jeudi 1 septembre 2011

Éditorial

Après la mise en place explosive d’une équipe d’animation sur Plume d’Argent, c’est au tour du PAen de faire sa rentrée littéraire ! Ce que j’aime, avec le mois de septembre, c’est qu’il annonce généralement le retour de l’hyperactivité scripturale. L’été, tout le monde part en vacances, on troque le stylo pour une limonade, ça s’assoupit un peu. Je ne sais pas si c’est la reprise des études, du boulot ou du chômage (biffez la mention inutile), mais avec l’automne, on se prend déjà à rêver d’ailleurs en regardant par la fenêtre. Les auteurs ressentent alors un furieux besoin de s’évader par l’écriture. Je suis certaine que cette année ne fera pas exception à la règle !

Alors, les plumes argentées, vous voulez savoir ce qu’il y a au menu du journal ?

J’ai décidé de taper forte avec ma nouvelle plume et astuce. J’y aborde le sujet le plus tabou de l’écriture, le Léviathan de la littérature, le cauchemar de tous les auteurs du monde : le plan. Avant de vous enfuir à toutes jambes, allez jeter un œil et n’hésitez pas à donner votre avis.

Avec Honey, vous remonterez dans le passé de la littérature jeunesse. Qui parmi vous n’a jamais entendu parler de miss Potter ? Non, non, non, pas Harry Potter. Béatrix Potter. Si son nom ne vous évoque rien, vous avez forcément vu ses petits lapins quelque part !

Je ne vous apprendrai rien en vous annonçant qu’une dragonne a rejoint les rangs de l’héroïque équipe journalistique. Dragonwing a pris la relève de la rubrique « À vos claviers ! » Pour le moment, elle n’a pas mis le feu aux bureaux, j’en déduis qu’elle se sent bien parmi nous. En tout cas, nous, on ne peut déjà plus se passer de ses services. Elle a mis un point d’honneur à dénicher des concours et des appels à texte susceptibles d’intéresser chaque plume - polar, romance, SFFF - avec toujours une belle récompense à la clef.

Vous connaissez certainement Terry Pratchett, l’auteur du monumental Disque-Monde. Mais connaissez-vous l’un de ses illustrateurs ? Comme les livres, c’est aussi des images, Saïph se fera un plaisir de vous initier !

Les fameuses interviews du PAen seront aussi au rendez-vous. SecretSpleen a trouvé un Imagineur unique en son genre : si vous ne l’avez jamais lu, c’est obligé que vous vous y mettiez sitôt après l’avoir écouté. Quant à Clo, notre petite fée, elle a soumis à son interrogatoire une personne de grande renommée dans le domaine de la littérature web. Je n’en dis pas plus, je vous réserve la surprise…

Et comme le PAen ne serait plus vraiment le PAen sans la chronique délirante du chaton-garou, vous allez pouvoir remonter aux origines du Mal, apprendre comment Flammy à finir par devenir... eh bien… Flammy, quoi.

Tout ceci n’est-il pas délicieusement appétissant ?


Cristal, rédactrice en chef

Plumes et Astuces

Improvisation VS organisation

Se lancer dans la rédaction d’une histoire, ce n’est pas sorcier. On a une chouette idée en tête, on tapote fébrilement son clavier, les personnages s’animent déjà sous nos yeux émerveillés, tout paraît couler de source. Passées les premières pages, c’est généralement là que les choses se corsent. Quelle direction la narration va-t-elle prendre ? Quelle évolution les personnages vont-ils suivre ? Comment retenir l’intérêt du lecteur tout au long du roman ? Deux choix s’offrent alors à l’auteur : il improvise à mesure que l’inspiration vient au risque d’accumuler les incohérences ou il s’enferme dans le canevas d’un plan détaillé au risque d’y perdre tout plaisir.

Certains ne surmontent pas ce dilemme. Ils accumulent des débuts d’histoire et franchi un certain cap, ça bloque. Il n’existe pas de recette miracle, mais comprendre les rouages de l’improvisation et de l’organisation peut aider à découvrir sa façon à soi de fonctionner.

L’ivresse de l’improvisation

Improviser, c’est ne se donner aucune contrainte, lâcher la bride de son imagination, aligner les mots sans anticiper la suite. Qui n’a pas déjà ressenti cet état de transe au moins une fois en écriture ? On est totalement emporté par le récit, les personnages prennent leur autonomie, on est le spectateur ébloui d’une histoire qui s’écrit d’elle-même. L’auteur devient son propre lecteur, il assiste au récit en vrai spectateur, ses doigts bougent tout seuls tandis que ses yeux s’écarquillent de surprise et d’émerveillement.

Cette expérience indicible et bouleversante, c’est elle qui provoque l’étincelle, le déclic, la passion de l’écriture. Celui qui l’a vécue cherchera alors à la revivre à nouveau, encore et encore. L’improvisation joue donc un rôle primordial dans l’acte d’écriture : elle désinhibe, donne de l’élan et entretient le feu sacré. Un auteur peut avoir besoin de ça pour garder goût à la plume.

