lundi 12 avril 2010

Éditorial


Le printemps est à nos portes! C’est le temps de faire le ménage, dépoussiérer notre environnement, d’effectuer des changements ; nouvelle coupe de cheveux, nouvelle histoire, nouvelle dentition. Bref, c’est le temps du renouveau.

Pour l’occasion, nous nous sommes dit qu’il était temps d’aérer et de vous offrir un vent de fraicheur. C’est pourquoi Cristal et moi avons échangé nos places. Pendant que je me la coulerai douce, Cricri courra de droite à gauche et découvrira enfin ce que c’est d’assumer mes fonctions, de se faire « dominatater », etc. Elle n’est pas belle, la vie ? Allez, je blague.

Pour ce numéro, nous avons dû nous passer de notre rédactrice en chef et, croyez-moi, ce fut bien douloureux. Je prends les rênes de l’éditorial aujourd’hui, mais comme je n’arriverai jamais à rivaliser avec Cricri et sa plume soyeuse, je me contenterai de vous souhaiter une belle saison printanière remplie de ce fameux renouveau qui nous fait tant de bien.

J’en profite aussi pour vous annoncer que l’équipe du PAen fera une pause pour la période de l’été. Ce sera donc notre dernier numéro jusqu’en septembre. D’ici là, nous ne chômerons pas nécessairement puisque les plumes-porters entrerons dans une période intense d’examens et que nous profiteront de ce moment pour revoir notre formule. En attendant de nous revoir, je vous laisse déguster ce numéro et je vous souhaite un bon été à tous.

Amusez-vous bien!

Honey
Sous-rédactrice en chef

News PAennes


Sélection printanière :

Pour ce dernier numéro, impossible pour la rédaction de passer à côté de notre sélection du printemps. Erinyes et son récit intitulé « Œil d’argent » ont été élus pour le plus grand plaisir des lecteurs et croyez-moi, c’est une sélection bien méritée. L’équipe du PAen désire donc souligner, une fois de plus, le travail fabuleux d’Erinyes et lui réitère ses plus sincères félicitations!

L’équipe du PAen fait une pause :

Pour ceux et celles qui n’aurait pas lu mon éditorial, je vous avise que l’équipe du PAen fera une pause pour l’été. Nous serons de retour en septembre avec, nous l’espérons, une nouvelle formule et des billets tous aussi intéressants.
Sur ces petites nouvelles, je vous souhaite, une fois de plus, un très bon été! On se revoit en septembre.

Honey
Sous-rédactrice en chef

Pellicule Argentée


« Alors je me suis mis à pleurer, j’ai dit que ce n’était pas juste, et que je quitterais l’école, et qu’on me regretterait bien. »

Le Petit Nicolas, René Goscinny


Le Petit Nicolas

S’il n’était pas votre meilleur ami, Nicolas était forcément votre complice quand vous étiez enfant. Tout le monde peut se vanter d’avoir grandi avec lui… et ce, depuis 1959. Eh oui. Nicolas est immortel.

Cinquante ans ont passé, et Le Petit Nicolas ne s’est toujours pas démodé. Il est le livre culte que nos parents ont lu et que notre progéniture lira. Ils iront l’emprunter à la bibliothèque, ou vous supplieront de l’acheter après qu’on lui aura fait la lecture des Récrés du Petit Nicolas en colonie. Il sera séduit par ce langage qu’il connait si bien : le langage, le style et les mots d’un enfant comme lui, qui aime sa maman et son papa, qui n’a pas toujours de bonnes notes à l’école, et qui fait des bêtises avec ses copains drôlement chouettes.

Les papas de Nicolas sont bien connus pour s’appeler René Goscinny (Astérix, Lucky Luke et Iznogoud, rien que ça !) et Sempé (l’illustre dessinateur à qui on doit le portrait de Nicolas et ses copains). Ce qui est terrible, c’est que pour fêter les cinquante ans de Nicolas, Laurent Tirard a enfilé sa casquette de réalisateur et s’est lancé dans le tournage du film de l’œuvre, sous l’œil avisé de la fille de l’auteur.

