés de ses copains pendant quatre-vingt-dix minutes. Mention spéciale à Renan Luce qui interprète la chanson du générique, facétieuse et comique, On n’est pas à une bêtise près.

Nicolas trouve sa vie chouette, et pour rien au monde, il ne voudrait la changer.

Et nous non plus.



La ptite Clo

Dé-clic de plume


Blue Painter

http://www.blue.fr
(voir en bas de page pour les « liens utiles »)

Description : Vous êtes à court de mots ? Vous avez trop tendance à vous répéter et vous recherchez maintenant un synonyme ? Vous avez besoin de sa définition ? Vous auriez besoin de la conjugaison complète d’un verbe ? Pas de problème ! La société Blue Painter vous offre tous ces services de façon rapide et efficace. Cela fait maintenant une quinzaine d’années que la société a créé un réseau de sites qui enregistre chaque jour plus de deux-cent cinquante mille visiteurs. Toutes leurs adresses sont utiles, et la plupart sauront vous aider dans l’écriture de vos textes et très souvent vous satisfaire.

Avantages : Simplicité et efficacité : voilà en quoi se résument tous les sites de cette société ! Alors que chez d'autres, il faudrait s'inscrire, remplir des formulaires et répondre à une multitude de questions avant d’avoir accès à leur contenu et leur utilisation, la société Blue Painter, quant à elle, nous offre un libre-service, rapide et pertinent. Pas besoin d’être membre, pas besoin de payer ; la consultation est aussi gratuite qu'efficace ! En un clic, accédez à une tonne de ressources utiles à tous vos écrits. Synonymes, dictionnaire et conjugaison ; vous y trouverez de tout, du moins tout ce qui saura satisfaire votre curiosité d’écrivain !

Les graphismes sont sympathiques et les publicités discrètes. Le système de classement des « mots les plus recherchés » est également intéressant. Il se retrouve dans la plupart de leurs adresses et nous permet d’avoir accès rapidement aux verbes, définitions, etc. les plus recherchés et donc souvent les plus utiles.

Inconvénients : Le réseau de sites de la société Blue Painter ne possède que peu d’inconvénients et ceux-ci sont souvent minimes. Une meilleure navigation, pour accéder facilement d'un site à l'autre sans repasser par la page d'accueil, serait appréciable. De plus, certains services ont peu de visibilité : un plan regroupant l'ensemble des sites web de la société serait intéressant.

Nombre d’étoiles : 5/5.


Bing

http://www.bing.com

Description : « Microsoft lance un tout nouveau moteur de recherche. Un changement de stratégie pour Microsoft qui se démarque de ses concurrents par la création d’un véritable service d’aide à la décision pour ses utilisateurs lorsqu’ils mènent une recherche en ligne. » — Bing. Bing est un moteur de recherche qui est accessible à tous depuis le 29 mai 2009 sous la forme d’une « bêta » (sauf aux États-Unis).

Commentaire : « Tout le monde est convaincu que la recherche en ligne est un outil indispensable. Cependant, nous croyons que la recherche n’en est qu’à ses premiers pas, et que nous pouvons apporter aux utilisateurs bien plus que ce qu’ils reçoivent aujourd’hui. Bing a été créé pour le consommateur et a été conçu de manière à aider les gens pour qu’ils parcourent la distance la plus petite possible entre leur première recherche et leur point final de décision. Nous sommes très heureux de démarrer avec la version Bêta de Bing en Europe [en ce 29 mars 2009]. » — Michael Kogëler, Consommateur et en ligne, Microsoft Belux.

Avantages : Les graphismes du site sont plus amusants et attrayants si on les compare à des moteurs de recherche classiques dans lesquels les images sont peu nombreuses et si c’est le cas, neutres. Il est possible de modifier l’image de fond grâce à une simple petite flèche et découvrir plusieurs beautés du monde (des informations sont même offertes pour chacune d’elles).

Vous avez un compte Hotmail, Live ou MSN ? Parfait ! De cette façon, vous ne serez pas dans l’obligation de vous inscrire pour profiter des « Préférences » et autres options, celles-ci n’étant disponibles qu’aux membres. Il vous suffit de vous connecter en quelques clics, et hop ! le tour est joué. Vous pourrez profiter des profondeurs mystérieuses du monde de Bing !

Il y a de nombreuses options pratiques déjà disponibles aux non-inscrits. Par exemple, dans la recherche d’images. Effectuez-la à l’aide de critères précis : la taille (petite, moyenne, grande), la couleur (noir et blanc, polychrome), le style (photo, illustration), et bien d’autres encore.