Mais attention, ce plaisir-là suffit-il à écrire un bon roman ?

Cheveux sur la soupe et lieux communs

Si l’improvisation se prête plutôt bien à certains genres – le journal intime, l’envolée philosophique, la poésie – elle est piégeuse avec le roman. À moins que vous ne soyez capable, tel le chaton-garou, de retomber habilement sur vos pattes, improviser à tout va peut finir par vous jouer des tours.

Quand on improvise, on ne prévoit rien à l’avance (ou si peu) et ça peut donner lieu à des dérives. Les rencontres les plus improbables sont presque toujours le fruit du hasard. Le rythme de la narration est trop poussif ou trop hâtif. Les personnages se répètent ou se contredisent. Les énigmes sont résolues par un concours de circonstances parfaitement invraisemblable. Beaucoup de petits détails, que vous aviez mis là parce que ça faisait bien, ne seront finalement jamais exploités.

À force de tirer votre narration par les cheveux, vous allez soit vous décourager, soit décourager le lecteur.

Un autre piège qui vous pend au nez, c’est de plonger tête baissée dans les clichés. Votre récit fantastique aura son lot de prophéties faciles, d’élus tombés du ciel et d’aides providentielles. Votre romance traversera tous les passages obligés du genre – coup de foudre, quiproquos, jalousie, trahison, réconciliation, malentendus – de façon complètement convenue. Votre polar… non, un bon conseil, évitez vraiment d’improviser avec les polars.

Alors, un plan ?

Certains auteurs de Plume d’Argent ont un avis suffisamment tranché sur la question pour avoir fondé la ligue « anti-plan ». C’est une position qui peut se comprendre. Si l’on sait déjà ce qui va se produire, si les personnages ne sont plus capables de nous surprendre, si tout est joué d’avance, alors où est la magie de l’écriture ?

Mais avant toute chose, qu’est-ce qu’on entend par « plan » ? C’est un travail préalable à l’écriture où on construit l’ossature de l’histoire : la scène d’ouverture, la mise en place des éléments, les grandes étapes du récit, le dénouement.

Formulé ainsi, ça a l’air simple, mais il faut garder à l’esprit qu’une histoire, c’est un véritable microcosme. Que l’intrigue se déroule dans notre réalité ou non, il faut veiller à avoir une bonne maîtrise de son monde, même si ça ne se remarque pas à la lecture. Le contexte social, familial, politique, géographique, économique, culturel, religieux a son importance : ça implique de faire des recherches, de se documenter, de cogiter.

De plus, comme vos personnages ne sont pas des monolithes, ils vont évoluer au fil des événements. Vous avez autant de fils narratifs possibles que vous avez de personnages ! Ces fils interfèrent les uns avec les autres, créent des nœuds, se défont, se retrouvent, se cassent. Chaque protagoniste répond à une logique qui lui est propre et ses actions auront toujours des conséquences sur lui et sur les autres, fussent-elles minimes. Là, des fiches pourront être très précieuses pour développer votre galerie de personnages : leurs caractéristiques, leur passé, leur philosophie de la vie, mais aussi leurs petites manies et leurs hobbies.

Organisation : à chacun sa méthode

Faire un plan et s’y tenir, ça exige des efforts, de la discipline et de la persévérance. Ne dit-on pas d’ailleurs qu’écrire, c’est 10% d’inspiration pour 90% de transpiration ?

Ceci dit, pourquoi ne pourrait-on pas briser l’image rébarbative du plan ? Si vous êtes un peu geek, essayez les logiciels organisateurs (KeyNote et yWriter sont gratuits) : vous pouvez copier-coller facilement, intégrer des images, des photos, des liens internet… Si l’informatique vous inhibe, au contraire, un tiroir et du bon vieux papier feront aussi bien l’affaire. Notez vos idées, faites des pâtés dans la chronologie de votre trame, collez des post-it partout et concoctez un album photo des personnages. On peut s’organiser tout en restant un minimum désordonné… en vérité, que serait un artiste sans son chaos ?

Enfin, quoi qu’il arrive, n’oubliez pas de vous aménager une marge de liberté. Ne vous enfermez pas dans un canevas trop précis, faites de la place aux autres possibles. Votre héros doit aller d’un point A à un point B du récit, rencontrer tel personnage ? Il peut le faire de cent façons différentes ! N’y pensez pas trop à l’avance et le moment venu… improvisez. Et si vos personnages désobéissent et ne font pas ce qui était prévu dans le script, réadaptez le plan en conséquence.

Vous verrez alors votre travail récompensé par de purs instants de grâce.


Cristal

Il était une fois


On ne peut pas, à mon sens, créer une rubrique de littérature jeunesse sans passer par la biographie des plus illustres en ce domaine. Et afin de démarrer cette année PAenne en beauté, je vous propose une courte biographie d’une auteure-illustratrice incontournable de la littérature enfantine ; c’est-à-dire Béatrix Potter.

