Vous êtes nombreux à avoir déjà fait votre rentrée sur les bancs de la fac, du lycée ou du collège. C’est aujourd’hui le tour du PAen d’effectuer sa reprise en fanfare. Nous vous avions promis une nouvelle formule, plus pro, et surtout plus proche de vos attentes en tant qu’auteurs. Premier changement : le journal a évolué vers une parution trimestrielle pour assurer la qualité des articles. Nous avons dû aussi faire des choix, renoncer à certaines rubriques, en remodeler d’autres, en créer de nouvelles. Toute l’équipe journalistique est très fière de partager enfin avec vous le fruit de son travail !
Alors, au menu de ce nouveau Paen, que trouverez-vous donc ?
Un nouveau journaliste, déjà. Honey se joint à nous à plein temps pour vous ramener sur les pas de votre enfance, là où tout prend sa source, là où tout commence, tant dans le domaine de la lecture que dans celui de l’écriture. J’ai nommé : la littérature jeunesse. Voilà un monde dont on ne soupçonne pas toujours les richesses étonnantes…
Vous vous souvenez évidemment de Xay, le lapin le plus rapide du net, toujours à l’affût des plans web à ne pas manquer. Il se voue aujourd’hui à une mission spéciale. Ses oreilles, telles des radars infaillibles, détecteront pour vous les concours et les appels à texte du moment. Autant de pistes à explorer pour faire vos débuts en tant qu’auteur reconnu.
Tout ne change pas sur le Paen, heureusement ! SecretSpleen continue de pourchasser les « Imagineurs » de Plume d’Argent. Elle leur arrache avec douceur et subtilité ces confidences dont vous êtes si friands. Leurs rêves, leurs ambitions, leurs petits secrets. L’auteur à l’honneur, pour ce nouveau numéro ? Allez, juste un indice : il est aussi petit par la taille qu’il est monumental par l’importance.
Un PAen sans chaton-garou ne serait plus tout à fait un PAen, vous en conviendrez. Flammy a malheureusement dû se résoudre à lâcher ses leçons de dominatation du monde. Beaucoup trop subversif. De plus en plus de membres suivaient ses leçons, ça devenait dangereux pour l’équilibre de la communauté. À la place, elle nous a fait parvenir des extraits de ses mémoires, que vous lirez à la façon d’un roman-feuilleton. « En tout bien, tout honneur, a-t-elle affirmé. Finies, les machinations machiavéliques, je me contenterai de raconter la vérité, juste la vérité, rien que la vérité. » Nous avons décidé de lui faire confiance. Et nous regrettons déjà.
En ce qui me concerne, j’anime toujours les Plumes et Astuces, mais j’ai décidé de leur donner un ton un peu moins « envolée littéraire » et un peu plus « sens pratique ». En bref, je souhaite répondre de façon concrète à des questions que vous, auteurs, vous me posez. Dans ce numéro, j’aborde la stratégie à adopter pour envoyer son manuscrit aux éditeurs.
Et pour finir, le clou du spectacle ! La ptite Clo vous réserve une surprise de taille. Elle a pris son courage à deux ailes pour aller voleter… chez un éditeur ! Oui, vous avez bien lu. En exclusivité pour vous, dans ce numéro, une interview passionnante (et édifiante) avec Menolly, membre de l’équipe éditoriale de « Griffe d’Encre ». Je tiens à lui adresser mes plus sincères remerciements pour la bienveillance, la qualité et la clarté de ses interventions qui seront très précieuses pour chaque membre de notre communauté.
À présent, chères plumes argentées, j’ai l’honneur et le plaisir de vous laisser découvrir ce tout nouveau PAen.
Cristal, rédactrice en chef
jeudi 30 septembre 2010
Concours d'écriture d'Halloween
Ouvrez grand vos mirettes, Paens, Paennes... On ne fera peut-être la différence qu'à grand peine entre l'ordinaire et la fête, de la cave à auteurs jusqu'au chaton-garou, mais c'est indéniable : Halloween approche ! Et avec son cortège de monstres et monstruosités en tout genre : citrouilles édentées, vers grouillants, chauves-souris, fantômes, zombies, sorcières, vampires...
A cette occasion, Plume d'argent organise un concours d'écriture en partenariat avec les éditions du Petit Caveau, une maison présentant exclusivement des œuvres littéraires fantastiques centrées sur le thème des vampires, et ayant pour ambition de donner une place plus importante aux jeunes écrivains sur la grande scène de l'édition.
Le concours commence le 1er octobre, et la date limite de remise des textes (par publication dans la section Concours d'écriture de Fictions Plume d'argent) se situe le 24 octobre à minuit. Pendant une semaine, le vote sera ouvert (par sondage) pour départager les participants, et le gagnant sera dévoilé le jour d'Halloween, le 31 octobre. Le prix décerné sera un livre du catalogue des éditions du Petit Caveau, offert par la maison, et au choix du vainqueur.
Parlons des textes. A Halloween, avec les monstres viennent les situations délicates. La première contrainte de ce concours sera donc de placer votre personnage principal dans l'une d'elles. Ainsi, le sujet devra être : "le soir d’Halloween, un petit garçon ou une petite fille ouvre la porte de son placard…"
Les participants devront broder une belle dentelle (sanglante, déchiquetée ou autre, c'est au choix) autour de cette thématique, pour concevoir un texte d'environ cinq à dix pages. En accord avec le thème d'Halloween, votre production devra bien sûr être une histoire d'épouvante.
Venez donc ajouter votre petite pierre (ou vos petits monstres !) au chemin de l'horreur. Le chantier est, pour cette année, lancé.
SilverSun
Membre de l'équipe PA
Éditions du Petit Caveau : http://www.editionsdupetitcaveau.com/
A cette occasion, Plume d'argent organise un concours d'écriture en partenariat avec les éditions du Petit Caveau, une maison présentant exclusivement des œuvres littéraires fantastiques centrées sur le thème des vampires, et ayant pour ambition de donner une place plus importante aux jeunes écrivains sur la grande scène de l'édition.
Le concours commence le 1er octobre, et la date limite de remise des textes (par publication dans la section Concours d'écriture de Fictions Plume d'argent) se situe le 24 octobre à minuit. Pendant une semaine, le vote sera ouvert (par sondage) pour départager les participants, et le gagnant sera dévoilé le jour d'Halloween, le 31 octobre. Le prix décerné sera un livre du catalogue des éditions du Petit Caveau, offert par la maison, et au choix du vainqueur.
Parlons des textes. A Halloween, avec les monstres viennent les situations délicates. La première contrainte de ce concours sera donc de placer votre personnage principal dans l'une d'elles. Ainsi, le sujet devra être : "le soir d’Halloween, un petit garçon ou une petite fille ouvre la porte de son placard…"
Les participants devront broder une belle dentelle (sanglante, déchiquetée ou autre, c'est au choix) autour de cette thématique, pour concevoir un texte d'environ cinq à dix pages. En accord avec le thème d'Halloween, votre production devra bien sûr être une histoire d'épouvante.
Venez donc ajouter votre petite pierre (ou vos petits monstres !) au chemin de l'horreur. Le chantier est, pour cette année, lancé.
SilverSun
Membre de l'équipe PA
Éditions du Petit Caveau : http://www.editionsdupetitcaveau.com/
Plumes et Astuces
J’envoie mon roman aux maisons d’édition
Quatre heures du matin. Vous avez les yeux explosés, le dos en compote, les doigts engourdis… et vous poussez des cris de joie qui retentissent dans tout le quartier. Vous venez de mettre le point final à votre roman ! Des mois, des années à ruminer, pianoter, douter, transpirer pour cet instant unique, entre deuil et euphorie. À votre entourage, vous marmonniez jusque lors, un peu évasif : « J’écris un livre… » Vous pourrez déclarer maintenant avec fierté : « J’ai écrit un livre ! »
Tout à votre enthousiasme, vous lancez l’impression malgré l’heure tardive. Il n’y a pas de temps à perdre, vous pensez déjà à la prochaine étape. « J’ai publié un livre. »
Il vous faut un plan de bataille
En matière d’édition, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Inutile d’envoyer votre roman tous azimuts si vous ne prenez pas un minimum de temps, et de précautions, pour vous préparer à ce qui vous attend. Inspirez un grand coup et mettez le chapeau napoléonien. Le siège des forteresses éditoriales, ça se prépare !
Renseignez-vous préalablement sur les maisons et ne retenez que celles dont la ligne éditoriale est susceptible de vous concerner. Consultez leur site web, s’il y en a : vous y lirez parfois des indications précieuses sur leur politique en matière de soumission de manuscrits. Vous trouverez des listes de maisons d’édition par pays sur Wikipédia. Tentez aussi votre chance auprès des éditeurs plus modestes, qui sont plus réceptifs aux nouveaux talents que les grosses boîtes déjà en place. En revanche, méfiez-vous des arnaques du web et des offres d’édition qui semblent trop alléchantes.
Soignez votre présentation
Vous avez votre listing ? Vous allez devoir user de tout votre charme pour ne pas finir à la poubelle comme un malpropre. Il est donc essentiel de vous relire et de vous faire relire pour nettoyer le texte de toutes ses coquilles, maladresses et incohérences.
Inutile de prendre votre belle plume d’oie. Même si l’usage veut qu’on parle encore de « manuscrit » aujourd’hui, ce n’est pas un roman écrit à la main que vous enverrez aux éditeurs, mais un tapuscrit. Optez pour une mise en page aérée : des paragraphes bien découpés, un interligne de 1,5 point, des marges de 3 cm à gauche et à droite, une police Times New Roman de taille 12 et de couleur noire. Il faut que ce soit visuellement aussi agréable qu’un ciel par temps clair.
Efforcez-vous aussi de vous rapprocher des normes typographiques adoptées dans le monde de l’édition : comment bien ponctuer son texte, comment présenter ses dialogues, dans quel cas (ne pas) utiliser l’italique ou le gras, etc. Pour cela, piochez des livres dans votre bibliothèque, des éditions francophones de préférence, et prenez exemple sur eux.
Oh, et surtout, évitez les fioritures ! Plus c’est sobre, mieux c’est. Pas de polices fantaisistes, pas de caractères spéciaux, pas de lettrines, pas d’effets décoratifs, pas d’images. Oui, oui, ça fait joli, mais ça plaira très moyennement au maquettiste en charge de la conception du livre. Si votre récit a besoin d’une illustration (une carte, par exemple), joignez-la à part et expliquez en quoi elle est complémentaire du roman.