Inconvénients : D’un point de vue global, Bing est un moteur de recherche comme un autre. Il regroupe les différentes options qu’il nous est possible de retrouver chez ses concurrents, notamment Google, et n’offre rien donc de très original. Traduction, recherches d’images, cartes, actualités ; c’est un éventail d'outils déjà disponibles ailleurs.

On retrouve une gamme étonnante de réponses parmi les sites web et les images générés lors d'une recherche, mais à la suite de quelques essais, il est facile de constater que la qualité et le nombre de résultats ne sont pas aussi satisfaisants que dans la plupart d’autres moteurs de recherche (l’évaluation de la qualité, par contre, est à la discrétion de l’utilisateur).

Le système d’images nous propose un si grand nombre de résultats sur une même page que votre ordinateur risque de ne pas pouvoir le supporter ! Toutes ces images risquent d’avoir un effet monstre sur votre petite machine et il est possible qu’elle n’arrive pas à porter ce poids sur ses épaules.

Nombre d’étoiles : 3,5/5.


Xay

Pipole !


On vous lâchera pas, on vous suivra partout !


La Diva prend Beul sous son boa

Ça alors ! Le Tout-PA ne s'y attendait pas ! C'est avec une grande stupéfaction que les spectateurs des Plumes d'Or, cérémonie officielle présidée par le Chaton-Garou, ont pu assister à l'adoubement d'une future Diva, Beul, formée par la Grande Diva en personne.

En effet, lors de la sélection du Meilleur Espoir masculin, Beul a confié aux journalistes que son personnage nominé, Randall Kent, n'apparaîtrait plus dans son histoire. La révélation a provoqué l'émeute et le garde du corps Nathan Brownley a dû s'interposer afin d'empêcher une agression qui aurait pu être fatale de la part de Cristal.

Beul, encore toute tremblante suite à cette mésaventure, a rencontré la célèbre Diva Julia E. Harrington, égérie de la Plume d'argent, pendant la montée des marches du Palais des Festivals. Celle-ci a étonné tous les paparazzis présents en offrant sa protection à la pauvre créature, et en lui proposant son aide pour devenir, elle aussi, une Diva qui ne laisse pas marcher sur les petons.

C'est la première fois que la population assiste à un élan de compassion venant de la grande star extraterrestre, et la télévision s'est félicitée de sa présence. L'information a circulé sur tous les petits écrans du monde, montrant ainsi Beul se ressaisir sous les conseils de platine de la Diva. Pour l'aider dans son ascension du pouvoir, la Femme Parfaite lui a même proposé son légendaire boa rose, soit le plus beau cadeau du monde pour un petit duvet arrivé sous peu sur PA. Beul a également reçu, de la part de Madame Winor, un boa doré. « C'est important de soutenir les auteurs qui ne cèdent que trop aux supplications des petites gens », a décrété la fée fatale, au bras de son mari, « je suis vraiment très heureuse de soutenir Son Altesse la Diva dans sa démarche, et d'aider ainsi Beul dans son ascension. »

La Diva en personne a également pris une minute pour nous confier le fond de sa pensée : « Les Plumes sont des êtres tout à fait exceptionnels, je ne le nie pas, mais ils peuvent faire preuve de cruauté et vous dévorer tout cru si vous leur tendez ne serait-ce que le petit doigt. Je m'engage à aider les auteurs dans le même cas que Beul, qui sont terrorisés par la cave de Sej, et j'ai d'ailleurs pour projet de monter une association que j'appellerai très certainement C'est moi qui écrit l'histoire, alors c'est moi qui décide. »

Pour conclure ce scoop qui a suscité tout l'intérêt médiatique et fait le tour de la planète, Beul est aujourd'hui une auteure sûre d'elle et a déclaré lors d'une conférence de presse, en tapant du poing sur la table : « Il n'y a rien à discuter ! ». À la sortie de la salle, elle s'est penchée vers nous et a rajouté, avec la fermeté d'une Diva redoutable : « Un jour… Un jour, je serai digne d'être une Golden Diva. »




Tout feu, tout flammenkueche !

Le saviez-vous ? Flammy a mis le feu à sa réserve de poissons (son tout dernier stratagème pour soi-disant renverser le pouvoir) en essayant une recette de flammenkueche. La Rédac' de Pipole compatit à son malheur, et lui a offert pour l'occasion un manuel sur l'utilisation d'un four. Thermostat 4, Flammy, thermostat 4 !


La Ptite Clo

Chroniques d'un chaton-garou


Cours numéro cinq : Savoir coupler plaisir et devoir, mais pas trop !