Le 30 septembre 2009 sortait donc Le Petit Nicolas dans les cinémas, et avec lui 140 625 fans, petits et grands, quittant leur cocon pour aller suivre la vie du jeune héros. À la fin de l’année, ils étaient 5,46 millions à s’être déplacés dans le cinéma le plus proche…

Il faut dire que tout était alléchant dans cette adaptation. Les bandes-annonces, tout d’abord, qui présentaient soit la famille de Nicolas, soit sa bande de copains, ou bien encore les acteurs adultes (Kad Merad, Valérie Lemercier, François-Xavier Demaison…) habillés en écolier qui clament haut et fort qu’ils sont Nicolas… jusqu’à ce que Maxime Godart apparaisse et dise « Mais non, c’est moi, le Petit Nicolas ».

Il y avait de quoi faire le buzz. Et le film est, avouons-le, à la hauteur de toutes nos espérances. Il est vraiment très réjouissant de retrouver Alceste, Agnan, Clotaire, Joachim, Maixent, Rufus, Eudes, et Geoffroy. Pour encadrer cette bande aussi fidèle et attendrissante que dans l’œuvre, le Bouillon, le Directeur et la maîtresse sont bien entendu de la partie.

C’est dans ce monde que vit Nicolas. Aimé par ses parents, tout bascule le jour où ceux-ci se comportent différemment… Nicolas est persuadé que sa mère est enceinte et qu’elle va l’abandonner dans la forêt comme le Petit Poucet. Conseillé par ses copains, il va tout faire pour se faire aimer davantage et se rendre indispensable. Cependant, à force d’enchaîner maladresse sur maladresse, bêtise sur bêtise, il en vient à penser qu’il était là le premier et que celui qui doit disparaître… c’est le bébé.

Attendrissant, drôle, fidèle aux livres… tout est bon pour passer un excellent moment, soit à fondre devant la bouille de Nicolas et les caractères très variés de ses copains pendant quatre-vingt-dix minutes. Mention spéciale à Renan Luce qui interprète la chanson du générique, facétieuse et comique, On n’est pas à une bêtise près.

Nicolas trouve sa vie chouette, et pour rien au monde, il ne voudrait la changer.

Et nous non plus.



La ptite Clo

Dé-clic de plume


Blue Painter

http://www.blue.fr
(voir en bas de page pour les « liens utiles »)

Description : Vous êtes à court de mots ? Vous avez trop tendance à vous répéter et vous recherchez maintenant un synonyme ? Vous avez besoin de sa définition ? Vous auriez besoin de la conjugaison complète d’un verbe ? Pas de problème ! La société Blue Painter vous offre tous ces services de façon rapide et efficace. Cela fait maintenant une quinzaine d’années que la société a créé un réseau de sites qui enregistre chaque jour plus de deux-cent cinquante mille visiteurs. Toutes leurs adresses sont utiles, et la plupart sauront vous aider dans l’écriture de vos textes et très souvent vous satisfaire.

Avantages : Simplicité et efficacité : voilà en quoi se résument tous les sites de cette société ! Alors que chez d'autres, il faudrait s'inscrire, remplir des formulaires et répondre à une multitude de questions avant d’avoir accès à leur contenu et leur utilisation, la société Blue Painter, quant à elle, nous offre un libre-service, rapide et pertinent. Pas besoin d’être membre, pas besoin de payer ; la consultation est aussi gratuite qu'efficace ! En un clic, accédez à une tonne de ressources utiles à tous vos écrits. Synonymes, dictionnaire et conjugaison ; vous y trouverez de tout, du moins tout ce qui saura satisfaire votre curiosité d’écrivain !

Les graphismes sont sympathiques et les publicités discrètes. Le système de classement des « mots les plus recherchés » est également intéressant. Il se retrouve dans la plupart de leurs adresses et nous permet d’avoir accès rapidement aux verbes, définitions, etc. les plus recherchés et donc souvent les plus utiles.

Inconvénients : Le réseau de sites de la société Blue Painter ne possède que peu d’inconvénients et ceux-ci sont souvent minimes. Une meilleure navigation, pour accéder facilement d'un site à l'autre sans repasser par la page d'accueil, serait appréciable. De plus, certains services ont peu de visibilité : un plan regroupant l'ensemble des sites web de la société serait intéressant.

Nombre d’étoiles : 5/5.


Bing

http://www.bing.com

Description : « Microsoft lance un tout nouveau moteur de recherche. Un changement de stratégie pour Microsoft qui se démarque de ses concurrents par la création d’un véritable service d’aide à la décision pour ses utilisateurs lorsqu’ils mènent une recherche en ligne. » — Bing. Bing est un moteur de recherche qui est accessible à tous depuis le 29 mai 2009 sous la forme d’une « bêta » (sauf aux États-Unis).