Protégez-vous !
Auteurs, pensez à protéger votre œuvre. Sans verser dans la paranoïa, soyez conscients qu’elle va être amenée à beaucoup circuler hors de votre champ de contrôle. En cas de litige, vous devez être capable de prouver votre paternité.
Le plus simple et le plus économique est encore de s’envoyer à soi-même, par voie postale, une copie de l’œuvre (gravée sur CD-R en double exemplaire, par exemple) sous pli recommandé. Vous conserverez ensuite l’enveloppe chez vous… sans l’ouvrir, évidemment.
Si vous préférez déposer une copie auprès d’un organisme spécialisé, la Société des Gens de Lettres, en France, assure une protection de l’œuvre renouvelable tous les quatre ans au tarif de 45 € ou de 10 € par an si l’auteur choisit l’empreinte numérique du service CLEO. Ils ont un site officiel très bien fait, n’hésitez pas à aller jeter un œil (http://www.sgdl.org).
Faites bonne impression
Vous allez devoir maintenant envoyer votre manuscrit. Imprimez votre roman, recto uniquement, et reliez le tout. Pensez à indiquer vos coordonnées en tête du manuscrit, on ne sait jamais. Certains éditeurs spécifient sur leur site web qu’ils préfèrent l’envoi par e-mail : dans ce cas, respectez bien leurs modalités.
Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas de joindre un courrier à votre manuscrit. Présentez-vous en quelques lignes, faites un résumé de votre histoire, essayez de n’être ni trop promotionnel ni trop impersonnel. Montrez aussi que vous vous êtes un minimum renseigné sur la maison d’édition auprès de laquelle vous démarchez, c’est toujours appréciable ! Enfin, mentionnez que vous souhaitez récupérer le manuscrit en cas de refus : sinon, il risque d’être détruit purement et simplement. Ça fait mal au portefeuille et à l’amour-propre.
Alea jacta est
Et voilà, votre manuscrit vient de partir, il vole maintenant de ses propres ailes. Commence pour vous une période d’attente éprouvante pour les nerfs. Les maisons d’édition doivent lire votre roman parmi beaucoup, beaucoup, beaucoup d’autres. Certaines ne donneront pas de réponse avant des mois. Alors, ne grignotez pas vos ongles d’ici là…
Cristal
Quatre heures du matin. Vous avez les yeux explosés, le dos en compote, les doigts engourdis… et vous poussez des cris de joie qui retentissent dans tout le quartier. Vous venez de mettre le point final à votre roman ! Des mois, des années à ruminer, pianoter, douter, transpirer pour cet instant unique, entre deuil et euphorie. À votre entourage, vous marmonniez jusque lors, un peu évasif : « J’écris un livre… » Vous pourrez déclarer maintenant avec fierté : « J’ai écrit un livre ! »
Tout à votre enthousiasme, vous lancez l’impression malgré l’heure tardive. Il n’y a pas de temps à perdre, vous pensez déjà à la prochaine étape. « J’ai publié un livre. »
Il vous faut un plan de bataille
En matière d’édition, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Inutile d’envoyer votre roman tous azimuts si vous ne prenez pas un minimum de temps, et de précautions, pour vous préparer à ce qui vous attend. Inspirez un grand coup et mettez le chapeau napoléonien. Le siège des forteresses éditoriales, ça se prépare !
Renseignez-vous préalablement sur les maisons et ne retenez que celles dont la ligne éditoriale est susceptible de vous concerner. Consultez leur site web, s’il y en a : vous y lirez parfois des indications précieuses sur leur politique en matière de soumission de manuscrits. Vous trouverez des listes de maisons d’édition par pays sur Wikipédia. Tentez aussi votre chance auprès des éditeurs plus modestes, qui sont plus réceptifs aux nouveaux talents que les grosses boîtes déjà en place. En revanche, méfiez-vous des arnaques du web et des offres d’édition qui semblent trop alléchantes.
Soignez votre présentation
Vous avez votre listing ? Vous allez devoir user de tout votre charme pour ne pas finir à la poubelle comme un malpropre. Il est donc essentiel de vous relire et de vous faire relire pour nettoyer le texte de toutes ses coquilles, maladresses et incohérences.
Inutile de prendre votre belle plume d’oie. Même si l’usage veut qu’on parle encore de « manuscrit » aujourd’hui, ce n’est pas un roman écrit à la main que vous enverrez aux éditeurs, mais un tapuscrit. Optez pour une mise en page aérée : des paragraphes bien découpés, un interligne de 1,5 point, des marges de 3 cm à gauche et à droite, une police Times New Roman de taille 12 et de couleur noire. Il faut que ce soit visuellement aussi agréable qu’un ciel par temps clair.
Efforcez-vous aussi de vous rapprocher des normes typographiques adoptées dans le monde de l’édition : comment bien ponctuer son texte, comment présenter ses dialogues, dans quel cas (ne pas) utiliser l’italique ou le gras, etc. Pour cela, piochez des livres dans votre bibliothèque, des éditions francophones de préférence, et prenez exemple sur eux.
Oh, et surtout, évitez les fioritures ! Plus c’est sobre, mieux c’est. Pas de polices fantaisistes, pas de caractères spéciaux, pas de lettrines, pas d’effets décoratifs, pas d’images. Oui, oui, ça fait joli, mais ça plaira très moyennement au maquettiste en charge de la conception du livre. Si votre récit a besoin d’une illustration (une carte, par exemple), joignez-la à part et expliquez en quoi elle est complémentaire du roman.
Protégez-vous !
Auteurs, pensez à protéger votre œuvre. Sans verser dans la paranoïa, soyez conscients qu’elle va être amenée à beaucoup circuler hors de votre champ de contrôle. En cas de litige, vous devez être capable de prouver votre paternité.
Le plus simple et le plus économique est encore de s’envoyer à soi-même, par voie postale, une copie de l’œuvre (gravée sur CD-R en double exemplaire, par exemple) sous pli recommandé. Vous conserverez ensuite l’enveloppe chez vous… sans l’ouvrir, évidemment.
Si vous préférez déposer une copie auprès d’un organisme spécialisé, la Société des Gens de Lettres, en France, assure une protection de l’œuvre renouvelable tous les quatre ans au tarif de 45 € ou de 10 € par an si l’auteur choisit l’empreinte numérique du service CLEO. Ils ont un site officiel très bien fait, n’hésitez pas à aller jeter un œil (http://www.sgdl.org).
Faites bonne impression
Vous allez devoir maintenant envoyer votre manuscrit. Imprimez votre roman, recto uniquement, et reliez le tout. Pensez à indiquer vos coordonnées en tête du manuscrit, on ne sait jamais. Certains éditeurs spécifient sur leur site web qu’ils préfèrent l’envoi par e-mail : dans ce cas, respectez bien leurs modalités.
Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas de joindre un courrier à votre manuscrit. Présentez-vous en quelques lignes, faites un résumé de votre histoire, essayez de n’être ni trop promotionnel ni trop impersonnel. Montrez aussi que vous vous êtes un minimum renseigné sur la maison d’édition auprès de laquelle vous démarchez, c’est toujours appréciable ! Enfin, mentionnez que vous souhaitez récupérer le manuscrit en cas de refus : sinon, il risque d’être détruit purement et simplement. Ça fait mal au portefeuille et à l’amour-propre.
Alea jacta est
Et voilà, votre manuscrit vient de partir, il vole maintenant de ses propres ailes. Commence pour vous une période d’attente éprouvante pour les nerfs. Les maisons d’édition doivent lire votre roman parmi beaucoup, beaucoup, beaucoup d’autres. Certaines ne donneront pas de réponse avant des mois. Alors, ne grignotez pas vos ongles d’ici là…
Cristal
Il était une fois...
Littérature jeunesse… À quoi pensez-vous ? Harry Potter, Fascination et autres sagas palpitantes. Mais si je vous dis Pinocchio, Cendrillon, Comtesse de Ségur, Fables de la Fontaine, les frères Grimm, ça vous évoque quoi ?
Enfants, nous adorons feuilleter de petits albums mettant en vedette des personnages aussi loufoques qu’un chien bleu ou une tortue qui parle. Adultes, nous délaissons ces univers pour évoluer lentement vers des lectures plus complexes. En tant qu’auteurs, nous nous dirigerons, pour la plupart, vers des littératures qui s’adressent à un public adulte, sinon adolescent. Cependant, une toute petite minorité bifurque pour s’engager sur une autre voie. Celle de la littérature jeunesse, ou plus précisément, des albums pour les jeunes enfants.
Mais qui sont ces auteurs ? Pourquoi vouloir écrire des histoires d'apparence aussi simplistes ? Où sont les difficultés et le plaisir ? C’est ce que nous allons découvrir.
Une des croyances les plus repandues sur la littérature pour les jeunes enfants, c’est qu’il est facile d’écrire des histoires pour les tout-petits. Après tout, Oui-Oui va à l’école n’a rien du Seigneur des anneaux. Mais cette affirmation n’est pas tout à fait exacte.
La vocation première d’un album pour enfants est pédagogique. Chaque histoire raconte quelque chose. Elle enseigne et consolide un apprentissage complexe. Tant pour l'apprentissage de l'alphabet que pour la gestions des émotions. En gros, elle prépare le tout-petit aux différentes situations de la vie. Elle aide les parents en tant que ressource et tout ça, avec subtilité, évitant à tout prix d’être moralisatrice.
La difficulté première de l’écriture pour enfants se résume en grande partie dans le ton et les mots choisis. Des termes simples, précis, sans fioritures sont à privilégier. Le tout, sans tomber dans l’ennui. L’art des histoires pour enfants réside surtout dans l’originalité du texte. Il doit faire appel à l’imagination, la créativité et la sensibilité de l’enfant. Et pour ça, l’auteur doit lui-même faire appel à sa propre émotivité. Il doit savoir se mettre au niveau de compréhension d’un petit de trois, quatre ou six ans. Et surtout, surtout, il doit avoir conservé lui-même son cœur d’enfant.
La deuxième vocation d’un livre pour enfants – et il est inutile d’extrapoler longtemps sur le sujet - c’est le plaisir de lire. Et ça, ça commence très jeune !