En tant que Chaton-Garou, mon devoir est de libérer le monde de l'emprise de l'infâme dictateur H.. C'est une tâche dont je ne peux me défaire et que je tente d'accomplir par tous les moyens, la tête haute, mais cela n'empêche pas d'avoir d'autres passions à côté. Moi, en tant que Chaton, ma passion, c'est les poissons. Rien de bien étonnant. Mais ce qui est plus surprenant, c'est de réussir à réunir les poissons et le renversement d'un dictateur dans un seul et même plan. Impossible, me direz-vous. Eh bien non ! Il faut s'épanouir dans ce qu'on fait, et n'avoir honte de rien.

Dans mon cas, j'ai profité d'une date célèbre qui allait profiter à tous mes intérêts, le premier Avril. C’est ce jour-là que mon plan génialissime, préparé depuis des mois et des mois, allait pouvoir être mis à l’œuvre. Depuis tout ce temps, j’avais stocké presque religieusement du poisson dans mon panier sans que môman Cricri ne s’aperçoive de rien même si l’odeur commençait à devenir gênante. Une fois le jour J, je les ai distribués pour que les gens les accrochent dans le dos à la place des habituels poissons de papier. La puanteur qui en résulta plongea le monde, et donc le dictateur H., dans une profonde inconscience : je pouvais en profiter. Il n’y avait qu’un seul hic.

A chaque nouvel arrivage de poisson, je n’avais pas pu m’empêcher de tester la marchandise. Simple professionnalisme, je vous assure. Rien à voir avec la gourmandise. Et de poissons en poissons, d’un petit hareng à un gros saumon, mangés par-ci par-là, au bout d’un moment, cela faisait beaucoup de poissons. Un peu trop même. Au point que mes pauvres petites papattes ne touchaient plus le sol. La terrible prophétie de mon ventre pendouillant se réalisait, mais pas à cause de l’âge. Allez sauver le monde quand vous pouvez à peine vous rouler sur vous-même ! Pas très pratique. Surtout qu’à force de manger du poisson, je commençais moi aussi à sentir le poisson pourri, sans aucune possibilité d’y remédier.

Sauver le monde, oui. Y coupler sa passion, oui. Mais n’oubliez pas que la modération est très importante, sinon on se retrouve un jour au milieu d’une foule comateuse sans avoir la possibilité de faire autre chose que de marcher dans le vide. Pas génial génial. Surtout que cela commence vraiment à sentir fort. Très fort. Trop fort. Il faudrait faire quelque chose pour y remédier. Humm….

« Hey, you, can I borrow your tongue ? »

Flammy

Nos Imagineurs


Chers lecteurs,

Vous allez entrer dans un numéro de Nos Imagineurs comme vous n'en avez encore jamais lu. Saurez-vous en ressortir sain d'esprit ? C'est ce que nous verrons avec la talentueuse plume que j'ai choisie pour vous ce mois-ci.

Comment m'y suis-je prise ? Pourquoi elle ? Où cela nous mènera-t-il ?

Eh bien, j'étais tranquillement en train de flooder, ahem, de vaquer à diverses occupations sur notre magnifique forum PAen quand notre Imagineuse a rajouté un pertinent grain de sel comme elle en a le secret. A ce moment précis, je me suis dit : « Et pourquoi pas ? » Puis j'ai grommelé : « Voyons voyons... ». Et enfin, j'ai cliqué sur sa page de présentation. Qu'ai-je lu alors ? Ni plus ni moins que son désir rédigé en toutes lettres de nous mettre au défi d'apprendre à la connaître... En grattant sous la surface. Brrrr, oui, tremblez... J'ai pas pu résister !

Date de naissance Paenne ? 25 Septembre 2009. Son prénom ? Nul ne le connait vraiment, sauf ceux et celles qui font partie de son entourage très fermé, tels les poètes d'un cercle bizarre communément disparu il y a des lustres. On raconte qu'il vaut mieux l'ignorer car le prononcer pourrait s'avérer fatal...(Celui-Dont-On-Ne-Peut-etc-Nom c'est une chochotte à côté.) En effet, ce n'est pas une plume toute douce et toute tranquille que je suis allé interviewer pour vous, mes amis. Mais un être assoiffé d'histoires sanglantes, de musiques sauvages, et... et... de gratins dauphinois maternels ! Hin hin ! Ca y est ! Vous voyez de qui je veux parler ? Hadana, notre Reine du Sadisme en personne.

*Tintintin, roulements de tambours*

Notons que pour des raisons évidentes de lectorat plus ou moins sensible, j'ai obtenu d'Hadana qu'elle investisse dans un salon de thé made in elka, parce que vous comprenez, écrire l'article d'un journal respectable n'est pas facile au milieu d'une salle de torture dont on fait souvent l'usage.Trop salissant.

