samedi 1 janvier 2011

Dessine-moi une plume

Quand je rentre dans une librairie pour acheter un livre, j'ai deux états d'esprit. Le premier me mène droit au livre que j'ai envie d'acheter, car cela fait des mois que j'économise. Le deuxième est plus dilettante. Je flâne entre les étals et la seule chose que je regarde, ce sont les couvertures. Si l'illustration me plait, je retourne le livre et lis la quatrième de couverture.
Nous sommes nombreux, je pense, à utiliser ce mode de sélection dans l'achat d'ouvrage. Donc, le succès d'un livre ne se joue pas que sur l'auteur, mais aussi sur l'artiste qui a conçu la couverture.

Je vous propose de partir à la découverte de ces hommes et de ces femmes qui habillent les livres.


L'artiste du Jour :



Cette couverture vous l'avez déjà vue, n'est-ce pas ? Il s'agit bien sûr de Bilbo le Hobbit écrit par JRR Tolkien. Mais connaissez-vous l'illustrateur ? Je vous pose une colle ?
Eh bien, il s'agit de John Howe. Celui-là même qui a illustré L’Assassin Royal, Le musicien de l'ombre, La Guerre du feu, Cathédrale, Les Chevaliers, Le mystère de Greenwood, Dragons, La Ville abandonnée, L'Homme qui allumait les étoiles et bien d'autres.

L'homme :

Né le 21 août 1957 à Vancouver, John Howe a toujours baigné dans le dessin, sa grand-mère et sa mère tâtonnant du crayon. En 1977, il entre à l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg. Son arrivée en Europe est pour lui « une overdose constante de toutes formes d'art et d'architecture, tout cela étant à la fois nouveau et antique. » John Howe ne fut pas illustrateur freelance dès le début de sa carrière. Ses premiers contrats étaient des caricatures politiques, des illustrations de magazines, des bandes dessinées, des dessins animés…

L'artiste :

Parlons à présent de son travail. John Howe illustre beaucoup, voire exclusivement sur papier. Du papier German 250 grammes, pH neutre. Pour la couleur, il utilise de l'encre et de l'aquarelle qu'il applique au pinceau. Parfois de la gouache sert pour les zones de forte luminosité. Sinon, le crayon à papier reste l'outil de base.

Ce que j'apprécie beaucoup dans son travail, c'est le goût du détail. Les illustrations de John Howe sont faites sur grand format, A1 très souvent, et sa préparation préliminaire du papier donne à l'encre et à l'aquarelle une texture et une lumière extraordinaire. Si vous avez l'occasion de vous rendre à l'une de ses expositions, vous allez facilement passer une heure sur chaque œuvre. La veine de la pierre, l'écorce des arbres, les brins d'herbe, le tombé des tissus, les étincelles des flammes, l'éclat de l'or… Tout est là, retranscrit par l'encre et la dextérité de ses doigts.

Quand il m'a fallu choisir des illustrations à vous présenter, le choix a été cornélien. Je me suis décidée pour celle-ci. Je trouve qu'elle résume l'art de cet illustrateur, que ce soit à l'encre ou au crayon à papier.



N'hésitez pas à rendre visite au Portfolio de John Howe : http://www.john-howe.com/ !


Votre dévouée,

Saïph

5 commentaires:

  1. Bravo pour ce premier article illustré, Saiph.
    J'ai appris plein de choses et me régale les yeux sur le site de John Howe.

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  2. Bravo pour l'article. Je suis d'accord avec toi, une illustration qui attire l’oil, me donne envie de lire ^^.

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  3. Bravo pour cette première, Saiph ! ^^ C'était un super article et les prochains semblent très prometteurs ! ;)

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  4. Des illustrations en A1 ? o_o Je ne pensais même pas que ça se faisait, tiens...

    Saïph new Journaliste ! Wééé !

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  5. Et si, et c'est vraiment très très très impressionnant à voir. Mais je te l'accord c'est pas tout le monde qui se paye ce luxe de place pour affiner chaque détail.

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