Alors, revenons aux questions posées précédemment, à savoir qui sont ces auteurs jeunesse ? Ce sont ceux qui préparent votre public de demain. Les difficultés ? Elles ont été abordées plus haut. Le plaisir ? Probablement celui d’enseigner et de partager.
Et maintenant, je vous pose la question : êtes-vous prêts à explorer avec moi les diverses facettes de cet univers ? Je l’espère car je vous réserve bien des surprises. En attendant, je vous laisse sur la présentation d’un album jeunesse et je vous parlerai, la prochaine fois, du duo auteur-illustrateur.
À très bientôt,
Honey
Doux comme un souvenir – Éditions Balivernes
Auteur et illustratrice : Cathy Delanssay
Résumé :
Annie est une petite fille qui grandit et qui va déménager. Juste avant de partir, elle retourne pour une dernière fois sur les lieux qui l'ont vue grandir. Elle se rappelle tous ces petits événements, que nous avons nous-mêmes vécus pour la plupart et que les enfants d’aujourd’hui et de demain vivent et vivront encore. Apprendre à nager, découvrir le sapin de Noël, chercher les œufs de Pâques, autant de moments à chérir toute une vie, autant de souvenirs tout doux, qui nous aident à grandir et que l’on garde toute sa vie avec soi.
Enfants, nous adorons feuilleter de petits albums mettant en vedette des personnages aussi loufoques qu’un chien bleu ou une tortue qui parle. Adultes, nous délaissons ces univers pour évoluer lentement vers des lectures plus complexes. En tant qu’auteurs, nous nous dirigerons, pour la plupart, vers des littératures qui s’adressent à un public adulte, sinon adolescent. Cependant, une toute petite minorité bifurque pour s’engager sur une autre voie. Celle de la littérature jeunesse, ou plus précisément, des albums pour les jeunes enfants.
Mais qui sont ces auteurs ? Pourquoi vouloir écrire des histoires d'apparence aussi simplistes ? Où sont les difficultés et le plaisir ? C’est ce que nous allons découvrir.
Une des croyances les plus repandues sur la littérature pour les jeunes enfants, c’est qu’il est facile d’écrire des histoires pour les tout-petits. Après tout, Oui-Oui va à l’école n’a rien du Seigneur des anneaux. Mais cette affirmation n’est pas tout à fait exacte.
La vocation première d’un album pour enfants est pédagogique. Chaque histoire raconte quelque chose. Elle enseigne et consolide un apprentissage complexe. Tant pour l'apprentissage de l'alphabet que pour la gestions des émotions. En gros, elle prépare le tout-petit aux différentes situations de la vie. Elle aide les parents en tant que ressource et tout ça, avec subtilité, évitant à tout prix d’être moralisatrice.
La difficulté première de l’écriture pour enfants se résume en grande partie dans le ton et les mots choisis. Des termes simples, précis, sans fioritures sont à privilégier. Le tout, sans tomber dans l’ennui. L’art des histoires pour enfants réside surtout dans l’originalité du texte. Il doit faire appel à l’imagination, la créativité et la sensibilité de l’enfant. Et pour ça, l’auteur doit lui-même faire appel à sa propre émotivité. Il doit savoir se mettre au niveau de compréhension d’un petit de trois, quatre ou six ans. Et surtout, surtout, il doit avoir conservé lui-même son cœur d’enfant.
La deuxième vocation d’un livre pour enfants – et il est inutile d’extrapoler longtemps sur le sujet - c’est le plaisir de lire. Et ça, ça commence très jeune !
Alors, revenons aux questions posées précédemment, à savoir qui sont ces auteurs jeunesse ? Ce sont ceux qui préparent votre public de demain. Les difficultés ? Elles ont été abordées plus haut. Le plaisir ? Probablement celui d’enseigner et de partager.
Et maintenant, je vous pose la question : êtes-vous prêts à explorer avec moi les diverses facettes de cet univers ? Je l’espère car je vous réserve bien des surprises. En attendant, je vous laisse sur la présentation d’un album jeunesse et je vous parlerai, la prochaine fois, du duo auteur-illustrateur.
À très bientôt,
Honey
Doux comme un souvenir – Éditions Balivernes
Auteur et illustratrice : Cathy Delanssay
Résumé :
Annie est une petite fille qui grandit et qui va déménager. Juste avant de partir, elle retourne pour une dernière fois sur les lieux qui l'ont vue grandir. Elle se rappelle tous ces petits événements, que nous avons nous-mêmes vécus pour la plupart et que les enfants d’aujourd’hui et de demain vivent et vivront encore. Apprendre à nager, découvrir le sapin de Noël, chercher les œufs de Pâques, autant de moments à chérir toute une vie, autant de souvenirs tout doux, qui nous aident à grandir et que l’on garde toute sa vie avec soi.
À vos claviers !
Appel à textes – Muséums
Publication : Éditions Malpertuis
«Les éditions Malpertuis publient des textes de qualité (romans, recueils de nouvelles, anthologies) dans le domaine du fantastique classique et moderne.»
Lien : http://www.ed-malpertuis.com
Informations : Les Éditions Malpertuis travaillent à la création d’une anthologie fantastique thématique à paraître au 2e trimestre 2011. Le thème de l’anthologie est Muséums : «Palais de la science, institution culturelle, mais aussi lieu de rêverie, le muséum est un endroit riche d’une indéniable et complexe poésie».
Les textes doivent appartenir à l’univers du fantastique. Le nombre maximum de caractères est de 30 000. La date de soumission des textes a été fixée pour le 15 février 2011.
Bénéfices : Une parution dans l’anthologie fantastique de la maison d’édition !
Appel à textes – La Cité
Publication : Éditions Citron-Meringue
Citron-Meringue est une maison d’édition qui publie des textes dans le cadre des genres de l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique, etc.).
Lien : http://citronmeringue.com
Informations : "Sur la route" est le titre du premier tome d’une collection d’anthologies annuelles et thématiques. "La Cité" est leur second thème et les textes peuvent être envoyés jusqu’au 31 octobre 2010.
Bénéfices : Les gagnants auront la chance d’être publiés dans l’anthologie "Sur la route" de la maison d’édition.
Appel à textes – Horloges et engrenages
Publication : Courant Pénombres
Le Courant Pénombres est une branche du projet d’édition Transition. Il propose des œuvres aux ambiances très variées, du roman noir au texte romantique. «Très ouvertement, notre but est de "remystifier" le réel, notre quotidien de carton-pâte, pour que vienne l’envie de gratter le plâtre des murs ou, au contraire, la crainte que quelque chose ne s’échappe de l’angle d’une pièce…»
Lien : http://projet.transition.free.fr/blog/
Pour les détails de l'AT : http://projet.transition.free.fr/forum/viewtopic.php?f=32&t=480
Informations : «Tic-tac, tic-tac… Au magicien du Temps ou à un Thot moderne, à la mythique Big Ben ou à ces vénérables ancêtres que sont les cadrans solaires, tendez les poils de votre pinceau, la pointe de votre plume.»
Vous pouvez proposer à la fois un texte et une illustration. Pour les textes, on demande un minimum de 8000 caractères et un maximum de 25 000 caractères, espaces compris. Quant aux illustrations, l’image doit être de format JPG et de préférence en noir et blanc. La date de remise des oeuvres a été fixée au 15 mai 2011. Pour plus d’informations au sujet des restrictions, référez-vous au deuxième lien ci-dessus.
Bénéfices : Une publication de votre illustration ou de votre texte dans la partie athématique du fanzine Pénombres !
Appel à textes – Sur les rails
Publication : Courant Éveil
Le Courant Éveil est, encore une fois, une branche du projet d’édition Transition. « L’exaltation subite que diffuse Éveil se veut née de l’affranchissement des limites et de la découverte des possibilités offertes par l’infini du nébuleux, du flou, de l’entre-deux. On peut avec aisance retrouver le thème de l’étrangeté à soi-même et à autrui qui naît du passage, de l’instant de doute quant à la réalité de l’acquis. »
Lien : http://projet.transition.free.fr/blog
Pour les détails de l'AT : http://projet.transition.free.fr/forum/viewtopic.php?f=29&t=272
Informations : «Le train brinquebale et vous voilà rejeté sur votre voisin au regard pétillant. Le Transsibérien file sur la toundra argentée au clair de lune. Une longue ligne de fer et de bois s'étire jusqu'à l'horizon, dans ce désert aux teintes rouges et ors. Que les rails soient votre guide ou celui du wagon qui vous transporte, voire la substance nécessaire à une toute autre sorte de voyage, emportez-nous dans votre périple !»
On vous propose ici un appel à textes ayant pour thème « Sur les rails » : on y recherche à la fois des textes et des illustrations. Les conditions de soumission sont les mêmes que pour l’appel précédent de l'édition Transition. La date de remise des textes a été fixée au 15 février 2011.
Bénéfices : Une publication de votre illustration ou de votre texte dans la partie athématique du fanzine Éveil !
Xay
Publication : Éditions Malpertuis
«Les éditions Malpertuis publient des textes de qualité (romans, recueils de nouvelles, anthologies) dans le domaine du fantastique classique et moderne.»
Lien : http://www.ed-malpertuis.com
Informations : Les Éditions Malpertuis travaillent à la création d’une anthologie fantastique thématique à paraître au 2e trimestre 2011. Le thème de l’anthologie est Muséums : «Palais de la science, institution culturelle, mais aussi lieu de rêverie, le muséum est un endroit riche d’une indéniable et complexe poésie».
Les textes doivent appartenir à l’univers du fantastique. Le nombre maximum de caractères est de 30 000. La date de soumission des textes a été fixée pour le 15 février 2011.
Bénéfices : Une parution dans l’anthologie fantastique de la maison d’édition !
Appel à textes – La Cité
Publication : Éditions Citron-Meringue
Citron-Meringue est une maison d’édition qui publie des textes dans le cadre des genres de l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique, etc.).
Lien : http://citronmeringue.com
Informations : "Sur la route" est le titre du premier tome d’une collection d’anthologies annuelles et thématiques. "La Cité" est leur second thème et les textes peuvent être envoyés jusqu’au 31 octobre 2010.
Bénéfices : Les gagnants auront la chance d’être publiés dans l’anthologie "Sur la route" de la maison d’édition.