Helen Béatrix Potter est née en 1866 et provient d’une famille aisée de la bourgeoisie. À l’époque, les enfants de cette classe sociale étaient élevés à l’écart du monde par une gouvernante et rapidement envoyés en pension. Si bien que Béatrix souffre d’une grande solitude. Pour tromper son ennui, elle s’intéresse à la nature et parfait ses connaissances scientifiques auprès d’un oncle. Elle présentera ses travaux de recherche à la communauté de botanistes, mais sera reléguée au rang d’am
ateur par les scientifiques qui l’accusent d’être une femme, tout simplement.

Par la suite, encouragée par un de ses amis, Béatrix crée une série de cartes de vœux qui sera achetée par Hildesheimer & Faulkner en Allemagne. Elle devra toutefois patienter 7 ans avant qu’un de ses livres ne soit édité. D’ailleurs, c’est devant les refus successifs et parfois méprisants des éditeurs qu’elle entreprend de publier elle-même son premier recueil. Elle choisit alors un petit format de 15 cm pour ses livres, du papier résistant et surtout, des illustrations sur chaque page en noir et blanc. Elle en fait un premier tirage de 250 exemplaires qui sera un véritable succès. Par la suite, Frederick Warne & Co acceptera de publier Peter Rabbit avec des illustrations en couleur.

Béatrix Potter a 36 ans et vit toujours ch
ez ses parents, mais gagne sa vie pour la première fois. Une situation plutôt rare pour l’époque. Durant les dix années suivantes, 23 albums naitront de l’univers de Peter Rabbit. Béatrix est de plus en plus reconnue et se délivre lentement de la tutelle de ses parents.

Béatrix Potter reste célibataire jusqu’à l’âge de 47 ans. Elle épouse William Heelis et met fin à sa carrière ensuite. En effet, Béatrix souffre b
eaucoup moins de la solitude, délaisse peu à peu ses livres pour se consacrer à l’élevage des moutons.

Elle meurt le 22 décembre 1943 et laisse au fond du National Trust 14 fermes, 4000 acres de terre, ses moutons et ses lapins de qui elle dira qu’ils sont les descendants de Peter Rabbit.

Béatrix Potter était reconnue pour ses univers
cruels et sans artifices. Ses personnages, des lapins, n’entretenaient jamais de rapports édulcorés avec les humains. Si bien que le père de Peter Rabbit finit ses jours dans une tourte cuisinée par Madame McGegor. Béatrix était aussi persuadée que les enfants étaient sensibles aux mots utilisés. Elle n’a donc jamais voulu remplacer un mot compliqué par un plus simple mais moins précis.

Un film sur sa vie a été réalisé en 2006, m
ettant en vedette Renée Zellweger dans le rôle de Miss Potter.




Pour la liste complète de ses œuvres, rendez-vous sur Wikipédia.
Source : Wikipédia

Honey

À vos claviers

[Concours] Prix Pégase

Lien : http://www.bonnesnouvelles.net/pegase2012.htm

Organisateur : Ville de Maisons-Laffitte.

Genre littéraire : Tous genres.

Thème : « Sur le fil... ».

Format/Longueur : 8 à 14 pages de format A4 (soit une trentaine de lignes par page).

Modalités de soumission : Envoi par la Poste en 5 exemplaires, frais de participation de 9,60 euros uniquement payables par chèque.

Date maximum de soumission : 21 novembre 2011.

Bénéfices :
- Premier Prix, le Prix Pégase : un chèque d'un montant de 1000 €.
- Deuxième Prix, le Prix de la Société des Amis du Château : 2 chèques pour une valeur totale de 700 €.
- Troisième Prix, le Prix Spécial du Jury : un chèque de 400 €.
- Pour tous participants : Un exemplaire du recueil 2011.

[Concours] Fureur du Noir

Lien : http://www.bonnesnouvelles.net/fureurdunoiretmediathequedelic2011.htm

Organisateurs : Association Fureur du Noir (Lamballe) et Médiathèque de l’Ic (Pordic).

Genre littéraire : Noir ou policier.

Thème : Le mot « BLONDE » doit être le thème central du texte.

Format/Longueur : 15 pages au minimum et 25 pages au maximum de format A4, avec double interligne et composée en « Times New Roman » taille 12.

Modalités de soumission : Envoi par la Poste en 6 exemplaires, sans frais de participation.

Date maximum de soumission : 9 décembre 2011.

Bénéfices :
- Premier Prix : Les nouvelles des 3 premiers lauréats seront éditées en recueil et accompagneront une nouvelle de Jean-Bernard POUY. Publication par les éditions Terre de Brume en novembre 2012, après établissement d’un document contractuel avec les auteurs des nouvelles gagnantes.
- Deuxième Prix : Les auteurs des nouvelles arrivés en sélection finale (soit une quinzaine de nouvelles) recevront un recueil de leur choix de la collection « Granit noir » des éditions Terre de Brume, ainsi que le recueil 2012, « BLONDE ».