Commentaire : « Tout le monde est convaincu que la recherche en ligne est un outil indispensable. Cependant, nous croyons que la recherche n’en est qu’à ses premiers pas, et que nous pouvons apporter aux utilisateurs bien plus que ce qu’ils reçoivent aujourd’hui. Bing a été créé pour le consommateur et a été conçu de manière à aider les gens pour qu’ils parcourent la distance la plus petite possible entre leur première recherche et leur point final de décision. Nous sommes très heureux de démarrer avec la version Bêta de Bing en Europe [en ce 29 mars 2009]. » — Michael Kogëler, Consommateur et en ligne, Microsoft Belux.

Avantages : Les graphismes du site sont plus amusants et attrayants si on les compare à des moteurs de recherche classiques dans lesquels les images sont peu nombreuses et si c’est le cas, neutres. Il est possible de modifier l’image de fond grâce à une simple petite flèche et découvrir plusieurs beautés du monde (des informations sont même offertes pour chacune d’elles).

Vous avez un compte Hotmail, Live ou MSN ? Parfait ! De cette façon, vous ne serez pas dans l’obligation de vous inscrire pour profiter des « Préférences » et autres options, celles-ci n’étant disponibles qu’aux membres. Il vous suffit de vous connecter en quelques clics, et hop ! le tour est joué. Vous pourrez profiter des profondeurs mystérieuses du monde de Bing !

Il y a de nombreuses options pratiques déjà disponibles aux non-inscrits. Par exemple, dans la recherche d’images. Effectuez-la à l’aide de critères précis : la taille (petite, moyenne, grande), la couleur (noir et blanc, polychrome), le style (photo, illustration), et bien d’autres encore.

Inconvénients : D’un point de vue global, Bing est un moteur de recherche comme un autre. Il regroupe les différentes options qu’il nous est possible de retrouver chez ses concurrents, notamment Google, et n’offre rien donc de très original. Traduction, recherches d’images, cartes, actualités ; c’est un éventail d'outils déjà disponibles ailleurs.

On retrouve une gamme étonnante de réponses parmi les sites web et les images générés lors d'une recherche, mais à la suite de quelques essais, il est facile de constater que la qualité et le nombre de résultats ne sont pas aussi satisfaisants que dans la plupart d’autres moteurs de recherche (l’évaluation de la qualité, par contre, est à la discrétion de l’utilisateur).

Le système d’images nous propose un si grand nombre de résultats sur une même page que votre ordinateur risque de ne pas pouvoir le supporter ! Toutes ces images risquent d’avoir un effet monstre sur votre petite machine et il est possible qu’elle n’arrive pas à porter ce poids sur ses épaules.

Nombre d’étoiles : 3,5/5.


Xay

Pipole !


On vous lâchera pas, on vous suivra partout !


La Diva prend Beul sous son boa

Ça alors ! Le Tout-PA ne s'y attendait pas ! C'est avec une grande stupéfaction que les spectateurs des Plumes d'Or, cérémonie officielle présidée par le Chaton-Garou, ont pu assister à l'adoubement d'une future Diva, Beul, formée par la Grande Diva en personne.

En effet, lors de la sélection du Meilleur Espoir masculin, Beul a confié aux journalistes que son personnage nominé, Randall Kent, n'apparaîtrait plus dans son histoire. La révélation a provoqué l'émeute et le garde du corps Nathan Brownley a dû s'interposer afin d'empêcher une agression qui aurait pu être fatale de la part de Cristal.

Beul, encore toute tremblante suite à cette mésaventure, a rencontré la célèbre Diva Julia E. Harrington, égérie de la Plume d'argent, pendant la montée des marches du Palais des Festivals. Celle-ci a étonné tous les paparazzis présents en offrant sa protection à la pauvre créature, et en lui proposant son aide pour devenir, elle aussi, une Diva qui ne laisse pas marcher sur les petons.