« Place à notre Imagineuse ! »

*Hadana qui se dandine sur son siège*

« Nan, pas chez elka ! C'est tout petit et y'a des posters de Twilight partout ! Ça va ruiner mon potentiel sadique, ça ! Comment ça c'est le but ? »

* Spilou qui se gratte la tête *

« Enfin, il faut savoir poser la couronne et te montrer sous un jour un peu moins... enfin je veux dire un peu plus *à voix basse * civilisé ? *sourire colgate ON *

- Je peux récupérer ma hache, au moins ? Promis, je la garde juste à côté, j'y touche pas... Je me sens toute nue sans... Allez, siouplé, un beau geste ! Non ? Bon, y'aurait pas moyen d'avoir quand même un chouïa de musique sauvage, histoire que je sois dans mon élément ? Non plus ? Bon... Ben va pour une part de gratin dauphinois, alors... »

*Ressert à Hadana une pleine assiette et déroule son tapis de questions*

Avais-tu déjà publié des textes en dehors de PA avant de venir ici ? Devons-nous compatir et te donner la médaille de la Plume Anonyme ? As-tu déjà récidivé ?!

J'ai commencé à publier mes textes sur Fanfic-fr.net, et je continue quand mes problèmes informatiques en tout genre me le permettent. Les histoires originales s'y sont fait une petite place, à force, même si ça reste un site de fanfictions ; et puisque je déteste voir un auteur disparaître avec son texte sans crier gare, je poursuis la publication là-bas pour les quelques lecteurs que ça intéresse. Évidemment, entre-temps, la fièvre de la fanfiction m'a rattrapée, j'ai donc eu l'occasion de visiter pas mal de recoins.
Mais non, pas besoin de compatir ! Ce site laisse un peu à désirer question retours constructifs, mais il m'a permis de rencontrer quelques auteurs très sympathiques (Flammy, entre autres, qui m'a sournoisement attirée jusqu'à PA...). J'y fais d'ailleurs partie d'un groupe de chasseurs de bonnes histoires, alors je ne risque pas de le lâcher de si tôt !

Qu'aimes-tu lire et commenter comme style de fictions et fanfictions sur notre site ? Et comme livres ?

En général, c'est plutôt la science-fiction et le fantastique qui m'attirent. Eh oui, difficile de faire autrement quand on a été nourrie à Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux et Stephen King. Ce que je cherche dans une fiction, c'est une ambiance, une atmosphère, un petit truc en plus qui m'intrigue ou me fait envie. Je suis plutôt attirée par l'original : même si certaines fanfictions sont très bien menées, je garde souvent l'impression de mieux connaître un auteur quand il s'agit de son propre univers. Histoire finie ou non, ça n'a pas d'importance tant que l'auteur sait un tant soit peu où il va. Pour les livres, je crois qu'on a compris, non ? Stephen King reste un de mes auteurs préférés, suivi de près par Philip K. Dick. En général, plus ça fait peur, mieux c'est.

Quelles sont tes attentes lorsque tu lis d'autres auteurs ?

Je veux être convaincue. Quel que soit le genre de l'histoire, l'époque, la trame de fond, après tout ça m'est égal. Ce que je veux, c'est croire à ce qu'on me montre, même à un âne à huit pattes ou à une planète-petit pois. Peu importe comment l'auteur s'y prend, s'il veut me persuader scientifiquement ou sentimentalement, tout ce que je veux, c'est pouvoir mettre les questions de côté et me laisser emporter. Alors oui, dans les textes SF, ça implique de mentir, mais pour moi une bonne histoire c'est une histoire qui ment bien, qui arrive à faire gober tout et n'importe quoi au lecteur parce que l'auteur sait nous pousser à oublier notre scepticisme. Et si en plus il arrive à me faire rire ou pleurer, alors là, je suis comblée.

Depuis combien de temps précisément écris-tu ? (Secondes, minutes, heures, jours, mois, années, siècles...)

Précisément ? Je dirais six ans, huit mois, dix-sept jours, seize heures et vingt-huit minutes. Plus sérieusement, ça doit effectivement friser les sept ans. Ma première histoire écrite remonte à mon année de cinquième (il y a donc fort longtemps, dit l'ancêtre que je suis), et le pire c'est que je l'ai conservée sur mon disque dur ! Ça fait toujours du bien au moral de la relire. Mais pas la peine d'insister, je ne vous la montrerai pas. Dossier classé secret défense.

Comment cela t'est-il venu ?