[Appel à textes] Anthologie Histoires d’Amour

Lien : http://sombres-rets.fr/appel-a-textes-pour-lanthologie-histoires-damour

Organisateurs : Editions Sombres Rets et portail littéraire OutreMonde.

Genre littéraire : Tous genres (sauf poésie et littérature jeunesse).

Thème : « Histoires d’Amour ».

Format/Longueur : 10 000 à 40 000 signes espaces comprises. Pour les consignes de présentation, consulter le lien.

Modalités de soumission : Envoi par mail (format .doc, .docx, .odt ou .rtf) via la page de contact de Sombres Rets.

Date maximum de soumission : 31 octobre 2011.

Bénéfice : Publication dans l’anthologie « Histoires d’Amour » (les auteurs se partagent 10% de droits d’auteurs calculés sur le prix hors-taxe du livre, ou choisissent un bon d’achat d’une valeur voisine chez Sombres Rets).

[Appel à textes] STUDIO BABEL N°2

Lien : http://babel-lgdm.forumpro.fr/t1339-studio-babel-n2#24056

Organisateur : Webzine Studio Babel.

Genre littéraire : Science-Fiction, Fantasy ou Fantastique.

Thèmes :
- La laverie du coin
- Profondeurs

Format/Longueur : Maximum 15 000 signes (environ 10 pages A4, double interligne, police Arial ou Times New Roman 12).

Modalités de soumission : Envoi par mail à jacqk@neuf.fr (format .doc ou .rtf).

Date maximum de soumission : 15 décembre 2011.

Bénéfice : Publication dans le webzine de janvier 2012.


Dragonwing

Dessine-moi une plume


Les vacances, enfin ! J'espérais pouvoir m'allonger dans l'herbe, mi-ombre, mi-soleil, et apprécier un roman dans la chaleur de l'été, mais c'est loupé. Juillet a été désespérément pluvieux et gris. Ce ne sera donc pas au jardin, mais au salon, dans un bon fauteuil passé d'âge que j'irai me blottir et nourrir mon estomac littéraire. Mais que lire ? Quelle couverture ?

Pas du sérieux, ni du trop réaliste. Voyons, voyons, regardons ces gros volumes qui, telle une fresque, colorent mes étagères.

Et pourquoi pas…



Rassurez-vous, je n'ai pas échangé ma limonade contre un alcool fort, l'image est bien à l'envers. Ainsi, on se met mieux à la place de cette pauvre tortue qui se débat pour se remettre sur ses pattes et échapper à cette grosse main prête à la saisir. En plus, dans ce sens, le ciel et les hommes paraissent des géants étouffants. J'avoue que je me suis un peu retrouvée dans cette tortue qui recherche le sol. Enfin, revenons à nos tortues… euh, pardon, à nos moutons ! Nous sommes là pour découvrir un nouvel illustrateur.

Il s'agit donc d'une illustration du Disque-Monde de Terry Pra
tchett. Quant au dessinateur, il n'est autre que Marc Simonetti.

L'homme :

Marc Simonetti est un illustrateur français né en 1977 à Lyon. Ancien ingénieur, il s'est d'abord reconverti dans le jeu vidéo en travaillant pour Activision, Sony, EA et Ubisoft. Ce n'est qu'après qu'il a plongé dans l'illustration en commençant par le jeu de rôle, puis le « covert art » (China Miéville, L'appel de Chtulhu, le trône de fer, le nom du vent…). Sa première expérience dans le monde des couvertures lui a été offerte il y a six ans par les éditions Pocket.

L'artiste :

Si le style utilisé pour illustrer le Disque-Monde est assez loufoque, Marc Simonetti sait aussi imager d'autres univers plus légers, voire plus sombres. Cette fois encore, il m'a été difficile de choisir une autre illustration à vous présenter. Comment choisir entre ses perspectives vertigineuses, ses ambiances inquiétantes et le mouvement qu'il insuffle ? N'hésitez donc pas à visiter son site : http://marcsimonetti.artworkfolio.com/



Avec quelle matière travaille-t-il pour obtenir un tel contraste et un tel réalisme ? N'essayez pas de trancher entre huile et acrylique, car c'est du « digital art ». Ah, ces ordinateurs ! Ils sont devenus une nouvelle texture à travailler au pinceau.

Si cette œuvre est dans les tons de bleu, n'allez pas croire que la palette de Marc Simonetti se borne à ces couleurs. Au contraire, il utilise tout le spectre et les associe selon l'ambiance qu'il souhaite créer. Ce qui m'a le plus marquée, ce sont ses paysages citadins, ses architectures luxuriantes, ses perspectives qui s'entremêlent et s'enchevêtrent tout en restant plausibles. Cela m'a rappelé les architectures impossibles de monsieur Escher. Si ce nom ne vous dit rien, je suis sûre que les gravures ne vous sont pas inconnues.