C'est la première fois que la population assiste à un élan de compassion venant de la grande star extraterrestre, et la télévision s'est félicitée de sa présence. L'information a circulé sur tous les petits écrans du monde, montrant ainsi Beul se ressaisir sous les conseils de platine de la Diva. Pour l'aider dans son ascension du pouvoir, la Femme Parfaite lui a même proposé son légendaire boa rose, soit le plus beau cadeau du monde pour un petit duvet arrivé sous peu sur PA. Beul a également reçu, de la part de Madame Winor, un boa doré. « C'est important de soutenir les auteurs qui ne cèdent que trop aux supplications des petites gens », a décrété la fée fatale, au bras de son mari, « je suis vraiment très heureuse de soutenir Son Altesse la Diva dans sa démarche, et d'aider ainsi Beul dans son ascension. »

La Diva en personne a également pris une minute pour nous confier le fond de sa pensée : « Les Plumes sont des êtres tout à fait exceptionnels, je ne le nie pas, mais ils peuvent faire preuve de cruauté et vous dévorer tout cru si vous leur tendez ne serait-ce que le petit doigt. Je m'engage à aider les auteurs dans le même cas que Beul, qui sont terrorisés par la cave de Sej, et j'ai d'ailleurs pour projet de monter une association que j'appellerai très certainement C'est moi qui écrit l'histoire, alors c'est moi qui décide. »

Pour conclure ce scoop qui a suscité tout l'intérêt médiatique et fait le tour de la planète, Beul est aujourd'hui une auteure sûre d'elle et a déclaré lors d'une conférence de presse, en tapant du poing sur la table : « Il n'y a rien à discuter ! ». À la sortie de la salle, elle s'est penchée vers nous et a rajouté, avec la fermeté d'une Diva redoutable : « Un jour… Un jour, je serai digne d'être une Golden Diva. »




Tout feu, tout flammenkueche !

Le saviez-vous ? Flammy a mis le feu à sa réserve de poissons (son tout dernier stratagème pour soi-disant renverser le pouvoir) en essayant une recette de flammenkueche. La Rédac' de Pipole compatit à son malheur, et lui a offert pour l'occasion un manuel sur l'utilisation d'un four. Thermostat 4, Flammy, thermostat 4 !


La Ptite Clo

Chroniques d'un chaton-garou


Cours numéro cinq : Savoir coupler plaisir et devoir, mais pas trop !

En tant que Chaton-Garou, mon devoir est de libérer le monde de l'emprise de l'infâme dictateur H.. C'est une tâche dont je ne peux me défaire et que je tente d'accomplir par tous les moyens, la tête haute, mais cela n'empêche pas d'avoir d'autres passions à côté. Moi, en tant que Chaton, ma passion, c'est les poissons. Rien de bien étonnant. Mais ce qui est plus surprenant, c'est de réussir à réunir les poissons et le renversement d'un dictateur dans un seul et même plan. Impossible, me direz-vous. Eh bien non ! Il faut s'épanouir dans ce qu'on fait, et n'avoir honte de rien.

Dans mon cas, j'ai profité d'une date célèbre qui allait profiter à tous mes intérêts, le premier Avril. C’est ce jour-là que mon plan génialissime, préparé depuis des mois et des mois, allait pouvoir être mis à l’œuvre. Depuis tout ce temps, j’avais stocké presque religieusement du poisson dans mon panier sans que môman Cricri ne s’aperçoive de rien même si l’odeur commençait à devenir gênante. Une fois le jour J, je les ai distribués pour que les gens les accrochent dans le dos à la place des habituels poissons de papier. La puanteur qui en résulta plongea le monde, et donc le dictateur H., dans une profonde inconscience : je pouvais en profiter. Il n’y avait qu’un seul hic.

A chaque nouvel arrivage de poisson, je n’avais pas pu m’empêcher de tester la marchandise. Simple professionnalisme, je vous assure. Rien à voir avec la gourmandise. Et de poissons en poissons, d’un petit hareng à un gros saumon, mangés par-ci par-là, au bout d’un moment, cela faisait beaucoup de poissons. Un peu trop même. Au point que mes pauvres petites papattes ne touchaient plus le sol. La terrible prophétie de mon ventre pendouillant se réalisait, mais pas à cause de l’âge. Allez sauver le monde quand vous pouvez à peine vous rouler sur vous-même ! Pas très pratique. Surtout qu’à force de manger du poisson, je commençais moi aussi à sentir le poisson pourri, sans aucune possibilité d’y remédier.

Sauver le monde, oui. Y coupler sa passion, oui. Mais n’oubliez pas que la modération est très importante, sinon on se retrouve un jour au milieu d’une foule comateuse sans avoir la possibilité de faire autre chose que de marcher dans le vide. Pas génial génial. Surtout que cela commence vraiment à sentir fort. Très fort. Trop fort. Il faudrait faire quelque chose pour y remédier. Humm….