Pas la moindre idée. Je ne sais pas ce qui m'a donné goût à l'écriture. Peut-être que je me suis réveillée un beau matin en hurlant « Eurêka ! ». Je ne me souviens pas vraiment avoir eu envie d'écrire avant mon premier essai et je ne crois pas que les livres m'aient poussé sur la voie, je n'ai d'ailleurs jamais été une grosse gourmande de lecture. Quand j'ai commencé, l'écriture était au deuxième cran sur l'échelle de mes distractions favorites, le dessin venant en tête. J'ai longtemps voulu orienter mes études là-dedans et l'écriture est restée un passe-temps, qui a progressivment pris de la place dans ma vie. Finalement, je n'étudie ni dans les beaux-arts ni dans la littérature, et l'échelle n'est plus vraiment d'actualité maintenant que mes textes sont devenus si importants pour moi.

Vois-tu tes histoires comme des films, des mangas, des BD peut-être ?

Ça dépend énormément des textes. Je vois mal The Red Church sous aucun de ces formats, à moins de passer des pages et des pages (ou des plans et des plans, dans un film) à détailler les pensées du personnage principal. L'histoire est trop axée sur la réflexion pour que ça donne quelque chose. Pour ce qui est de Porteurs, en revanche, le film collerait pas mal. Ça bouge, ça se tape dessus, ça court dans tous les sens, bref, de quoi faire un film d'action à rallonge avec de jolis paysages de synthèse. Quant à ma fanfiction sur Lost, je l'écris en imaginant chaque scène comme un plan d'épisode. Je me force à songer aux différentes prises de vue, aux détails, aux petits regards, mais aussi à la musique et aux changements de narrateur.

Quel genre de difficultés es-tu habituée à rencontrer quand tu écris ?

Les réflexions des personnages. Ayant commencé Porteurs bien avant The Red Church, je suis habituée aux récits rapides et pleins de rebondissements. Maintenant, quand je me retrouve face à la page blanche d'un nouveau chapitre où je n'ai concrètement que deux actions rikiki à traiter, devoir développer les pensées de mon personnage devient souvent un vrai casse-tête. Le plus dur et de suivre un cheminement logique, naturel et à la fois compréhensible par tous. Écrire des dialogues, c'est un pur moment de plaisir ! Pour Porteurs, le problème principal était la crédibilité du monde que j'avais inventé. Je me suis arrachée les cheveux sur des notions de politique et de religion pendant des mois, si bien que j'ai décidé d'abandonner les univers alternatifs pour un moment. L'Angleterre, c'est plus simple.

Comment t'es venue l'idée de créer The Red Church

L'idée de The Red Church m'est venue d'un rêve. En général, mes rêves sont extrêmement biscornus. Eh bien celui-là n'a pas fait exception. Je vous épargnerai les détails incompréhensibles, mais le gros de l'action se limitait à moi et mon amoureux nous baladant au bord d'une cathédrale en ruines. Après un moment, je lui ai pris la main pour le conduire au village voisin dont les maisons ressemblaient aux décors de Disneyland, sauf qu'à la place du château de la Belle au Bois Dormant se trouvait une église rouge. Voilà pour The Red Church et l'amorce du premier prologue. Le reste de l'histoire est venue à mesure que je ressassais ce rêve, et même si je savais que je m'engageais sur une pente glissante en me lançant dans un projet avec Porteurs en route, je n'ai pas pu résister...

Cette histoire a-t-elle déjà une fin ou tout est-il encore à inventer ? Tu penses l'achever bientôt ?

Cette histoire a une fin, le défi est de combler le trou jusque là. En commençant à écrire je pensais la boucler en peu de chapitres et peu de temps puisque c'était bien plus calme que Porteurs. Mais à la vitesse où les choses vont, je pense être partie pour pondre un nouveau pavé, sachant qu'il m'a fallu cent cinquante pages pour terminer l'introduction de l'histoire principale. Je ne pense donc pas l'achever avant un bon moment, même si je sais quelle direction vont prendre les choses sur le long terme. Je risque d'être encore surprise par la place que prennent les réflexions de mes personnages sur le papier...

As-tu d'autres projets d'écriture en cours, à venir, être éditée peut-être ?

Pour ce qui est des projets en cours, le plus important est pour moi de terminer la réécriture de Porteurs pour tenter ma chance en envoyant le manuscrit à quelques maisons d'édition. Je le fais avec plus d'espoir que d'ambition, puisqu'un refus ne fera certainement pas écrouler mon petit monde. En attendant, je continue la rédaction de ma fanfiction Lost, qui est plutôt un moyen de détente qu'une véritable entreprise d'écriture. Concernant les projets à venir, je me bats pour ne pas me relancer dans de gros morceaux. Je chasse toutes les idées à mesure qu'elles viennent pour ne pas me laisser distraire, mais dès que j'aurais un moment, c'est à un texte écrit en commun avec Neila que je vais m'atteler. J'espère bien avoir deux fois moins de boulot avec une collaboratrice...