Sur ce, je retourne à ma lecture du Disque-Monde.

Votre dévouée,

Saïph

Nos Imagineurs

Chers lecteurs,

Il a été très difficile de vous trouver un imagineur ce mois-ci. Avec les précédentes plumes interviewées, la barre avait été placée haute. Très haute ! L'obtention d'imagineurs de qualité requiert en effet un alambic satisfaisant certaines conditions indispensables :
a) Il doit être dans le bain du site, accrocher notre attention vigilante.
b) Il doit permettre d'obtenir un intérêt constant, voire croissant, avec un postage régulier.
c) Il doit comporter un ustensile lui permettant d'écrire en toute circonstance ( indispensable quand on distille des intrigues relativement évoluées )
Les imagineurs traditionnels offrent une ou plusieurs vagues de postes, ce qui permet de tirer la substance de leurs textes avant éventuelles corrections, tout en profitant de résidus riches en informations. L'imagineur que je vous propose de découvrir ici distille ses mots avec des substances et essences très aromatiques. Il ne prime pas tant dans la quantité, que dans la qualité de ses crus originaux et fruités. Apprécions ensemble la saveur scripturale de Reb !


Qu'est-ce qui t'a donné envie d'écrire ?

Peut-être le fait de ne pas beaucoup parler. C'était comme ça dans mon enfance, j'en ai gardé l'habitude depuis.

Quels sont tes thèmes littéraires favoris ?

Ceux qui parlent de la vraie vie, moderne ou non. J'ai deux thèmes de prédilection, qui vont avec leurs auteurs respectifs : Les Etats-Unis d'un côté, et l'Irlande/Royaume-Uni de l'autre. Généralement (et c'est sans doute du au hasard des publications en français) mais concernant les Etats-Unis cela traite des classes aisées de New York ou Los Angeles, alors que pour le Royaume-Uni, ça parle des classes prolos. Ca doit être une histoire de fierté culturelle. Du coup j'ai deux extrêmes, qui au final se recoupent : la drogue, l'alcool, l'amitié, le désœuvrement, la solitude intellectuelle, l'amour qu'on porte à sa ville d'origine. On trouve ça dans les deux univers. Contrairement à ce qu'on pense, c'est très loin d'être ennuyeux.

Si un de tes livres devait être publié, il parlerait de quoi ?

De ces mêmes choses sûrement, avec une certaine dose d'images personnelles pour tourner tout ça à ma sauce. J'ai ce problème qui n'en est pas vraiment un et qui m'oblige en quelque sorte à mêler des anecdotes de ma vie à la vie de mes personnages ; le jeu c'est de savoir ce qui est vrai ou non. Après j'ai beaucoup d'idées de livres, quelque chose comme six ou sept, sérieuses j'entends. The First Harp en fait partie.

Si tu devais écrire un roman autour d'une phrase, quelle serait-elle ?

« I could believe in Heaven, if its allow to fuck and drink on it. » (Shane « God » MacGowan.)

Ce qui te plait le plus dans le fait d'écrire c'est : Raconter une histoire qui ait du sens ? Rédiger un texte avec des phrases très techniques et alambiquées ? Jongler avec les mots parce que tu les aimes ? Transmettre tes idées à d'autres ?

Je pense que ça serait plutôt raconter des histoires, tout simplement. Des histoires qui parlent, si possible, qui résonnent dans le vrai. Le cru, le violent des mots, ça me fait autant sinon plus rêver que les envolées lyriques. La technique j'y connais rien... Transmettre des idées, ça peut se faire. Tromper l'ennui, certainement pas, puisque j'adore m'ennuyer tant ça ne m'arrive jamais. Donc plutôt une histoire qui ait du sens, oui.

Comment t'es venue l'idée d'écrire The First Harp ? C'est une histoire longue ou courte ? Tu as déjà une fin en tête ?

Les personnages que je montre là viennent à la base d'un forum RP créé par ma copine et moi, mais dont l'histoire se situait dans un contexte beaucoup plus apocalyptique. J'avais envie d'écrire leur vie d'avant, leur vie « ordinaire », celle de Lesley en particulier puisqu'il s'agissait de mon personnage. D'ailleurs Ellis est le sien, et je ne le ferait pas agir sans le lui avoir demandé. Ce qui est « publié » pour l'instant absolument pas en ordre, car j'ai dans l'idée de tout réorganiser bien plus tard. C'était surtout histoire de voir ce que ça pouvait donner. Pour le reste, ça sera sans doute le plus long truc que j'ai jamais eu envie d'écrire, et quand à la fin je la cerne pas mal, je la connais même par cœur.

Question de fan : Nombre de tes histoires se déroulent au Royaume-Uni (Écosse ici)
et tu sembles particulièrement à l'aise pour ce qui est de relater la vie de ses habitants.
Alors dis-nous : procèdes-tu à de longues recherches pour donner à tes textes une dimension
humaine aussi fidèle à la réalité ?