« Hey, you, can I borrow your tongue ? »

Flammy

Nos Imagineurs


Chers lecteurs,

Vous allez entrer dans un numéro de Nos Imagineurs comme vous n'en avez encore jamais lu. Saurez-vous en ressortir sain d'esprit ? C'est ce que nous verrons avec la talentueuse plume que j'ai choisie pour vous ce mois-ci.

Comment m'y suis-je prise ? Pourquoi elle ? Où cela nous mènera-t-il ?

Eh bien, j'étais tranquillement en train de flooder, ahem, de vaquer à diverses occupations sur notre magnifique forum PAen quand notre Imagineuse a rajouté un pertinent grain de sel comme elle en a le secret. A ce moment précis, je me suis dit : « Et pourquoi pas ? » Puis j'ai grommelé : « Voyons voyons... ». Et enfin, j'ai cliqué sur sa page de présentation. Qu'ai-je lu alors ? Ni plus ni moins que son désir rédigé en toutes lettres de nous mettre au défi d'apprendre à la connaître... En grattant sous la surface. Brrrr, oui, tremblez... J'ai pas pu résister !

Date de naissance Paenne ? 25 Septembre 2009. Son prénom ? Nul ne le connait vraiment, sauf ceux et celles qui font partie de son entourage très fermé, tels les poètes d'un cercle bizarre communément disparu il y a des lustres. On raconte qu'il vaut mieux l'ignorer car le prononcer pourrait s'avérer fatal...(Celui-Dont-On-Ne-Peut-etc-Nom c'est une chochotte à côté.) En effet, ce n'est pas une plume toute douce et toute tranquille que je suis allé interviewer pour vous, mes amis. Mais un être assoiffé d'histoires sanglantes, de musiques sauvages, et... et... de gratins dauphinois maternels ! Hin hin ! Ca y est ! Vous voyez de qui je veux parler ? Hadana, notre Reine du Sadisme en personne.

*Tintintin, roulements de tambours*

Notons que pour des raisons évidentes de lectorat plus ou moins sensible, j'ai obtenu d'Hadana qu'elle investisse dans un salon de thé made in elka, parce que vous comprenez, écrire l'article d'un journal respectable n'est pas facile au milieu d'une salle de torture dont on fait souvent l'usage.Trop salissant.

« Place à notre Imagineuse ! »

*Hadana qui se dandine sur son siège*

« Nan, pas chez elka ! C'est tout petit et y'a des posters de Twilight partout ! Ça va ruiner mon potentiel sadique, ça ! Comment ça c'est le but ? »

* Spilou qui se gratte la tête *

« Enfin, il faut savoir poser la couronne et te montrer sous un jour un peu moins... enfin je veux dire un peu plus *à voix basse * civilisé ? *sourire colgate ON *

- Je peux récupérer ma hache, au moins ? Promis, je la garde juste à côté, j'y touche pas... Je me sens toute nue sans... Allez, siouplé, un beau geste ! Non ? Bon, y'aurait pas moyen d'avoir quand même un chouïa de musique sauvage, histoire que je sois dans mon élément ? Non plus ? Bon... Ben va pour une part de gratin dauphinois, alors... »

*Ressert à Hadana une pleine assiette et déroule son tapis de questions*

Avais-tu déjà publié des textes en dehors de PA avant de venir ici ? Devons-nous compatir et te donner la médaille de la Plume Anonyme ? As-tu déjà récidivé ?!

J'ai commencé à publier mes textes sur Fanfic-fr.net, et je continue quand mes problèmes informatiques en tout genre me le permettent. Les histoires originales s'y sont fait une petite place, à force, même si ça reste un site de fanfictions ; et puisque je déteste voir un auteur disparaître avec son texte sans crier gare, je poursuis la publication là-bas pour les quelques lecteurs que ça intéresse. Évidemment, entre-temps, la fièvre de la fanfiction m'a rattrapée, j'ai donc eu l'occasion de visiter pas mal de recoins.
Mais non, pas besoin de compatir ! Ce site laisse un peu à désirer question retours constructifs, mais il m'a permis de rencontrer quelques auteurs très sympathiques (Flammy, entre autres, qui m'a sournoisement attirée jusqu'à PA...). J'y fais d'ailleurs partie d'un groupe de chasseurs de bonnes histoires, alors je ne risque pas de le lâcher de si tôt !