Appel à textes – Horloges et engrenages
Publication : Courant Pénombres
Le Courant Pénombres est une branche du projet d’édition Transition. Il propose des œuvres aux ambiances très variées, du roman noir au texte romantique. «Très ouvertement, notre but est de "remystifier" le réel, notre quotidien de carton-pâte, pour que vienne l’envie de gratter le plâtre des murs ou, au contraire, la crainte que quelque chose ne s’échappe de l’angle d’une pièce…»
Lien : http://projet.transition.free.fr/blog/
Pour les détails de l'AT : http://projet.transition.free.fr/forum/viewtopic.php?f=32&t=480
Informations : «Tic-tac, tic-tac… Au magicien du Temps ou à un Thot moderne, à la mythique Big Ben ou à ces vénérables ancêtres que sont les cadrans solaires, tendez les poils de votre pinceau, la pointe de votre plume.»
Vous pouvez proposer à la fois un texte et une illustration. Pour les textes, on demande un minimum de 8000 caractères et un maximum de 25 000 caractères, espaces compris. Quant aux illustrations, l’image doit être de format JPG et de préférence en noir et blanc. La date de remise des oeuvres a été fixée au 15 mai 2011. Pour plus d’informations au sujet des restrictions, référez-vous au deuxième lien ci-dessus.
Bénéfices : Une publication de votre illustration ou de votre texte dans la partie athématique du fanzine Pénombres !
Appel à textes – Sur les rails
Publication : Courant Éveil
Le Courant Éveil est, encore une fois, une branche du projet d’édition Transition. « L’exaltation subite que diffuse Éveil se veut née de l’affranchissement des limites et de la découverte des possibilités offertes par l’infini du nébuleux, du flou, de l’entre-deux. On peut avec aisance retrouver le thème de l’étrangeté à soi-même et à autrui qui naît du passage, de l’instant de doute quant à la réalité de l’acquis. »
Lien : http://projet.transition.free.fr/blog
Pour les détails de l'AT : http://projet.transition.free.fr/forum/viewtopic.php?f=29&t=272
Informations : «Le train brinquebale et vous voilà rejeté sur votre voisin au regard pétillant. Le Transsibérien file sur la toundra argentée au clair de lune. Une longue ligne de fer et de bois s'étire jusqu'à l'horizon, dans ce désert aux teintes rouges et ors. Que les rails soient votre guide ou celui du wagon qui vous transporte, voire la substance nécessaire à une toute autre sorte de voyage, emportez-nous dans votre périple !»
On vous propose ici un appel à textes ayant pour thème « Sur les rails » : on y recherche à la fois des textes et des illustrations. Les conditions de soumission sont les mêmes que pour l’appel précédent de l'édition Transition. La date de remise des textes a été fixée au 15 février 2011.
Bénéfices : Une publication de votre illustration ou de votre texte dans la partie athématique du fanzine Éveil !
Xay
Nos Imagineurs
Plumes, Plumettes, Plumeaux, bonjour à tous !
Octobre démarre avec ses chutes précoces de feuilles, un soleil indien (rare) et des averses orageuses (nombreuses). Laissons errer nos regards en lisière visible, frontière entre rêves et quotidiens sur notre beau forum PAen. Voyez-vous les petits gnomes qui gambadent entre les racines des arbres ? Oui, ceux que Flammy épargne depuis l'invention des buffets de boulettes de viande et de poissons à volonté. Les grenouilles de Sej coassent paresseusement dans les mares lointaines (raisons de sécurité oblige). Les fées gloussent dans les massifs de fleurs, toutes à leur récolte de pétales séchés... Et Ptite Clo clique gaiement à l'ombre de sa théière tandis que ronronne son ordinateur - pourquoi se farcir le ramassage de plantes quand on peut commander son dîner et sa garde-robe avec une bonne liaison Internet ! - Ahem...
Vous l'aurez compris, ce mois-ci Ptite Clo est à l'honneur. Notre belle Imagineuse a en effet accepté de venir tintinnabuler par ici, en répondant à quelques questions. Après tout, les fées sont notre tasse de thé. Toquons donc au coin du bec de son logis et voyons un peu ce qui en découlera !
Depuis combien de temps écris-tu ?
J’ai entamé ma huitième année cet été. Merci de me rappeler que je vieillis, Spilou !
À quoi t'attendais-tu en terme d'ambiance et d'écriture/lecture quand tu t'es inscrite sur Plume d'Argent ?
En fait, je m’attendais à tout sauf à ce que c’est devenu aujourd’hui. Un mot m’a particulièrement marqué dans l’invitation d’Honey : communauté. Répondre à ta question n’est pas fastoche parce que PA, à ses tout débuts, n’avait ni son Fofo, ni la règle du commentaire. On se lisait de façon mutuelle, (il y avait de tout : une majorité de SFFF, bien entendu, mais aussi beaucoup de poèmes, fanfics, romances, presque disparus aujourd’hui), tout simplement sans encadrement, on se découvrait, on a sympathisé avec les uns et les autres par commentaires…
Puis, le Fofo a vu le jour, et c’est là que le terme « communauté » vraiment important aux yeux de Honey a pris tout son sens. On était que six connectés, mais c’était déjà le début de la grande famille PAenne (en langage flood, je veux parler de 700 messages au bout d’une semaine).
Pourquoi préférer écrire de la romance, des péripéties quotidiennes et actuelles, plutôt que de la SF, Fantaisie et Fiction ?
J’ai pas envie de me prendre le chou, et j’ai pas non plus envie que mes lecteurs prennent une aspirine par ma faute. Et puis, je suis totalement incapable de me traficoter la tête pour sortir un monde imaginaire avec des créatures bizarres et tutti quanti… Donc total respect à ceux qui y parviennent.
Mon goût pour le réalisme, je ne saurai pas vraiment le justifier. Je trouve que notre monde est formidable. Il y a des milliers de petits détails qu’on peut exploiter et qui peuvent se transformer en une bonne histoire ! Je rajoute du mystère, de l’action, de l’humour, et c’est bon !
Tu aimes lire, te documenter avant d'écrire ou tu préfères improviser ?
Les deux. Je ne me lance pas sur un sujet sans m’être un minimum informée. Notamment pour le 36, quai des Orfèvres… Cette forteresse est difficile à percer et j’en apprends à son sujet tous les jours encore ! Même si l’histoire est finie, j’ai gardé l’habitude de lire le magazine de la PJ, Liaisons, pour maintenir ma culture générale côté flic.
Je fais aussi des erreurs. Avec le temps, j’ai pu obtenir des infos exactes bien après le point final d’une histoire. Sans donner un cours de communication, on n’a pas une bonne information du premier coup. Il faut systématiquement vérifier et se mettre à jour, mais ça prend du temps.
Et dès fois, je ne peux pas savoir, même en cherchant, alors j’improvise (dernier cas en date : le service des renseignements français, dont la direction du renseignement militaire… j’ai sué pour pas grand-chose).
Tu as ta plume, ton style. Comment les ressens-tu ? Perfectibles, évolutifs, en phase avec ta personnalité ou décalés, etc. ?
Alors, accroche-toi, c’est compliqué. J’ai plusieurs plumes. Je peux écrire du (très) sérieux (Polichinelle) mais ça me fait souffrir de dingue parce que je ne peux pas me lâcher comme j’en aurais envie. J’ai une plume légère, pas prise de tête et sans descriptions, comme pour Graines de Comédiens et le Groupe de rock. Et puis, après, j’ai une plume vraiment liée à ma personnalité, mais celle-là, c’est celle qu’on retrouve dans mes trucs perso comme mon JdB sur FPA, mon blog ou Twitter. (Ouais bon la vérité, c’est que mon style est un gros bordel. Voilà, c’est dit !).
Nombreux sont les membres de PA à suivre attentivement tes histoires, les aventures de tes personnages. Tous guettent la théière fumante et le frémissement de son chapeau... D'où viennent ton inspiration et cette fantaisie qui te sont propres ?
Du quotidien, justement ! Je vis mon inspiration à cent à l’heure. J’ai toujours plein d’anecdotes, de phrases entendues à droite et à gauche, ou dites par moi-même, qui trouvent forcément leur place dans ce que j’écris (les clafoutis aux cerises de la cantine, la SNCF, le chocolat, la conduite en voiture…) ! Un rien m’éclate et un rien a son importance ! J’adore ce qui m’entoure et j’ai toujours envie d’en apprendre davantage.
Il m’arrive plein de bricoles… des trucs qui n’arrivent qu’à moi en général. Ça peut me faire râler, ça peut me faire pleurer, mais le seul moyen d’en rire, c’est de l’écrire ! Un exemple tout frais qui ne date que de quelques heures : j’étais en voiture, il n’y avait plus de liquide de refroidissement, ça sentait le cramé, j’étais bloquée sur le bord d’une route peu fréquentée avec une copine… et j’étais morte de rire. J’avais déjà un scénario pour le prochain article de mon blog !
Regardez autour de vous : notre vie est une histoire à elle toute seule.
Question de fan : Dans l'histoire Graine de comédiens, pourquoi avoir mis Ludivine en couple avec Xavier compte tenu de ce qui les différencie ?
Parce que sinon, ça n’aurait pas été drôle ! D’accord, Ludivine et Xavier sont le jour et la nuit, mais ne pas les mettre ensemble aurait signé l’arrêt de mort de Graines de Comédiens. J’avais vraiment envie d’une histoire légère et amusante, comme le Groupe de Rock, et pour ça, je me suis permis ce couple étrange. (Ça, c’est la version officielle). La version officieuse, c’est tout simplement parce que Xavier avait besoin d’une fille qui lui change les idées… Ludivine avait besoin de quelqu’un qui l’encadre un minimum. Ils se complètent vraiment bien, et c’est peut-être pour ça que leur histoire dure.
Question de fan : À combien s'élève aujourd'hui le nombre de tes amants ?
Bon, ne nous voilons pas la face, je dois en avoir cinq ou six : Tom Winor, mon mari, Seth, Ewan, Ambroise… Les autres, tels que Luni par exemple, ne sont pas vraiment dispo et j’ai compris que j’avais pas trop le droit d’y toucher (cette silfine, j’vous jure !) J’ai bien entendu tout plein d’autres chouchous, mais nous ne sommes qu’amis (Thorn, Vince…). Hors-PA, pour n’en citer qu’un : le très chaud Jamie Fraser (de la série Outlander, de Gabaldon). Et en plus, il est roux. Que demander de plus, franchement.
À quelle friandise ou quel aliment carbures-tu quand tu te mets en mode Plume argentée ?