*Suit le regard de Hadana qui glisse leeeeeennnntement vers sa hache*

« Ahem, voilà qui promet encore bien des lectures intéressantes pour PA à ce que je vois, eh eh ! »

*Fait pleuvoir le tapis de questions sur l'arme et ressert du gratin à Hadana*

« Ni vu ni connu... Questions Loufoques nous voilà ! »

As-tu déjà eu à faire à des critiques bizarres, dont tu aimerais parler ? (Des groupies folles furieuses, de futurs contrats de mariage ou au contraire des sentences de mort)

Oh que oui ! Pour ce qui est des groupies, j'ai eu mon compte (suivez mon regard, je suis sûre que certaines de ces désaxées nous lisent en ce moment-même...). Il faudra que je veille à modérer le sex-appeal de mes personnages masculins à l'avenir, parce que ça devient vite invivable. Même six mois après avoir fini de lire Porteurs, Flammy et Neila s'étripent encore pour la direction des différents fan-clubs. Concernant les menaces de mort, une lectrice de fanfic-fr est devenue carrément inquiétante. La publication de Porteurs est bien plus avancée là-bas, et pendant une pause dans la parution elle a réfléchi à la meilleure torture pour me faire reprendre le rythme. Finalement, elle a opté pour la scie circulaire... C'est l'arroseur arrosé ! Quant aux contrats de mariage, aucun qui me soit destiné (ça m'évite des complications, Honey est du genre jalouse sur les bords...).

« Qui sait, chers lecteurs, si Honey ne les a pas interceptés avant, mouarf ! »

As-tu l'intention de dominatater le monde à la place de Flammy en profitant qu'elle est encore attachée à son poteau en Alaska ?

Certainement pas ! Je ne mords pas la main qui me nourrit, en tout cas pas la main qui m'a tirée jusqu'à PA et qui a pondu un commentaire de 12 pages à la fin de mon histoire ! (Parce que ma mère a déjà perdu quelques doigts au moment du service du gratin dauphinois) Flammy et moi sommes collaboratrices, je pense que lui faire un coup pareil n'arrangerait pas nos affaires (c'est elle qui a la clef de la cagnotte). Et puis à quoi bon dominatater le monde quand on est Reine du Sadisme ? Non, je préfère étendre mes rangs de sadiques (Solamades, Sej et Neila en ont déjà fait les frais), surveiller les sbires de Flammy d'un œil discret et laisser faire les choses. Et puis je suis bien trop gaga de notre dictateur H. pour me lancer dans une mission suicide. Parce qu'il faut être réaliste, renverser Honey et dominatater le monde, ça n'arrivera jamais...

Ta liaison amoureuse avec Honey, de nature poilue et carnivore, semble durer depuis le dernier LG. Quand vous vous marierez, à quoi ressemblera votre contrat de mariage ?

Je ne reparlerai pas de ces longs mois qui ont séparé les deux parties de LG, ces longs mois où j'ai été affreusement tiraillée entre mon travail (et donc la tyrannique Flammy) et mon cœur, avec une Honey plus intransigeante que jamais quant aux fréquentations de sa future. Zut, du coup j'en ai reparlé... Disons que l'eau a coulé sous les ponts et que nous en sommes sorties plus fortes. Le contrat de mariage ? Hum, ma foi, j'imagine bien que ma douce et tendre va me rappeler une dernière fois que je ne peux pas et la chérir ET comploter contre elle (personnellement, je ne vois pas de contradiction). Je verrais bien un ultimatum en bas de page et en tout petits caractères « Hadana, si je te vois encore traîner avec Flammy après notre mariage, je te désatomise la tête et je découpe le reste à la hache... ta hache ! »

« D'ailleurs on ne se demandera pas où elle est passée, ta hache, eh eh ! »

Y aurait-il quelque chose en particulier que tu souhaiterais dire aux personnes qui sont en train de nous lire ? Un message à leur transmettre peut-être ?

Pas grand-chose, si ce n'est un immense merci ! Merci d'avoir décoré Porteurs d'un ruban bleu, merci d'avoir suivi l'introduction de The Red Church et de m'avoir donné tant d'avis qui m'ont permis de reprendre confiance en moi. Merci à Spilou pour l'interview, et (quand même) merci à elka pour nous avoir prêté les locaux. (Si dans la suite de The Red Church Lilli et Reeves se mettent à luire comme des boules à facettes et à courir en se tenant par la main dans un champ de coquelicots, vous saurez à qui adresser vos réclamations...). Enfin merci à celles et ceux qui m'auront écouté déblatérer des bêtises et en seront ressortis indemnes. Je vous assure, je ne suis pas toujours comme ça (et on ne lève pas les yeux au ciel !)