Qu'aimes-tu lire et commenter comme style de fictions et fanfictions sur notre site ? Et comme livres ?

En général, c'est plutôt la science-fiction et le fantastique qui m'attirent. Eh oui, difficile de faire autrement quand on a été nourrie à Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux et Stephen King. Ce que je cherche dans une fiction, c'est une ambiance, une atmosphère, un petit truc en plus qui m'intrigue ou me fait envie. Je suis plutôt attirée par l'original : même si certaines fanfictions sont très bien menées, je garde souvent l'impression de mieux connaître un auteur quand il s'agit de son propre univers. Histoire finie ou non, ça n'a pas d'importance tant que l'auteur sait un tant soit peu où il va. Pour les livres, je crois qu'on a compris, non ? Stephen King reste un de mes auteurs préférés, suivi de près par Philip K. Dick. En général, plus ça fait peur, mieux c'est.

Quelles sont tes attentes lorsque tu lis d'autres auteurs ?

Je veux être convaincue. Quel que soit le genre de l'histoire, l'époque, la trame de fond, après tout ça m'est égal. Ce que je veux, c'est croire à ce qu'on me montre, même à un âne à huit pattes ou à une planète-petit pois. Peu importe comment l'auteur s'y prend, s'il veut me persuader scientifiquement ou sentimentalement, tout ce que je veux, c'est pouvoir mettre les questions de côté et me laisser emporter. Alors oui, dans les textes SF, ça implique de mentir, mais pour moi une bonne histoire c'est une histoire qui ment bien, qui arrive à faire gober tout et n'importe quoi au lecteur parce que l'auteur sait nous pousser à oublier notre scepticisme. Et si en plus il arrive à me faire rire ou pleurer, alors là, je suis comblée.

Depuis combien de temps précisément écris-tu ? (Secondes, minutes, heures, jours, mois, années, siècles...)

Précisément ? Je dirais six ans, huit mois, dix-sept jours, seize heures et vingt-huit minutes. Plus sérieusement, ça doit effectivement friser les sept ans. Ma première histoire écrite remonte à mon année de cinquième (il y a donc fort longtemps, dit l'ancêtre que je suis), et le pire c'est que je l'ai conservée sur mon disque dur ! Ça fait toujours du bien au moral de la relire. Mais pas la peine d'insister, je ne vous la montrerai pas. Dossier classé secret défense.

Comment cela t'est-il venu ?

Pas la moindre idée. Je ne sais pas ce qui m'a donné goût à l'écriture. Peut-être que je me suis réveillée un beau matin en hurlant « Eurêka ! ». Je ne me souviens pas vraiment avoir eu envie d'écrire avant mon premier essai et je ne crois pas que les livres m'aient poussé sur la voie, je n'ai d'ailleurs jamais été une grosse gourmande de lecture. Quand j'ai commencé, l'écriture était au deuxième cran sur l'échelle de mes distractions favorites, le dessin venant en tête. J'ai longtemps voulu orienter mes études là-dedans et l'écriture est restée un passe-temps, qui a progressivment pris de la place dans ma vie. Finalement, je n'étudie ni dans les beaux-arts ni dans la littérature, et l'échelle n'est plus vraiment d'actualité maintenant que mes textes sont devenus si importants pour moi.

Vois-tu tes histoires comme des films, des mangas, des BD peut-être ?

Ça dépend énormément des textes. Je vois mal The Red Church sous aucun de ces formats, à moins de passer des pages et des pages (ou des plans et des plans, dans un film) à détailler les pensées du personnage principal. L'histoire est trop axée sur la réflexion pour que ça donne quelque chose. Pour ce qui est de Porteurs, en revanche, le film collerait pas mal. Ça bouge, ça se tape dessus, ça court dans tous les sens, bref, de quoi faire un film d'action à rallonge avec de jolis paysages de synthèse. Quant à ma fanfiction sur Lost, je l'écris en imaginant chaque scène comme un plan d'épisode. Je me force à songer aux différentes prises de vue, aux détails, aux petits regards, mais aussi à la musique et aux changements de narrateur.

Quel genre de difficultés es-tu habituée à rencontrer quand tu écris ?