Ça dépend. Cet été, j’ai remarqué que les Krema et deux tablettes de nougat m’avaient rendue hyper productive. Les Menthos fruités de la semaine dernière n’ont eu aucun effet (sauf sur mes lettres de motivation). Je carbure un peu à tout en fait… J’ai du Milka au lait Noisettes Entières dans le frigo que je n’ai pas encore testé, je vous dirai si ça marche !
La Ptite Clo éditée : Avenir proche, lointain ou imaginaire ?
Imaginaire. C’est à peu près l’une des seules choses que je sais qui ne se réalisera pas. Parce que je suis aussi réaliste IRL comme en écriture, et mon style, mes mots jetés en vrac, et tout le reste, je sais que ce n’est pas assez bien pour avoir même l’audace d’envoyer un manuscrit chez une maison d’édition. Puis de toute manière, c’est pas dans mes projets. J’ai pas envie de casser ce qu’il me reste. Quand je serai vraiment satisfaite d’une histoire, peut-être que l’idée me passera à travers l’esprit. Mais pour le moment, ce n’est pas le cas. J’aime ce que je fais, et j’aime le faire simplement.
Remercions Ptite Clo pour sa participation ! Vous l'aurez compris, ainsi s'achève cette interview. Si d'aventure vous souhaitez allonger la liste de questions de fan, ou tout simplement discuter avec Ptite Clo près de sa théière dans une tasse de thé VIP jacuzzi, vous savez où la trouver et ce que vous devrez lui offrir pour la faire parler. Gare toutefois aux amants éconduits ! Souhaitons-lui une nouvelle fois un joyeux anniversaire et plein de bonnes choses pour l'année en cours ! - Pas taper Clo ! Mais non tu n'es pas vieille ! -
Enjoy !
Spilou
Octobre démarre avec ses chutes précoces de feuilles, un soleil indien (rare) et des averses orageuses (nombreuses). Laissons errer nos regards en lisière visible, frontière entre rêves et quotidiens sur notre beau forum PAen. Voyez-vous les petits gnomes qui gambadent entre les racines des arbres ? Oui, ceux que Flammy épargne depuis l'invention des buffets de boulettes de viande et de poissons à volonté. Les grenouilles de Sej coassent paresseusement dans les mares lointaines (raisons de sécurité oblige). Les fées gloussent dans les massifs de fleurs, toutes à leur récolte de pétales séchés... Et Ptite Clo clique gaiement à l'ombre de sa théière tandis que ronronne son ordinateur - pourquoi se farcir le ramassage de plantes quand on peut commander son dîner et sa garde-robe avec une bonne liaison Internet ! - Ahem...
Vous l'aurez compris, ce mois-ci Ptite Clo est à l'honneur. Notre belle Imagineuse a en effet accepté de venir tintinnabuler par ici, en répondant à quelques questions. Après tout, les fées sont notre tasse de thé. Toquons donc au coin du bec de son logis et voyons un peu ce qui en découlera !
Depuis combien de temps écris-tu ?
J’ai entamé ma huitième année cet été. Merci de me rappeler que je vieillis, Spilou !
À quoi t'attendais-tu en terme d'ambiance et d'écriture/lecture quand tu t'es inscrite sur Plume d'Argent ?
En fait, je m’attendais à tout sauf à ce que c’est devenu aujourd’hui. Un mot m’a particulièrement marqué dans l’invitation d’Honey : communauté. Répondre à ta question n’est pas fastoche parce que PA, à ses tout débuts, n’avait ni son Fofo, ni la règle du commentaire. On se lisait de façon mutuelle, (il y avait de tout : une majorité de SFFF, bien entendu, mais aussi beaucoup de poèmes, fanfics, romances, presque disparus aujourd’hui), tout simplement sans encadrement, on se découvrait, on a sympathisé avec les uns et les autres par commentaires…
Puis, le Fofo a vu le jour, et c’est là que le terme « communauté » vraiment important aux yeux de Honey a pris tout son sens. On était que six connectés, mais c’était déjà le début de la grande famille PAenne (en langage flood, je veux parler de 700 messages au bout d’une semaine).
Pourquoi préférer écrire de la romance, des péripéties quotidiennes et actuelles, plutôt que de la SF, Fantaisie et Fiction ?
J’ai pas envie de me prendre le chou, et j’ai pas non plus envie que mes lecteurs prennent une aspirine par ma faute. Et puis, je suis totalement incapable de me traficoter la tête pour sortir un monde imaginaire avec des créatures bizarres et tutti quanti… Donc total respect à ceux qui y parviennent.
Mon goût pour le réalisme, je ne saurai pas vraiment le justifier. Je trouve que notre monde est formidable. Il y a des milliers de petits détails qu’on peut exploiter et qui peuvent se transformer en une bonne histoire ! Je rajoute du mystère, de l’action, de l’humour, et c’est bon !
Tu aimes lire, te documenter avant d'écrire ou tu préfères improviser ?
Les deux. Je ne me lance pas sur un sujet sans m’être un minimum informée. Notamment pour le 36, quai des Orfèvres… Cette forteresse est difficile à percer et j’en apprends à son sujet tous les jours encore ! Même si l’histoire est finie, j’ai gardé l’habitude de lire le magazine de la PJ, Liaisons, pour maintenir ma culture générale côté flic.
Je fais aussi des erreurs. Avec le temps, j’ai pu obtenir des infos exactes bien après le point final d’une histoire. Sans donner un cours de communication, on n’a pas une bonne information du premier coup. Il faut systématiquement vérifier et se mettre à jour, mais ça prend du temps.
Et dès fois, je ne peux pas savoir, même en cherchant, alors j’improvise (dernier cas en date : le service des renseignements français, dont la direction du renseignement militaire… j’ai sué pour pas grand-chose).
Tu as ta plume, ton style. Comment les ressens-tu ? Perfectibles, évolutifs, en phase avec ta personnalité ou décalés, etc. ?
Alors, accroche-toi, c’est compliqué. J’ai plusieurs plumes. Je peux écrire du (très) sérieux (Polichinelle) mais ça me fait souffrir de dingue parce que je ne peux pas me lâcher comme j’en aurais envie. J’ai une plume légère, pas prise de tête et sans descriptions, comme pour Graines de Comédiens et le Groupe de rock. Et puis, après, j’ai une plume vraiment liée à ma personnalité, mais celle-là, c’est celle qu’on retrouve dans mes trucs perso comme mon JdB sur FPA, mon blog ou Twitter. (Ouais bon la vérité, c’est que mon style est un gros bordel. Voilà, c’est dit !).
Nombreux sont les membres de PA à suivre attentivement tes histoires, les aventures de tes personnages. Tous guettent la théière fumante et le frémissement de son chapeau... D'où viennent ton inspiration et cette fantaisie qui te sont propres ?
Du quotidien, justement ! Je vis mon inspiration à cent à l’heure. J’ai toujours plein d’anecdotes, de phrases entendues à droite et à gauche, ou dites par moi-même, qui trouvent forcément leur place dans ce que j’écris (les clafoutis aux cerises de la cantine, la SNCF, le chocolat, la conduite en voiture…) ! Un rien m’éclate et un rien a son importance ! J’adore ce qui m’entoure et j’ai toujours envie d’en apprendre davantage.
Il m’arrive plein de bricoles… des trucs qui n’arrivent qu’à moi en général. Ça peut me faire râler, ça peut me faire pleurer, mais le seul moyen d’en rire, c’est de l’écrire ! Un exemple tout frais qui ne date que de quelques heures : j’étais en voiture, il n’y avait plus de liquide de refroidissement, ça sentait le cramé, j’étais bloquée sur le bord d’une route peu fréquentée avec une copine… et j’étais morte de rire. J’avais déjà un scénario pour le prochain article de mon blog !
Regardez autour de vous : notre vie est une histoire à elle toute seule.
Question de fan : Dans l'histoire Graine de comédiens, pourquoi avoir mis Ludivine en couple avec Xavier compte tenu de ce qui les différencie ?
Parce que sinon, ça n’aurait pas été drôle ! D’accord, Ludivine et Xavier sont le jour et la nuit, mais ne pas les mettre ensemble aurait signé l’arrêt de mort de Graines de Comédiens. J’avais vraiment envie d’une histoire légère et amusante, comme le Groupe de Rock, et pour ça, je me suis permis ce couple étrange. (Ça, c’est la version officielle). La version officieuse, c’est tout simplement parce que Xavier avait besoin d’une fille qui lui change les idées… Ludivine avait besoin de quelqu’un qui l’encadre un minimum. Ils se complètent vraiment bien, et c’est peut-être pour ça que leur histoire dure.
Question de fan : À combien s'élève aujourd'hui le nombre de tes amants ?
Bon, ne nous voilons pas la face, je dois en avoir cinq ou six : Tom Winor, mon mari, Seth, Ewan, Ambroise… Les autres, tels que Luni par exemple, ne sont pas vraiment dispo et j’ai compris que j’avais pas trop le droit d’y toucher (cette silfine, j’vous jure !) J’ai bien entendu tout plein d’autres chouchous, mais nous ne sommes qu’amis (Thorn, Vince…). Hors-PA, pour n’en citer qu’un : le très chaud Jamie Fraser (de la série Outlander, de Gabaldon). Et en plus, il est roux. Que demander de plus, franchement.
À quelle friandise ou quel aliment carbures-tu quand tu te mets en mode Plume argentée ?
Ça dépend. Cet été, j’ai remarqué que les Krema et deux tablettes de nougat m’avaient rendue hyper productive. Les Menthos fruités de la semaine dernière n’ont eu aucun effet (sauf sur mes lettres de motivation). Je carbure un peu à tout en fait… J’ai du Milka au lait Noisettes Entières dans le frigo que je n’ai pas encore testé, je vous dirai si ça marche !
La Ptite Clo éditée : Avenir proche, lointain ou imaginaire ?
Imaginaire. C’est à peu près l’une des seules choses que je sais qui ne se réalisera pas. Parce que je suis aussi réaliste IRL comme en écriture, et mon style, mes mots jetés en vrac, et tout le reste, je sais que ce n’est pas assez bien pour avoir même l’audace d’envoyer un manuscrit chez une maison d’édition. Puis de toute manière, c’est pas dans mes projets. J’ai pas envie de casser ce qu’il me reste. Quand je serai vraiment satisfaite d’une histoire, peut-être que l’idée me passera à travers l’esprit. Mais pour le moment, ce n’est pas le cas. J’aime ce que je fais, et j’aime le faire simplement.