« Ok ok, Hadana, on se retiendra... »

*Regarde la Reine du Sadisme plonger les mains sous le tapis de questions*

Ah, oui, chers lecteurs, il est temps pour nous de quitter notre charmante invitée du jour.

* sourire colgate ON *

J'espère que cette interview vous a plu. Je vous recommande le gratin dauphinois (s'il en reste) et vous dis à bientôt pour le mariage... ahem je veux dire le prochain numéro de Nos Imagineurs. Remercions Hadana pour avoir bien voulu répondre à nos questions (oh ? Une invitation au banquet du soir, Hadana ? Ah ? Ce sera la pleine lune ? Comment ça un refus n'est pas accepté... Ok, mais je peux y réfléchir au moins ?) et à bientôt (ou pas) pour une nouvelle découverte parmi nos plumes et plumeaux de PA.

Attention, ça peut vous arriver...

Enjoy !

Spilou

mercredi 10 février 2010

Éditorial


C’est officiel, le cinquième numéro du Paen a été atteint en plein cœur par les flèches de Cupidon. Certaines plumes argentées - bon, surtout une, en fait - se plaignaient des lacunes en matière de romantisme au sein de notre communauté. Ce n’est pourtant pas faute de manquer de cœur, mais le fait est que des belles histoires d’amour, des histoires de tous les jours, nous n’en avons pas tant que ça. Avec l’approche de la Saint-Valentin, nous avons décidé de renverser la vapeur et de vous arracher quelques soupirs langoureux.

Comment ? Avec un cocktail particulièrement aphrodisiaque.

Dans la pellicule argentée, notre petite fée annonce la couleur en vous présentant l’œuvre qui nous a toutes fait craquer : l’adaptation filmique de « Orgueil et Préjugé », le roman sentimental de Jane Austen. Préparez vos éventails, mesdemoiselles, monsieur Darcy est dans la place !

Xay ne vous laissera pas le temps de vous remettre : trois petits clics de souris, et vous verrez défiler des petits cupidons, des philtres d’amour, des épices réputées pour faire grimper la température, des… des… euh… c’est quoi cette adresse anti-Saint-Valentin, lapinou ?

Qu’à cela ne tienne, notre « ode à l’amour honeyois » vous remettra dans le ton, chantons en chœur ! Comment, vous ne connaissez pas ? Filez lire les potins du Pipole pour apprendre les paroles sur le bout des doigts.

D’ailleurs, je connais une plume qui est jalouse. Il ne faut pas croire les mauvaises langues : notre chaton-garou a lui aussi besoin d’amour, même s’il s’aime surtout lui-même. Laissez-vous émouvoir par sa nouvelle leçon, d’un genre un peu particulier...

Battons le fer tant qu’il est chaud : votre dévouée conseillère littéraire vous donnera deux-trois ficelles pour émouvoir votre lecteur.

Enfin, vous pouvez naturellement compter sur Spilou pour remonter le thermomètre de quelques degrés. Quelle Imagineuse pensez-vous qu’elle est allée interviewer, sinon la reine de la romance ?

De la part de toute la rédaction du Paen, nous vous souhaitons beaucoup de papillons dans le ventre !


Cristal, rédactrice en chef

News Paennes



Hadana étrenne la Sélection de saison

Pour les plumes qui auraient manqué le coche, Plume d’Argent a changé sa formule. Les Sélections du mois ont cédé la place aux Sélections saisonnières. Voilà qui permettra aux lecteurs de suivre le rythme et qui donnera encore plus de valeur au joli ruban bleu !

Et qui a inauguré la Sélection d’Hiver, d’après vous ? Hadana et ses « Porteurs », une histoire qui nous a conquises dès l’entame, par l’originalité de son intrigue, par son sens du suspense, par la beauté de sa plume et par ce petit quelque chose qui fait qu’on sent immédiatement qu’on a mis le nez dans une formidable aventure. Une touche de Science-fiction inquiétante, dans un monde qui aurait plu à George Orwell, à laquelle se mêlent une teinte poétique, une tonalité aigre-douce, de l’humour, de l’amour et de l’amer.

Mais "les Porteurs", ça ne se raconte pas. Ça se lit.


Plume d’Argent, propulseur vers l’édition ?

Sur le forum, les bonnes résolutions 2010 de nos plumes argentées ont pris une tournure inattendue. Elles sont nombreuses, celles qui ont fait la promesse solennelle d’envoyer leurs œuvres aux maisons d’édition ! C’est un rêve un peu fou, mais pourquoi pas après tout ? Beaucoup de nos auteurs ont prouvé qu’ils en avaient dans le duvet : capacité de mener une histoire à terme, plume de qualité, aptitude à rebondir sur les critiques.