Si j'ai l'air à l'aise pour le faire, alors j'en suis très fier ! Quant aux recherches, j'en fais, oui, en quelque sorte, via mes lectures surtout (vive les bouquins sur l'Histoire de l'Angleterre !) je porte aussi beaucoup d'intérêt à certains groupes de folk que je ne citerai pas et dont les paroles sont très révélatrices ; et pour les descriptions pures et cash des lieux je passe tout bonnement pas mal de temps sur Google Street, et ce dès qu'un nom de ville ou de rue apparaît dans une de mes histoires... j'ai toujours peur que les choses ne soient pas assez authentiques puisque je ne vis pas moi-même dans les endroits que j'aime raconter, alors je lis un maximum de choses là dessus. C'est super important de replacer les personnages dans un contexte historique et social réaliste. Cela dit, je ne me vois pas finir un projet qui se passe « ailleurs » sans y avoir passé un bon bout de temps moi-même, pour que ça sonne encore plus vrai. Du coup j'envisage sérieusement de m'exiler au Royaume-Uni dès que j'en aurai les moyens. Si, si.

Question de fan : Bases-tu tes descriptions sur des films ou des romans traitant de cet environnement ?

En partie. Ken Loach est une bonne grosse source d'inspiration concernant l'Irlande et l'Angleterre, au niveau des films. Pour les romans je dévore du John King et du Welsh pour l'Angleterre et l'Ecosse, je bouffe du Bret Ellis pour la Californie et j'avale littéralement tout ce que fait Jay McInerney pour la vie à New York. Les livres et les images nourrissent. Ca place les bases. Et comme dit Tyler Durden, tout est une copie d'une copie d'une copie... On invente jamais vraiment quoi que ce soit, personne.

Question de fan: Les relations entre tes personnages ne sont jamais simples. Ici, le lien entre les deux frères est l'élément central. Te semble-t-il essentiel de les rendre pas seulement complexes, mais aussi douloureuses pour conter leur histoire ?

Complexes, c'est important : il n'y a qu'à voir la plupart des best-sellers ou autres qui reposent sur des relations vraiment trop simples (meilleurs amis pour toujours, amour d'enfance à deux ronds, rival éternel...). Tout ça, ça m'ennuie. Les vraies relations entre les gens n'ont rien à voir avec ça, il y a toujours une part de non-dit ou de passif amer qui apporte de la substance. J'essaie de retranscrire ça autant que je le peux. Si ça doit être douloureux, ça l'est. Après tout, aucune relation n'est jamais entièrement rose non ?

Tu fais référence à l'alcool. Dans tes textes, dans ta biographie et signature sur le forum...
Tu tremperais même ta plume dedans parfois ! Pourquoi le choix de cette encre plutôt qu'une autre ?


Parce que l'alcool est très révélateur pour moi. C'est une drogue en vente libre qui ouvre l'esprit. Dans notre société, on cautionne le fait de se faire charcuter pour l'esthétisme, mais dès que la transformation touche l'esprit, ça devient quelque chose de totalement inacceptable. Pourtant, à mon sens, les substances qui modifient la perception ne contribuent qu'à rendre celle-là plus large; cela permet d'explorer d'autres sujets, d'autres facettes de soi-même. L'alcool est comme ça, l'alcool est une drogue aussi triste que joyeuse, pas comme l'héroïne par exemple. La vie des pubs, des bars, c'est la vie tout court. L'endroit où se croisent les gens, où on parle de tout, en surfant sur cette vague invisible qui t'emporte et fait passer le temps plus vite. J'adore l'alcool. Me concernant, c'est comme le passage à l'âge adulte. Le jour de ma première cuite j'ai sans doute compris beaucoup de choses. C'est aussi pour ça que Lesley est alcoolique ; parce que contrairement à ce qu'on pense, l'alcool est très poétique.


Notre interview s'achève ici. Remercions Reb qui a bien voulu répondre à nos questions ! Vous pourrez retrouver vos crus favoris sur le compte PA de notre ami, afin d'y déguster d'autres saveurs à divers degrés. Il est possible d'y plonger avec ou sans modération. Car l'abus de ces alcools n'est pas dangereux pour la santé. Toutefois nous ne garantissons pas le résultat sur vos esprits une fois imbibés.
A très bientôt pour un prochain numéro Paen !

Enjoy !

Spilou

Paroles de Pros

C’est malheureux à avouer, mais tous les éditeurs sont en vacances. Eh bah oui, quand on est éditeur, on finit toujours par ne plus voir en peinture les trois tonnes de manuscrits entassés sur son bureau et par courir vers le premier avion en direction de Bora Bora. Dieu merci, je ne recherche pas que des éditeurs (Quoi ?! Pour qu’on me donne un coup de balai dans l’arrière-train tout ça parce que je leur ai caché le soleil avec mes petites ailes pendant leur séance de bronzage ? Non, même pas en rêve je prends le risque !).