Remercions Ptite Clo pour sa participation ! Vous l'aurez compris, ainsi s'achève cette interview. Si d'aventure vous souhaitez allonger la liste de questions de fan, ou tout simplement discuter avec Ptite Clo près de sa théière dans une tasse de thé VIP jacuzzi, vous savez où la trouver et ce que vous devrez lui offrir pour la faire parler. Gare toutefois aux amants éconduits ! Souhaitons-lui une nouvelle fois un joyeux anniversaire et plein de bonnes choses pour l'année en cours ! - Pas taper Clo ! Mais non tu n'es pas vieille ! -
Enjoy !
Spilou
Paroles de Pros
C’est la grande surprise du PAen pour son retour dans les starting-blocks ! Parce que les éditeurs sont les mieux placés pour nous parler de l’édition qui fait rêver tant de Plumes, il était très tentant d’aller frapper (avec un peu de timidité, avouons-le) à leur porte et de leur demander l’asile le temps d’une petite interview. Pour la première de cette rubrique, nous avons bu les paroles de Menolly qui nous a ouvert le monde de la maison d’édition Griffe d’Encre. Un grand merci à elle pour avoir accepté notre invitation et pris sur son temps pour répondre à nos quelques questions.
Racontez-nous donc un peu la naissance de Griffe d’Encre…
Griffe d'Encre est née en 2005 dans la tête de 3 filles : Sophie Dabat, Magali Duez et moi-même. Nous étions toutes les 3 publiées à droite, à gauche dans des zines et revues, nous connaissions chacune une partie du monde éditorial, et nous avions envie de franchir le pas. Notre première réunion a eu lieu à la fin des Utopiales (festival de l'Imaginaire) 2005, à Nantes, dans une salle pleine de cartons. Nous nous sommes assises par terre et nous nous sommes demandées : ok, on veut éditer, mais quoi, pour qui, comment, quelle ligne... et il faut que notre logo soit un chat.
Après plusieurs mois à définir ces points, nous avons ouvert notre forum et notre site en février 2006, et lancé nos appels à textes pour les collections. Nous avons aussi lancé un grand brainstorming sur une partie privée de notre forum, ceux que nous appelons maintenant « nos griffés » ont abondamment participé, et nous avons choisi le nom « Griffe d'Encre ». Nous sommes devenus une société, dans laquelle nos conjoints sont associés (merci à eux pour les sous). Sophie avait entre-temps quitté l'équipe éditoriale (mais restait une griffée pure et dure), et Karim Berrouka & Michaël Fontayne étaient venus la remplacer pour la direction des recueils.
Fin avril 2007, nous avons sorti notre premier livre, une anthologie sur le thème « Ouvre-toi ! », et fêté notre lancement à Paris avec du cake aux orties et des cookies maison. Quand cet article sortira, nous en serons à 34 ou 35 ouvrages publiés.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre ligne éditoriale ? Quel genre privilégiez-vous ?
Nous publions de l'Imaginaire, au sens S-F, fantastique, fantasy, mais en restant proche du monde réel. Notre souhait était de pouvoir intéresser et être lus facilement par des lecteurs qui ne connaissent pas ces genres, pour qu'ils aient ensuite envie de s'y plonger.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes auteurs qui souhaitent tenter leur chance auprès des maisons d’édition ? Quels sont les pièges à éviter ?
Premier conseil, qui va de soi mais qui est tellement souvent ignoré qu'il vaut mieux le donner : relisez-vous. Faites-vous relire par quelqu'un d'objectif (oubliez votre maman ou votre petit(e) ami(e)). Pour les auteurs qui écrivent dans le domaine de l'Imaginaire, le collectif CoCyclics basé sur l'échange permet de faire bêta-lire son texte, voire de le retravailler. Rendez votre texte présentable. J'ai récemment reçu un texte de 32 pages : un seul paragraphe.
Ensuite : se renseigner sur les maisons en question que vous souhaitez démarcher. Feuilleter un ou deux de leurs livres, pour voir ce qu'elles publient, aller sur leur site, prendre connaissance de leur ligne éditoriale, des conditions de soumission d'un manuscrit, etc. C'est bête de payer l'impression d'un pavé de 400 pages et son envoi postal si l'éditeur accepte les envois par mail ! Inversement, certains éditeurs refusent les envois électroniques, et le courriel sera mis d'office à la poubelle. Un exemple, alors que nous demandons instamment des envois par mail uniquement, nous recevons toutes les semaines des manuscrits par la Poste (et parfois en recommandé, le pire, car ça nous oblige à aller à la Poste et faire la queue pour récupérer quelque chose dont nous ne voulons pas de toute façon), et nous recevons toujours des romans alors que cette collection est fermée depuis près de 2 ans. Inutile de dire que nous ne les lisons et ne les lirons pas.
Troisième conseil : soignez la lettre ou le mail d'accompagnement. Au minimum, soyez polis. J'ai reçu des manuscrits par mail sans un bonjour ni bonsoir, juste le mail avec la PJ. Direct à la poubelle. Évitez d'encenser votre texte, mais ne vous enfoncez pas non plus. La sobriété polie est une valeur sûre.
Et enfin, armez-vous de patience. En général, l'éditeur indique sur son site un délai moyen de réponse, qui peut aller de quelques semaines à plusieurs années. D'où l'intérêt d'envoyer un manuscrit à plusieurs éditeurs en même temps (avec une exception dont je parlerai plus bas), en le signalant à chaque éditeur par courtoisie, et en prévenant si vous signez avec un confrère. Si au bout du délai indiqué par l'éditeur vous n'avez pas de réponse, vous pouvez le relancer. Évitez les lettres d'insultes ou de menaces quelques semaines après l'envoi (du vécu).
Qu’attendez-vous d’un manuscrit qui vous parvient ? Avez-vous des exigences quant au scénario ?
Non, pas d'exigences particulières, pour ma part du moins. J'attends d'un manuscrit, une fois établi, qu'il colle à notre ligne, qu'il me touche, d'une façon ou d'une autre. Ce peut être purement cérébral, d'ailleurs. Une condition nécessaire est que je sois suffisamment accrochée pour lire le texte d'une seule traite, et que je sente que je pourrai le relire de nombreuses fois sans m'en lasser.
Quelles difficultés rencontrez-vous le plus souvent en tant qu’éditeur ?
Il y en a tellement, dont la plupart très terre-à-terre : difficultés de diffusion, libraires qui ne payent pas toujours dans les temps (voire pas du tout pour certains), problèmes de distributeur (on en change début octobre), problèmes d'imprimeur (on est en train d'en changer aussi), problèmes de temps (on est tous bénévoles) et de délais...
Pour les difficultés plus poétiques : ce qui est fantastique, dans ce boulot, c'est qu'on rencontre des gens de tous horizons. Et il faut arriver à s'adapter à chaque auteur ou illustrateur, et vice-versa. Ce n'est pas toujours évident, parfois il y a des ratés, des incompatibilités, parfois au contraire c'est une vraie symbiose... À titre personnel, l'une des choses les plus difficiles, pour moi, c'est de finir un livre. Pendant des semaines, des mois, l'auteur, éventuellement l'illustrateur et moi-même avons vécu une relation parfois très fusionnelle, et du jour au lendemain quasiment, c'est fini, le livre part chez l'imprimeur, et ensuite il est paru et je me consacre au suivant. J'ai l'impression chaque fois, toutes proportions gardées, d'un mariage et d'un divorce. Divorce à l'amiable, certes, en gardant des relations très amicales, mais divorce quand même.
Beaucoup de manuscrits échouent sans doute sur votre bureau… Comment se déroule la sélection d’un manuscrit parmi tant d’autres, ainsi que la décision de l’éditer ?
Chaque directeur de collection a sa façon de faire. En ce qui concerne les novellas (ma collection), je lis le manuscrit puis je le mets de côté. Je note mes impressions sur le forum de l'équipe. En général j'ai déjà une assez bonne idée de si c'est refusé d'office, ou si c'est accepté, éventuellement sous conditions. Si je suis intéressée, j'anonymise le texte et je l'envoie à ma lectrice, qui me renvoie une fiche de lecture. Même si elle n'aime pas, ça ne m'empêchera pas de choisir un manuscrit. Mais je tiendrai compte de ses remarques pour la phase de retravail.
Magali Duez, cocréatrice de Griffe d'Encre, et qui s'occupe des anthologies, procède autrement. Elle fait appel à un comité de lecture composé de 3 à 6 personnes, et chacune lit les textes, toujours anonymisés, et donne son avis. Elle fait ensuite sa sélection en choisissant les textes les plus appréciés en général. Pour ce qui est des recueils, Karim est maintenant le seul à diriger la collection, et il mène sa barque tout seul : aucun lecteur ne l'assiste dans sa sélection.
Une fois le manuscrit accepté, que se passe-t-il ?
En général, si je suis intéressée, je propose à l'auteur d'effectuer un premier retravail. S'il est d'accord, je lui renvoie le fichier avec mes annotations : à partir de ce moment-là, la discussion est ouverte, rien n'est obligatoire, mais si je ne suis pas convaincue par le résultat, je ne prends pas le texte. C'est du sans-filet, autant pour l'auteur, qui peut se voir refuser le texte après avoir vraiment bossé dessus, que pour moi, qui peux voir un auteur proposer son manuscrit retravaillé et me convenant parfaitement à quelqu'un d'autre, auquel cas j'aurai bossé pour la « concurrence ».
Dans tous les cas suit ensuite une phase de correction. Karim corrige seul. Magali et moi prenons en général quelqu'un pour nous aider dans cette phase, qui peut durer plusieurs mois et être très intense. Pour « Lemashtu », par exemple, notre 2e roman, à la fin nous faisions plusieurs allers-retours par jour entre l'auteure, la correctrice, Magali et moi-même. Sur un livre de 600 000 signes, c'était de la folie furieuse.
Ensuite vient la phase de corrections fines, orthographe, typographie, puis la mise en page. Souvent une personne ne connaissant pas encore le texte effectue un passage pour débusquer les dernières coquilles, l'auteur relit de son côté, nous aussi, et une fois que plus personne ne voit plus rien et a la nausée, nous envoyons le fichier définitif à l'auteur, pour le Bon à tirer. Dès validation, le fichier part chez l'imprimeur et nous nous promettons que plus jamais nous ne relirons ce livre de peur de découvrir des coquilles.