Et puis, Plume d’Argent possède cette synergie qui nous propulse vers le meilleur de nous-mêmes. Nous commençons parfois ici en timides amateurs. Puis, au fil des avis, des conseils, des encouragements, des corrections, des lectures aussi, on se surprend à s’améliorer, à aborder l’écriture avec plus de sérieux, à donner le meilleur de soi.

S’il y a un lieu sur le net qui peut donner toutes ses chances à un auteur de se professionnaliser, c’est bien ici.

Alors, Plume d’Argent, antichambre de la grande forteresse éditoriale ?


Cristal

Pellicule Argentée


« Mr Darcy se retourna et considéra un instant Elizabeth. Rencontrant son regard, il détourna le sien et déclara froidement :

- Elle est passable, mais pas assez jolie pour me décider à l'inviter. Du reste, je ne me sens pas en humeur, ce soir, de m'occuper des demoiselles qui font tapisserie. »

Orgueil & Préjugés
, Jane Austen


Orgueil & Préjugés

Elle est peut-être passable et fait sans nul doute tapisserie, mais il a quand même fini par lui dire : « En vain ai-je lutté. Rien n'y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments. Laissez-moi vous dire l'ardeur avec laquelle je vous admire et vous aime. ». Alors bon, on finit par craquer, c’est normal.

Heureusement, sur PA, et dans le Paen, il y a encore des Plumes qui prônent la romance que beaucoup s’amusent à dénigrer. Si ces rares Plumes déterminées n’étaient pas là, nous serions tous anéantis sous cet affreux fantastique et cette catastrophique science-fiction (ceci est un Préjugé, certes, mais j’ai mon Orgueil). Car c’est là la guerre infâme de notre époque : l’amour contre l’irréel.

Pour ce numéro spécial Saint-Valentin, il est du devoir de votre journal favori de célébrer l’amour, et le plus beau roman que ce monde possède dans ses archives, Orgueil & Préjugés. Qui sait si, avec un peu de chance, nous aurons la joie de vous voir réconciliés avec ce genre indémodable ?

Mais la pilule passera peut-être mieux avec un film, adapté du plus célèbre roman de Jane Austen par Joe Wright en 2005. Les pirates de PA vont grincer des dents en découvrant le nom de l’actrice qui incarne Elizabeth Bennet (Lizzy pour les intimes), l’héroïne, mais pour apaiser l’éventuelle tension, nous dirons simplement que Keira Knightley (Pirates desdesdes… ? Caraïbes, bien entendu !) est d’abord un personnage attachant dans cette belle aventure.

L’histoire est simple. Mr et Mrs Bennet (Donald Sutherland et Brenda Blethyn), souhaitent le bonheur de leurs cinq filles : Jane (Rosamund Pike), Lizzy, Mary (Talulah Riley), Lydia (Jena Malone, vue aussi dans le magnifique Into the Wild) et Kitty (Carey Mulligan). Les trois cadettes ne font pas toujours honneur à la famille, mais Jane et Lizzy font de leur mieux pour sauver la réputation familiale.

C’est ainsi que, lors d’un bal, Jane et Mr. Bingley (Simon Woods) se rencontrent, dansent ensemble et tombent indéniablement amoureux l’un de l’autre (et là, c’est la guimauve, mais on adore tous les chamallows). Quant à Lizzy, eh bien, comme Mr. Darcy (Matthew MacFadyen) l’a dit plus haut : elle fait tapisserie, mais accepte plutôt mal ce genre de réflexions – on la comprend, solidarité féminine. Elle en vient donc à ne pas apprécier cet orgueilleux personnage, et on peut ensuite dire sans ironie que Darcy est « fiché » chez les Bennet.

Cependant, la relation de Lizzy et Darcy évolue au fur et à mesure que les autres personnages apportent leur lot d’histoires, de sentiments et d’intrigues. Il est très intéressant de voir les sentiments de Darcy changer envers Lizzy, ainsi que les méthodes qu’il met en œuvre pour faire tomber les préjugés que la demoiselle a à son encontre.

On félicitera dans ce modeste film la fidélité totale du livre. Jamais un film n’a reflété aussi bien l’œuvre littéraire dont il est adapté qu’Orgueil et Préjugés ! Le jeu et la carrure de Keira Knightley font ressortir la simplicité et le naturel de Lizzy, et on se perd toutes dans les yeux magnifiques de Darcy quand il se déclare (difficilement, parce qu’un homme, ça a sa fierté !).

Des rêves plein la tête, des étoiles dans les yeux, l’estomac qui fait des bonds et les jambes qui flageolent… Cette œuvre, littéraire ou cinématographique, c’est comme tomber amoureux. On a les mêmes symptômes. Et ça, avouez-le, c’est pas merveilleux ?




La ptite Clo