En tout cas, il est des Pros qui ne prennent pas toujours de vacances (ou alors très peu, hein, faut pas pousser Flammy dans les orties quand même), et qui veillent au grain tous les jours sur leur trésor bien-aimé. Pour ce numéro spécial rentrée, c’est le Grand-Manitou de PA qui a bien voulu m’ouvrir le capuchon de son pot de miel. Eh oui, plus de quatre ans ont passé depuis la mise en ligne de la Plume d’argent, et vous n’avez pas idée de l’envergure du projet avant même sa création. Heureusement, notre bienfaitrice (puisse-t-elle vivre pour toujours) nous livre tous les dessous d’un site communautaire.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle sait de quoi elle parle, Honey.



Chère Honey, nous te devons notre bien-aimée Plume d'Argent. Les grimoires disent que l'initiative de créer la PA que nous connaissons aujourd'hui t'es venue de ton expérience avec l'écriture sur des sites littéraires. Pourquoi as-tu voulu insister sur l'effet communautaire dès la création du site ?

J’ai toujours éprouvé une certaine frustration vis-à-vis des autres sites littéraires. Je trouvais que les membres manquaient de tact et de sensibilité dans leurs commentaires, que les modérateurs s’adressaient aux membres de façon agressive, sans tenir compte de la personne derrière l’écran. Il y avait une combativité ambiante que je tolérais très mal. J’ai donc fondé PA sur ce désir d’en faire une communauté où les gens se respectent, où l’agressivité n’a pas sa place et où tout le monde est conscient que derrière l’écran, il y a de vraies personnes. Des personnes qui prennent le temps d’écrire, de lire, de commenter et de répondre aux commentaires. Bref, un principe d’échanges basé sur le respect mutuel.

Un projet comme PA n'a probablement pas été facile à monter. Combien de temps t'a-t-il fallu au juste pour créer et mettre en place le site internet ?

Ah, je me souviens d’avoir perdu quelques plumes dans cette mise en place. Le script de base était en anglais. Il m’a donc fallu traduire le tout. Je dirais que cela a pris un bon deux mois pour le rendre fonctionnel. Ensuite, il a fallu faire connaitre PA. Ce qui a pris une bonne année.

Entre Fictions Plume d'Argent, le Fofo et le PAen, il y a de quoi devenir un chaton-garou ! Quelles sont les difficultés que rencontre un Grand Manitou comme toi au quotidien ?

Je dirais que mon défi, c’est la gestion de toutes les questions. Celles des modos, des membres, des journalistes de PA, des partenaires, etc…

PA grandit vite. Avec une moyenne de cent nouvelles plumes inscrites par an, ne serais-tu pas un poil effrayée par ce succès ?

Oui et non. Parfois, je me demande ce que sera PA dans quelques années. Si j’arriverai à gérer. Mais au final, j’évite de me mettre de la pression. Avant tout, PA doit rester une source de satisfaction. Et pour pallier mon manque de temps, je crée des groupes qui sont capables de prendre en charge certains aspects de PA. Comme les modératrices et les animateurs. Je dois dire aussi que j’ai une bonne équipe qui m’accompagne depuis les débuts de PA. Sunny a été une des premières inscrites, ainsi que Clochette. Quant à Cricri, ça fait déjà un bon moment qu’elle est avec nous, et Danette étant très dégourdie, elle apprend et réagit vite. Il y a donc une bonne dynamique entre nous. Finalement, j’ai pas mal d’aide et des plumes très engagées qui ne manquent pas d’énergie. Tout ne repose pas sur mes épaules et ça me permet de croire qu’on va y arriver.

As-tu de nouveaux projets pour PA ?

Toujours ! Pour l’instant, la mise en place de l’équipe d’animation est un grand projet. Je me concentre là-dessus.

Et que répondrais-tu à la rumeur sur les Éditions Plume d'Argent ?

Je dirais que nous serions assez fous pour le faire. Qui sait, peut-être un jour…

Quels conseils donnerais-tu aux Plumes qui souhaiteraient monter leur propre projet, littéraire ou de toute autre nature ?

Je pense que le pire ennemi d’un projet, c’est le temps. Au début, on est tellement motivé. Ensuite, les difficultés peuvent survenir et l’abattement aussi. Mais moi je dis qu’il faut garder le cap tout simplement. Éviter de regarder toute la montagne et avancer un pas à la fois. Puis, un jour on se retourne et on contemple tout le chemin parcouru avec stupéfaction. Et quand une chose ne marche pas, on réessaye différemment. Sans dramatiser. L’important, c’est aussi de trouver des sources de bonheur un peu partout dans sa vie. Amis, famille, étude, amoureux, plaisirs gourmands, les délires de PA, bref, toutes les petites choses qui peuvent nous aider à tenir le coup.

L'interview touche à sa fin ! Mais avant que je m'en aille, j'ai une dernière petite question... Entre nous, tu peux tout me dire... Pas trop difficile de supporter Flammy ?