Comment est rémunéré un auteur que vous éditez ?
Il touche un à-valoir à la signature du contrat, qu'il gardera quoi qu'il arrive (même si le livre n'était pas publié pour une raison ou une autre), et ensuite un pourcentage sur les exemplaires vendus, avec un système de paliers. À l'heure actuelle, un auteur griffé touche 7% du prix TTC sur les 500 premiers exemplaires, 8% entre 500 et 1000, 9% entre 1000 et 1500, et 10% au-delà de 1500.
Comme cela peut sembler très peu à certains qui nous lisent, je précise quelques chiffres. Sur les 9€ que coûte notre dernière novella, par exemple, environ 25% part chez l'imprimeur, 50% chez le distributeur + le libraire, 5,5% pour la TVA, une partie va à l'illustrateur (qui est payé au forfait, donc on ne peut pas calculer de pourcentage fixe), entre 7 et 8% à l'auteur dans la plupart des cas (un seul de nos ouvrages a dépassé les 1000 exemplaires vendus à l'heure actuelle). Pour certains ouvrages, nous payons une maquettiste et une correctrice extérieures à l'équipe. Autant dire que notre marge est réduite (AN que toute l'équipe est bénévole).
Que pensez-vous de l’édition à compte d’auteur ?
Que c'est un bon moyen de devenir riche. Côté « éditeur », j'entends. Côté auteur, c'est autre chose. Sérieusement, il y a un grand pourcentage d'arnaqueurs dans l'édition à compte d'auteur, et c'est fort dommage pour ceux qui exercent cette pratique de façon honnête et transparente. Il y en a, mais ils sont rares. En règle générale, à moins de savoir exactement où vous mettez les pieds, si on vous demande de l'argent pour vous éditer, sous quelque forme que ce soit, fuyez.
Vous lancez régulièrement sur votre site internet des appels à textes. En quoi cela consiste-t-il ?
Cela concerne les anthologies uniquement, et cela consiste à demander aux auteurs de nous envoyer des textes sur un thème donné, avec une date limite et des contraintes à respecter (nombre de signes à ne pas dépasser, etc). C'est parmi ces textes que l'anthologiste fera sa sélection et composera son sommaire.
Et là vient l'exception dont je parlais tout à l'heure concernant l'envoi à plusieurs éditeurs. Un texte envoyé en réponse à un appel à textes est censé avoir été écrit pour cet appel, et surtout l'éditeur est dans la mouise si une fois qu'il a composé son sommaire et qu'il contacte les auteurs retenus, certains lui annoncent que finalement leur texte a trouvé preneur ailleurs.
Si vraiment vous avez un texte qui vous semble parfait pour deux appels à textes, vous pouvez demander aux éditeurs s'ils seraient ok pour que vous l'envoyiez à eux deux en même temps. Si la réponse est négative, il faudra choisir.
Le rêve d’un auteur est de tenir un jour son livre entre les mains… Quel est celui de Griffe d’Encre ?
Nous en avons déjà accompli quelques-uns parmi ceux qui ont présidé à la création de la maison. Il nous en reste plein, heureusement : ouvrir d'autres collections (en cours pour les Carnets de croquis, en projet pour les autres), publier Mélanie Fazi, établir un ou des partenariats avec des éditeurs de livres audio, augmenter les tirages, payer correctement nos illustrateurs, rémunérer autrement qu'en nature (tss tss, je parle de bouquins, à quoi pensez-vous ?) nos lecteurs et correcteurs (nous aussi, au passage)... et encore d'autres qui ne sont pas d'actualité, mais peut-être un jour... ?
Si vous souhaitez tenter votre chance ou tout simplement en savoir plus sur Griffe d’Encre, je vous invite à visiter son site internet pétillant de bonne humeur, où vous pourrez retrouver tout son univers, ainsi que le planning de parution et le guide de soumission.
Alors les Plumes, vous laisserez-vous séduire par le regard craquant et malicieux de la Grifouille ?
La Ptite Clo
Les éditions Griffe d'encre : www.griffedencre.fr
Racontez-nous donc un peu la naissance de Griffe d’Encre…
Griffe d'Encre est née en 2005 dans la tête de 3 filles : Sophie Dabat, Magali Duez et moi-même. Nous étions toutes les 3 publiées à droite, à gauche dans des zines et revues, nous connaissions chacune une partie du monde éditorial, et nous avions envie de franchir le pas. Notre première réunion a eu lieu à la fin des Utopiales (festival de l'Imaginaire) 2005, à Nantes, dans une salle pleine de cartons. Nous nous sommes assises par terre et nous nous sommes demandées : ok, on veut éditer, mais quoi, pour qui, comment, quelle ligne... et il faut que notre logo soit un chat.
Après plusieurs mois à définir ces points, nous avons ouvert notre forum et notre site en février 2006, et lancé nos appels à textes pour les collections. Nous avons aussi lancé un grand brainstorming sur une partie privée de notre forum, ceux que nous appelons maintenant « nos griffés » ont abondamment participé, et nous avons choisi le nom « Griffe d'Encre ». Nous sommes devenus une société, dans laquelle nos conjoints sont associés (merci à eux pour les sous). Sophie avait entre-temps quitté l'équipe éditoriale (mais restait une griffée pure et dure), et Karim Berrouka & Michaël Fontayne étaient venus la remplacer pour la direction des recueils.
Fin avril 2007, nous avons sorti notre premier livre, une anthologie sur le thème « Ouvre-toi ! », et fêté notre lancement à Paris avec du cake aux orties et des cookies maison. Quand cet article sortira, nous en serons à 34 ou 35 ouvrages publiés.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre ligne éditoriale ? Quel genre privilégiez-vous ?
Nous publions de l'Imaginaire, au sens S-F, fantastique, fantasy, mais en restant proche du monde réel. Notre souhait était de pouvoir intéresser et être lus facilement par des lecteurs qui ne connaissent pas ces genres, pour qu'ils aient ensuite envie de s'y plonger.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes auteurs qui souhaitent tenter leur chance auprès des maisons d’édition ? Quels sont les pièges à éviter ?
Premier conseil, qui va de soi mais qui est tellement souvent ignoré qu'il vaut mieux le donner : relisez-vous. Faites-vous relire par quelqu'un d'objectif (oubliez votre maman ou votre petit(e) ami(e)). Pour les auteurs qui écrivent dans le domaine de l'Imaginaire, le collectif CoCyclics basé sur l'échange permet de faire bêta-lire son texte, voire de le retravailler. Rendez votre texte présentable. J'ai récemment reçu un texte de 32 pages : un seul paragraphe.
Ensuite : se renseigner sur les maisons en question que vous souhaitez démarcher. Feuilleter un ou deux de leurs livres, pour voir ce qu'elles publient, aller sur leur site, prendre connaissance de leur ligne éditoriale, des conditions de soumission d'un manuscrit, etc. C'est bête de payer l'impression d'un pavé de 400 pages et son envoi postal si l'éditeur accepte les envois par mail ! Inversement, certains éditeurs refusent les envois électroniques, et le courriel sera mis d'office à la poubelle. Un exemple, alors que nous demandons instamment des envois par mail uniquement, nous recevons toutes les semaines des manuscrits par la Poste (et parfois en recommandé, le pire, car ça nous oblige à aller à la Poste et faire la queue pour récupérer quelque chose dont nous ne voulons pas de toute façon), et nous recevons toujours des romans alors que cette collection est fermée depuis près de 2 ans. Inutile de dire que nous ne les lisons et ne les lirons pas.
Troisième conseil : soignez la lettre ou le mail d'accompagnement. Au minimum, soyez polis. J'ai reçu des manuscrits par mail sans un bonjour ni bonsoir, juste le mail avec la PJ. Direct à la poubelle. Évitez d'encenser votre texte, mais ne vous enfoncez pas non plus. La sobriété polie est une valeur sûre.
Et enfin, armez-vous de patience. En général, l'éditeur indique sur son site un délai moyen de réponse, qui peut aller de quelques semaines à plusieurs années. D'où l'intérêt d'envoyer un manuscrit à plusieurs éditeurs en même temps (avec une exception dont je parlerai plus bas), en le signalant à chaque éditeur par courtoisie, et en prévenant si vous signez avec un confrère. Si au bout du délai indiqué par l'éditeur vous n'avez pas de réponse, vous pouvez le relancer. Évitez les lettres d'insultes ou de menaces quelques semaines après l'envoi (du vécu).
Qu’attendez-vous d’un manuscrit qui vous parvient ? Avez-vous des exigences quant au scénario ?
Non, pas d'exigences particulières, pour ma part du moins. J'attends d'un manuscrit, une fois établi, qu'il colle à notre ligne, qu'il me touche, d'une façon ou d'une autre. Ce peut être purement cérébral, d'ailleurs. Une condition nécessaire est que je sois suffisamment accrochée pour lire le texte d'une seule traite, et que je sente que je pourrai le relire de nombreuses fois sans m'en lasser.
Quelles difficultés rencontrez-vous le plus souvent en tant qu’éditeur ?
Il y en a tellement, dont la plupart très terre-à-terre : difficultés de diffusion, libraires qui ne payent pas toujours dans les temps (voire pas du tout pour certains), problèmes de distributeur (on en change début octobre), problèmes d'imprimeur (on est en train d'en changer aussi), problèmes de temps (on est tous bénévoles) et de délais...
Pour les difficultés plus poétiques : ce qui est fantastique, dans ce boulot, c'est qu'on rencontre des gens de tous horizons. Et il faut arriver à s'adapter à chaque auteur ou illustrateur, et vice-versa. Ce n'est pas toujours évident, parfois il y a des ratés, des incompatibilités, parfois au contraire c'est une vraie symbiose... À titre personnel, l'une des choses les plus difficiles, pour moi, c'est de finir un livre. Pendant des semaines, des mois, l'auteur, éventuellement l'illustrateur et moi-même avons vécu une relation parfois très fusionnelle, et du jour au lendemain quasiment, c'est fini, le livre part chez l'imprimeur, et ensuite il est paru et je me consacre au suivant. J'ai l'impression chaque fois, toutes proportions gardées, d'un mariage et d'un divorce. Divorce à l'amiable, certes, en gardant des relations très amicales, mais divorce quand même.