Les réflexions des personnages. Ayant commencé Porteurs bien avant The Red Church, je suis habituée aux récits rapides et pleins de rebondissements. Maintenant, quand je me retrouve face à la page blanche d'un nouveau chapitre où je n'ai concrètement que deux actions rikiki à traiter, devoir développer les pensées de mon personnage devient souvent un vrai casse-tête. Le plus dur et de suivre un cheminement logique, naturel et à la fois compréhensible par tous. Écrire des dialogues, c'est un pur moment de plaisir ! Pour Porteurs, le problème principal était la crédibilité du monde que j'avais inventé. Je me suis arrachée les cheveux sur des notions de politique et de religion pendant des mois, si bien que j'ai décidé d'abandonner les univers alternatifs pour un moment. L'Angleterre, c'est plus simple.

Comment t'es venue l'idée de créer The Red Church

L'idée de The Red Church m'est venue d'un rêve. En général, mes rêves sont extrêmement biscornus. Eh bien celui-là n'a pas fait exception. Je vous épargnerai les détails incompréhensibles, mais le gros de l'action se limitait à moi et mon amoureux nous baladant au bord d'une cathédrale en ruines. Après un moment, je lui ai pris la main pour le conduire au village voisin dont les maisons ressemblaient aux décors de Disneyland, sauf qu'à la place du château de la Belle au Bois Dormant se trouvait une église rouge. Voilà pour The Red Church et l'amorce du premier prologue. Le reste de l'histoire est venue à mesure que je ressassais ce rêve, et même si je savais que je m'engageais sur une pente glissante en me lançant dans un projet avec Porteurs en route, je n'ai pas pu résister...

Cette histoire a-t-elle déjà une fin ou tout est-il encore à inventer ? Tu penses l'achever bientôt ?

Cette histoire a une fin, le défi est de combler le trou jusque là. En commençant à écrire je pensais la boucler en peu de chapitres et peu de temps puisque c'était bien plus calme que Porteurs. Mais à la vitesse où les choses vont, je pense être partie pour pondre un nouveau pavé, sachant qu'il m'a fallu cent cinquante pages pour terminer l'introduction de l'histoire principale. Je ne pense donc pas l'achever avant un bon moment, même si je sais quelle direction vont prendre les choses sur le long terme. Je risque d'être encore surprise par la place que prennent les réflexions de mes personnages sur le papier...

As-tu d'autres projets d'écriture en cours, à venir, être éditée peut-être ?

Pour ce qui est des projets en cours, le plus important est pour moi de terminer la réécriture de Porteurs pour tenter ma chance en envoyant le manuscrit à quelques maisons d'édition. Je le fais avec plus d'espoir que d'ambition, puisqu'un refus ne fera certainement pas écrouler mon petit monde. En attendant, je continue la rédaction de ma fanfiction Lost, qui est plutôt un moyen de détente qu'une véritable entreprise d'écriture. Concernant les projets à venir, je me bats pour ne pas me relancer dans de gros morceaux. Je chasse toutes les idées à mesure qu'elles viennent pour ne pas me laisser distraire, mais dès que j'aurais un moment, c'est à un texte écrit en commun avec Neila que je vais m'atteler. J'espère bien avoir deux fois moins de boulot avec une collaboratrice...

*Suit le regard de Hadana qui glisse leeeeeennnntement vers sa hache*

« Ahem, voilà qui promet encore bien des lectures intéressantes pour PA à ce que je vois, eh eh ! »

*Fait pleuvoir le tapis de questions sur l'arme et ressert du gratin à Hadana*

« Ni vu ni connu... Questions Loufoques nous voilà ! »

As-tu déjà eu à faire à des critiques bizarres, dont tu aimerais parler ? (Des groupies folles furieuses, de futurs contrats de mariage ou au contraire des sentences de mort)

Oh que oui ! Pour ce qui est des groupies, j'ai eu mon compte (suivez mon regard, je suis sûre que certaines de ces désaxées nous lisent en ce moment-même...). Il faudra que je veille à modérer le sex-appeal de mes personnages masculins à l'avenir, parce que ça devient vite invivable. Même six mois après avoir fini de lire Porteurs, Flammy et Neila s'étripent encore pour la direction des différents fan-clubs. Concernant les menaces de mort, une lectrice de fanfic-fr est devenue carrément inquiétante. La publication de Porteurs est bien plus avancée là-bas, et pendant une pause dans la parution elle a réfléchi à la meilleure torture pour me faire reprendre le rythme. Finalement, elle a opté pour la scie circulaire... C'est l'arroseur arrosé ! Quant aux contrats de mariage, aucun qui me soit destiné (ça m'évite des complications, Honey est du genre jalouse sur les bords...).