Je pense que le plus difficile à supporter avec Flammy, ce sont tous ses MP d’amour qu’elle me fait parvenir en secret. Ses déclarations enflammées finissent par être un peu envahissantes. Elle veut tellement devenir mon chat de compagnie… Or, elle refuse d’aller chez le véto pour se faire limer les griffes. Moi j’ai un canapé tout neuf, je ne peux pas me permettre d’avoir un Garou qui a des rasoirs à la place des pattes. C’est difficile à accepter pour elle. Mais j’ai bon espoir que nous trouverons une solution. Pour l’instant, l’Alaska fait parfaitement l’affaire.



Et voilà. J’étais sûre que vous ne saviez même pas la Vérité sur Flammy (il faut toujours écouter la version de la victime du Chaton-Garou, toujours… Car Flammy exerce ce qu’on appelle « le culte de la personnalité », souvent utilisé par les plus grands dictateurs de ce monde, ce qui fait que les Plumes l’adulent sans trop savoir pourquoi).

Plus sérieusement, je profite de la fin de cet article pour remercier Honey, non seulement pour le temps qu’elle m’a accordé, mais aussi au nom de toutes les Plumes de PA, pour tout le travail qu’elle a accompli. C’est grâce à elle que nous nous sommes retrouvées ensemble sur cette communauté que l’on aime tant, et que l’on a pu découvrir des auteurs aussi extraordinaires qui font désormais notre quotidien.

Honey, we love you.


La ptite Clo

Chroniques d'un Chaton Garou

Cher(hissez) moi !(1)

Comme si la série noire n'était pas déjà assez longue, un nouvel évènement catastrophique venait de se produire ici-bas. La pleine lune. Alors que tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes – j'étais attachée au fond du jardin avec mon panier(2) – un hurlement me réveilla pendant mon sommeil bien mérité. Angoissée, je commençai à malmener mon coussin tandis que les cris continuaient, ainsi que des bruits de lutte et d'autres non identifiés. Je ne dormis pas beaucoup cette nuit-là. Naturellement, le lendemain, dans sa constante injustice, l'ignoble Dictateur H. me punit une nouvelle fois pour cause de massacre injustifié, sans écouter aucune de mes plaintes et de mes craintes.

Deux heures plus tard, ce fut le drame. Lapinou Xay fut retrouvé mort, à moitié dévoré(3). Cette fois-ci, on m'écouta, mais le Dictateur H., toujours aussi borné et obtus quand il s'agit de moi, décréta que je ne disais que des âneries(4) et refusa de me croire. Pour peu, c'était ma faute, si, si ! Elle hésita d’ailleurs un moment à me faire passer au bûcher, comme si j'avais pu manger Lapinou en étant attachée au poteau ! Mais dans leur grande bonté, les autres Plumes s’opposèrent à ce projet et le Dictateur H. dut bien capituler sous peine de dévoiler sa vraie nature cachée.

Le massacre dura plusieurs jours. À chaque fois, dès l'obscurité tombée, j'entendais toujours les mêmes cris et les mêmes bruits. Parce que, bien sûr, pensant à la sécurité de tous, l'infâme Dictateur H. m'avait généreusement laissée attachée dehors à mon poteau. Une sorte d'appât pour attirer le monstre. Si, si, elle avait osé faire ça ! M'utiliser comme une vulgaire chèvre ! Heureusement, je ne devais pas être au goût du carnivore. Bientôt, grâce aux traces, on parvint à déterminer que le mangeur de viande crue(5) était parmi nous. Un feu flamba et on jeta dedans au pifomètre des pauvres innocents. Pourtant, les tueries continuaient.

Et moi, dans cette histoire ?(6) Eh bien, une nuit où je ne dormais toujours pas à cause de la peur et du moindre petit craquement de branche, quelqu'un m’attrapa par derrière. Avant que je ne comprenne quoi que ce soit, il me mordit. Depuis ce jour, il faut des chaînes en acier pour m'attacher au poteau. La laisse en cuir n’est plus assez résistante pour mes crocs rutilants.

C'est aussi accessoirement à partir de ce moment que je suis devenue un fier Chaton-Garou. Comme quoi, c'est la faute du Dictateur H. si je suis comme je suis maintenant. Il n’avait qu'à me laisser rentrer à l'intérieur. Na ! D'ailleurs, ça me rappelle que j'ai un village à terroriser. À une prochaine fois, donc, en espérant de meilleures nouvelles !

Flammy

(1) Chuis en manque d'amour, comme dirait l'autre.
(2) C'était la belle époque où j'avais encore de quoi me tenir chaud et où l'Alaska n'avait pas encore été découvert par le Dictateur H.
(3) Ce qui arriva de façon très régulière par la suite.
(4) Un numéro très animalier, pour promouvoir la cause des petites bêtes sans défense comme moi !
(5) Non non, Danette n'était pas encore là, c'est pas elle.
(6) Bah vi, y'a quand même que moi d'importante dans cette histoire.