Beaucoup de manuscrits échouent sans doute sur votre bureau… Comment se déroule la sélection d’un manuscrit parmi tant d’autres, ainsi que la décision de l’éditer ?
Chaque directeur de collection a sa façon de faire. En ce qui concerne les novellas (ma collection), je lis le manuscrit puis je le mets de côté. Je note mes impressions sur le forum de l'équipe. En général j'ai déjà une assez bonne idée de si c'est refusé d'office, ou si c'est accepté, éventuellement sous conditions. Si je suis intéressée, j'anonymise le texte et je l'envoie à ma lectrice, qui me renvoie une fiche de lecture. Même si elle n'aime pas, ça ne m'empêchera pas de choisir un manuscrit. Mais je tiendrai compte de ses remarques pour la phase de retravail.
Magali Duez, cocréatrice de Griffe d'Encre, et qui s'occupe des anthologies, procède autrement. Elle fait appel à un comité de lecture composé de 3 à 6 personnes, et chacune lit les textes, toujours anonymisés, et donne son avis. Elle fait ensuite sa sélection en choisissant les textes les plus appréciés en général. Pour ce qui est des recueils, Karim est maintenant le seul à diriger la collection, et il mène sa barque tout seul : aucun lecteur ne l'assiste dans sa sélection.
Une fois le manuscrit accepté, que se passe-t-il ?
En général, si je suis intéressée, je propose à l'auteur d'effectuer un premier retravail. S'il est d'accord, je lui renvoie le fichier avec mes annotations : à partir de ce moment-là, la discussion est ouverte, rien n'est obligatoire, mais si je ne suis pas convaincue par le résultat, je ne prends pas le texte. C'est du sans-filet, autant pour l'auteur, qui peut se voir refuser le texte après avoir vraiment bossé dessus, que pour moi, qui peux voir un auteur proposer son manuscrit retravaillé et me convenant parfaitement à quelqu'un d'autre, auquel cas j'aurai bossé pour la « concurrence ».
Dans tous les cas suit ensuite une phase de correction. Karim corrige seul. Magali et moi prenons en général quelqu'un pour nous aider dans cette phase, qui peut durer plusieurs mois et être très intense. Pour « Lemashtu », par exemple, notre 2e roman, à la fin nous faisions plusieurs allers-retours par jour entre l'auteure, la correctrice, Magali et moi-même. Sur un livre de 600 000 signes, c'était de la folie furieuse.
Ensuite vient la phase de corrections fines, orthographe, typographie, puis la mise en page. Souvent une personne ne connaissant pas encore le texte effectue un passage pour débusquer les dernières coquilles, l'auteur relit de son côté, nous aussi, et une fois que plus personne ne voit plus rien et a la nausée, nous envoyons le fichier définitif à l'auteur, pour le Bon à tirer. Dès validation, le fichier part chez l'imprimeur et nous nous promettons que plus jamais nous ne relirons ce livre de peur de découvrir des coquilles.
Comment est rémunéré un auteur que vous éditez ?
Il touche un à-valoir à la signature du contrat, qu'il gardera quoi qu'il arrive (même si le livre n'était pas publié pour une raison ou une autre), et ensuite un pourcentage sur les exemplaires vendus, avec un système de paliers. À l'heure actuelle, un auteur griffé touche 7% du prix TTC sur les 500 premiers exemplaires, 8% entre 500 et 1000, 9% entre 1000 et 1500, et 10% au-delà de 1500.
Comme cela peut sembler très peu à certains qui nous lisent, je précise quelques chiffres. Sur les 9€ que coûte notre dernière novella, par exemple, environ 25% part chez l'imprimeur, 50% chez le distributeur + le libraire, 5,5% pour la TVA, une partie va à l'illustrateur (qui est payé au forfait, donc on ne peut pas calculer de pourcentage fixe), entre 7 et 8% à l'auteur dans la plupart des cas (un seul de nos ouvrages a dépassé les 1000 exemplaires vendus à l'heure actuelle). Pour certains ouvrages, nous payons une maquettiste et une correctrice extérieures à l'équipe. Autant dire que notre marge est réduite (AN que toute l'équipe est bénévole).
Que pensez-vous de l’édition à compte d’auteur ?
Que c'est un bon moyen de devenir riche. Côté « éditeur », j'entends. Côté auteur, c'est autre chose. Sérieusement, il y a un grand pourcentage d'arnaqueurs dans l'édition à compte d'auteur, et c'est fort dommage pour ceux qui exercent cette pratique de façon honnête et transparente. Il y en a, mais ils sont rares. En règle générale, à moins de savoir exactement où vous mettez les pieds, si on vous demande de l'argent pour vous éditer, sous quelque forme que ce soit, fuyez.
Vous lancez régulièrement sur votre site internet des appels à textes. En quoi cela consiste-t-il ?
Cela concerne les anthologies uniquement, et cela consiste à demander aux auteurs de nous envoyer des textes sur un thème donné, avec une date limite et des contraintes à respecter (nombre de signes à ne pas dépasser, etc). C'est parmi ces textes que l'anthologiste fera sa sélection et composera son sommaire.
Et là vient l'exception dont je parlais tout à l'heure concernant l'envoi à plusieurs éditeurs. Un texte envoyé en réponse à un appel à textes est censé avoir été écrit pour cet appel, et surtout l'éditeur est dans la mouise si une fois qu'il a composé son sommaire et qu'il contacte les auteurs retenus, certains lui annoncent que finalement leur texte a trouvé preneur ailleurs.
Si vraiment vous avez un texte qui vous semble parfait pour deux appels à textes, vous pouvez demander aux éditeurs s'ils seraient ok pour que vous l'envoyiez à eux deux en même temps. Si la réponse est négative, il faudra choisir.
Le rêve d’un auteur est de tenir un jour son livre entre les mains… Quel est celui de Griffe d’Encre ?
Nous en avons déjà accompli quelques-uns parmi ceux qui ont présidé à la création de la maison. Il nous en reste plein, heureusement : ouvrir d'autres collections (en cours pour les Carnets de croquis, en projet pour les autres), publier Mélanie Fazi, établir un ou des partenariats avec des éditeurs de livres audio, augmenter les tirages, payer correctement nos illustrateurs, rémunérer autrement qu'en nature (tss tss, je parle de bouquins, à quoi pensez-vous ?) nos lecteurs et correcteurs (nous aussi, au passage)... et encore d'autres qui ne sont pas d'actualité, mais peut-être un jour... ?
Si vous souhaitez tenter votre chance ou tout simplement en savoir plus sur Griffe d’Encre, je vous invite à visiter son site internet pétillant de bonne humeur, où vous pourrez retrouver tout son univers, ainsi que le planning de parution et le guide de soumission.
Alors les Plumes, vous laisserez-vous séduire par le regard craquant et malicieux de la Grifouille ?
La Ptite Clo
Les éditions Griffe d'encre : www.griffedencre.fr
Chroniques d'un Chaton Garou
Chaire(1) moi,
Le dictateur H. est un monstre. Une espèce d'ignoble mixte entre une barbe vengeresse mitée par le vice et un pot de miel moisi. Les mots sont forts, mais le crime aussi ! Oser me mettre l'origine du conflit qui nous oppose sur mon dos si délicat et monter tout le monde contre moi ! Histoire de rétablir la vérité qui me glorifie, je vais tout raconter par écrit dès maintenant, c'est plus frais. Et comme pour le poisson, moins il y a de mouches qui tournent autour, mieux c'est.
Mais le plus important(2), c'est qu'il ne faudrait pas que le Dictateur H. passe à la postérité grâce à ses propos malveillants ! Qui se souvient encore de ma sainteté, hein, hein ?(3) Pas grand monde, sans parler de ceux qui n'étaient pas encore nés à cette époque. La diablerie de mon tortionnaire a tout fait pour me donner le rôle du monstre, alors que la cause de ma résistance, c'est sa félonie !
Jeune et innocente... tout nouveau chaton débarqué sur PA, je me présentais en détaillant longuement ma passionnante vie depuis ma naissance où j'étais, naturellement, un très beau bébé. Le forum était un lieu encore paisible, sans cette dictature tellement ancrée qu'on ne la voit plus. Mais voilà, le Dictateur H. a été jaloux de cette présentation, si longue, si parfaite et si merveilleuse. En même temps, avec un tel sujet, le résultat ne pouvait être que grandiose. Tout cela pour dire que son ressentiment a fermenté, jusqu'au jour où, chaton encore maladroit mais plein de bonnes intentions, j'ai été sur la fiction de Spilou. Là, ça a été le drame !(4)
J'ai vu le commentaire de Cricri et, pleine de spontanéité et de fraîcheur, j'ai voulu rebondir dessus pour dire quelque chose de très intelligent, comme à mon habitude. Sauf que j'avais déjà posté un commentaire pour ce chapitre. Et que mon génial génie est bien trop... euh... génial pour le cerveau étriqué, fade et sans ouverture d'esprit de cet infâme pot de miel défraichi ! La fin du monde, selon le Dictateur H. qui trouvait enfin l'occasion de laisser exploser sa rage contre moi. Le deuxième commentaire, preuve de l'insouciance qui était la mienne, n'a pas survécu longtemps et j'ai été jetée comme une vieille boule de poils, dénigrée, flagellée. Bref, il ne restait plus qu'un moi à demi-vivant agonisant, suite à l'explosion de jalousie qui m'avait atteinte. Si Cricri n'avait pas cru que c'était elle, à cause d'une étourderie, qui m'avait mise dans cet état et qu'elle ne s'était pas auto-proclamée "môman" comme dédommagement, je serais probablement qu'une pauvre âme en peine voguant sur les limbes du net.
Voilà donc toute la vérité sur l'origine du conflit qui m'a forcée, moi, pauvre chaton innocent, à prendre les armes. Souvenez-vous-en la prochaine fois qu'on salira mon saint nom, et flanquez une bonne droite à celui qui a osé blasphémer. Sur ce, je dois quitter la plume. Le devoir m'appelle ! Après tout, le Dictateur H. rôde toujours...
(1) Influence carnivore.
(2) Oui, il n'y a pas que le poisson dans la vie, y a les Sushis aussi !
(3) Ca fait deux ! *sbaaaaf*
(4) Influence de mon prof de Physique-Chime de première année, c'est aussi lui qui m'a tout appris de la flagellation. Ahem.
Flammy
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