lundi 12 avril 2010

Pellicule Argentée


« Alors je me suis mis à pleurer, j’ai dit que ce n’était pas juste, et que je quitterais l’école, et qu’on me regretterait bien. »

Le Petit Nicolas, René Goscinny


Le Petit Nicolas

S’il n’était pas votre meilleur ami, Nicolas était forcément votre complice quand vous étiez enfant. Tout le monde peut se vanter d’avoir grandi avec lui… et ce, depuis 1959. Eh oui. Nicolas est immortel.

Cinquante ans ont passé, et Le Petit Nicolas ne s’est toujours pas démodé. Il est le livre culte que nos parents ont lu et que notre progéniture lira. Ils iront l’emprunter à la bibliothèque, ou vous supplieront de l’acheter après qu’on lui aura fait la lecture des Récrés du Petit Nicolas en colonie. Il sera séduit par ce langage qu’il connait si bien : le langage, le style et les mots d’un enfant comme lui, qui aime sa maman et son papa, qui n’a pas toujours de bonnes notes à l’école, et qui fait des bêtises avec ses copains drôlement chouettes.

Les papas de Nicolas sont bien connus pour s’appeler René Goscinny (Astérix, Lucky Luke et Iznogoud, rien que ça !) et Sempé (l’illustre dessinateur à qui on doit le portrait de Nicolas et ses copains). Ce qui est terrible, c’est que pour fêter les cinquante ans de Nicolas, Laurent Tirard a enfilé sa casquette de réalisateur et s’est lancé dans le tournage du film de l’œuvre, sous l’œil avisé de la fille de l’auteur.

Le 30 septembre 2009 sortait donc Le Petit Nicolas dans les cinémas, et avec lui 140 625 fans, petits et grands, quittant leur cocon pour aller suivre la vie du jeune héros. À la fin de l’année, ils étaient 5,46 millions à s’être déplacés dans le cinéma le plus proche…

Il faut dire que tout était alléchant dans cette adaptation. Les bandes-annonces, tout d’abord, qui présentaient soit la famille de Nicolas, soit sa bande de copains, ou bien encore les acteurs adultes (Kad Merad, Valérie Lemercier, François-Xavier Demaison…) habillés en écolier qui clament haut et fort qu’ils sont Nicolas… jusqu’à ce que Maxime Godart apparaisse et dise « Mais non, c’est moi, le Petit Nicolas ».

Il y avait de quoi faire le buzz. Et le film est, avouons-le, à la hauteur de toutes nos espérances. Il est vraiment très réjouissant de retrouver Alceste, Agnan, Clotaire, Joachim, Maixent, Rufus, Eudes, et Geoffroy. Pour encadrer cette bande aussi fidèle et attendrissante que dans l’œuvre, le Bouillon, le Directeur et la maîtresse sont bien entendu de la partie.

C’est dans ce monde que vit Nicolas. Aimé par ses parents, tout bascule le jour où ceux-ci se comportent différemment… Nicolas est persuadé que sa mère est enceinte et qu’elle va l’abandonner dans la forêt comme le Petit Poucet. Conseillé par ses copains, il va tout faire pour se faire aimer davantage et se rendre indispensable. Cependant, à force d’enchaîner maladresse sur maladresse, bêtise sur bêtise, il en vient à penser qu’il était là le premier et que celui qui doit disparaître… c’est le bébé.

Attendrissant, drôle, fidèle aux livres… tout est bon pour passer un excellent moment, soit à fondre devant la bouille de Nicolas et les caractères très variés de ses copains pendant quatre-vingt-dix minutes. Mention spéciale à Renan Luce qui interprète la chanson du générique, facétieuse et comique, On n’est pas à une bêtise près.

Nicolas trouve sa vie chouette, et pour rien au monde, il ne voudrait la changer.

Et nous non plus.



La ptite Clo

2 commentaires:

  1. Ce qu'il y a de bien, avec les articles de Clo, c'est qu'ils donnent invariablement envie de voir les films qu'elle présente ! C'est magique ^^

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