« Qui sait, chers lecteurs, si Honey ne les a pas interceptés avant, mouarf ! »

As-tu l'intention de dominatater le monde à la place de Flammy en profitant qu'elle est encore attachée à son poteau en Alaska ?

Certainement pas ! Je ne mords pas la main qui me nourrit, en tout cas pas la main qui m'a tirée jusqu'à PA et qui a pondu un commentaire de 12 pages à la fin de mon histoire ! (Parce que ma mère a déjà perdu quelques doigts au moment du service du gratin dauphinois) Flammy et moi sommes collaboratrices, je pense que lui faire un coup pareil n'arrangerait pas nos affaires (c'est elle qui a la clef de la cagnotte). Et puis à quoi bon dominatater le monde quand on est Reine du Sadisme ? Non, je préfère étendre mes rangs de sadiques (Solamades, Sej et Neila en ont déjà fait les frais), surveiller les sbires de Flammy d'un œil discret et laisser faire les choses. Et puis je suis bien trop gaga de notre dictateur H. pour me lancer dans une mission suicide. Parce qu'il faut être réaliste, renverser Honey et dominatater le monde, ça n'arrivera jamais...

Ta liaison amoureuse avec Honey, de nature poilue et carnivore, semble durer depuis le dernier LG. Quand vous vous marierez, à quoi ressemblera votre contrat de mariage ?

Je ne reparlerai pas de ces longs mois qui ont séparé les deux parties de LG, ces longs mois où j'ai été affreusement tiraillée entre mon travail (et donc la tyrannique Flammy) et mon cœur, avec une Honey plus intransigeante que jamais quant aux fréquentations de sa future. Zut, du coup j'en ai reparlé... Disons que l'eau a coulé sous les ponts et que nous en sommes sorties plus fortes. Le contrat de mariage ? Hum, ma foi, j'imagine bien que ma douce et tendre va me rappeler une dernière fois que je ne peux pas et la chérir ET comploter contre elle (personnellement, je ne vois pas de contradiction). Je verrais bien un ultimatum en bas de page et en tout petits caractères « Hadana, si je te vois encore traîner avec Flammy après notre mariage, je te désatomise la tête et je découpe le reste à la hache... ta hache ! »

« D'ailleurs on ne se demandera pas où elle est passée, ta hache, eh eh ! »

Y aurait-il quelque chose en particulier que tu souhaiterais dire aux personnes qui sont en train de nous lire ? Un message à leur transmettre peut-être ?

Pas grand-chose, si ce n'est un immense merci ! Merci d'avoir décoré Porteurs d'un ruban bleu, merci d'avoir suivi l'introduction de The Red Church et de m'avoir donné tant d'avis qui m'ont permis de reprendre confiance en moi. Merci à Spilou pour l'interview, et (quand même) merci à elka pour nous avoir prêté les locaux. (Si dans la suite de The Red Church Lilli et Reeves se mettent à luire comme des boules à facettes et à courir en se tenant par la main dans un champ de coquelicots, vous saurez à qui adresser vos réclamations...). Enfin merci à celles et ceux qui m'auront écouté déblatérer des bêtises et en seront ressortis indemnes. Je vous assure, je ne suis pas toujours comme ça (et on ne lève pas les yeux au ciel !)

« Ok ok, Hadana, on se retiendra... »

*Regarde la Reine du Sadisme plonger les mains sous le tapis de questions*

Ah, oui, chers lecteurs, il est temps pour nous de quitter notre charmante invitée du jour.

* sourire colgate ON *

J'espère que cette interview vous a plu. Je vous recommande le gratin dauphinois (s'il en reste) et vous dis à bientôt pour le mariage... ahem je veux dire le prochain numéro de Nos Imagineurs. Remercions Hadana pour avoir bien voulu répondre à nos questions (oh ? Une invitation au banquet du soir, Hadana ? Ah ? Ce sera la pleine lune ? Comment ça un refus n'est pas accepté... Ok, mais je peux y réfléchir au moins ?) et à bientôt (ou pas) pour une nouvelle découverte parmi nos plumes et plumeaux de PA.

Attention, ça peut vous arriver...

Enjoy !

Spilou