mardi 1 avril 2014

Les perles de PA


Perles du forum Plume d'Argent :

Parce que des plumes qui papotent ensemble sur un forum dédié à l'écriture, ça vaut souvent le détour, nous vous proposons un aperçu de ce que cela peut donner. Voici les petites perles que nous avons sélectionnées pour vous dans ce numéro...      

« C'est Joseph Campbell dans son livre Le Héros aux mille visage qui fait une belle démonstration du monomythe et du fait que quelque soit l'origine du récit mythologique, le héros d'une histoire suit toujours le même voyage. (…) Alors dans ce cas, comment faire original si, même inconsciemment, nous écrivons du monomythe ? Autant arrêter et se mettre au tricot ou tout autre activité plus utile... Seulement écrire ne se résume pas uniquement à éviter ou recycler les clichés, c'est tout un ensemble où se mélangent sa propre subjectivité, sa vision du monde, ses expériences, ses influences, ses petites marottes, ses tics de langage, etc. Et la force d'un bon auteur repose là : avec tous ces défauts et qualités, arriver à faire du neuf à partir de l'ancien ! »     
      
Par Julia E. Harrington (Clichés et lieux communs, Ven 26 Nov 2010)

     
« Mais je dois avouer que pour moi, le génie de Miyazaki, et la magnificence de ses œuvres, résident essentiellement dans son absence de paroles. Sans aucun mot, il arrive souvent que les messages de l'œuvre nous parviennent, à travers des métaphores, des symboles, une mise en scène. C'est à ce moment que le génie prend place. »     
      
Par Maeum (l’Autel des offrandes, 25 Oct 2013)     
      
 
« Après, j'irais pas jusqu'à dire non plus que c'est quelque chose de mal, que la publication en ligne nous pousse constamment à réécrire et que c'est un inconvénient... Parce qu'en fait, en y réfléchissant bien, personnellement si je publie sur internet c'est en ayant parfaitement conscience que ma première version contient des lacunes et je la montre aux autres en espérant qu'ils m'aident à cerner au maximum les faiblesses du texte, les incohérences et tout ce qui marche pas. »

Par Neila (La réécriture, 29 jan 2013)


« Il y en a des rigolotes comme... le 28 février, Journée Mondiale sans Facebook (ça va être difficile, les amis, trèèès difficile...)... journée mondiale du livre, du fromage, de la viande, de la courtoisie au volant (ça aussi, ça va être pas facile du tout), du pied ( ), de la lenteur, des gauchers, du blog, de la vue, de la poste, du lavage de mains, des paysanes, du psoriasis (ça, c'est pour moi, le 29 octobre), de la gentillesse, des prématurés, de la télévision, journée mondiale sans achats... »

Par la P'tite Clo (L'encycloPA, 06 fév 2011)



« Pourtant il y en a UN ! Un que je n'ai jamais pu oublier tellement il était mauvais ! Vous savez, comme un goût ignoble qui ne vous lâche pas même si vous vous rincez 20 fois la bouche ! C'était un téléfilm, portant le nom (déjà débile) de Lourde gueuse . Un film de science-fiction, je crois bien... mon dieu... alors ça, ça, pour du navet, c'était du navet. Je n'ai jamais pu l'oublier et je suis sûre que mon frère lui aussi s'en souvient encore. Nous étions encore gamins, mais c'était à ce point qu'on n'a jamais pu l'effacer de nos pauvres mémoires traumatisées. »
 

Par Syrène (Quel est votre plus grand navet cinématographique, le 10 jan 2014)
 



Citations d'auteurs du site Plume d'Argent :

Vous les avez lus, peut-être commentés, et sans doute vous-êtes vous dit au fil de vos réflexions que certains passages mériteraient d'être cités dans des conversations hors contexte, juste pour la beauté des mots et des phrases savamment agencées ? Retrouvez dans ce numéro quelques citations qui ont retenu notre attention ce mois-ci, et n'hésitez pas, pour les parutions futures, à nous transmettre vos propres suggestions ! Elles n'en seront que mieux appréciées ! 
     
« Dès lors, elle sut que son méfait demeurerait impuni – mieux encore, à jamais insoupçonné. Et en elle s’inversèrent alors, telles les grains d’un sablier, toutes les tensions qui, depuis l’acte quasi-involontaire de cacher le médaillon dans son habit, avait transformé son corps chétif en magma de troubles : l’affolement se mua en excitation, la culpabilité en fierté. Son cœur, toujours, résonnait dans sa gorge ; seulement, cette fois, il n’était plus l’attestation physique de son embarras mais le tambour, battant fier et dru, instrumentiste de son exaltation. Lorsqu’elle poussa la porte d’un mouvement assuré, elle sentit son bras trembler d’euphorie ; ses jambes, quant à elle, semblaient la porter sur un tapis de coton d’où surgirait à tout moment un tremplin duquel elle s’envolerait. Le pendentif à loquets, désormais, lui appartenait. »     
 
Par Line dans La Noirceur du Blanc sur Fictions Plume d'Argent     
 
      
« Alors que la brise nocturne leur caressait le visage, un silence gêné s’installa entre eux. Oubliant pour un temps leurs soucis, ils contemplèrent la toile noire d’encre du ciel sur laquelle scintillait une myriade d’étoiles : un spectacle merveilleux, un moment de quiétude bien particulier qui n’appartenait qu’à eux. À tel point que le simple fait de converser leur apparut superflu. Les lucioles continuaient leur ballet aquatique sous la clarté changeante de la lune qui flirtait désormais avec les cimes mouvantes. Maintenant que la colère d’Eryne était retombée, elle ne savait plus très bien pourquoi elle s’était énervée de la sorte. Peu importait, elle n’aurait qu’à présenter ses excuses à Momo en revenant.     
Décidément, les étoiles sont les mêmes partout, pensa-t-elle. »     
      
Par Shaoran dans Les Cinq Terres Oubliées - Tome 1 sur Fictions Plume d'Argent     
      
 
« Lui aussi m’observe attentivement. Dans ses yeux défilent tout un tas d’émotions, trop embrouillées pour que je puisse les décrypter, trop intenses pour que je puisse ne serait-ce que les comprendre. Ce que je sais, c’est que ce face-à-face a duré tellement éternellement qu’il n’est toujours pas fini. Mais au bout d’un moment, l’éternité, c’est long, et le blanc, c’est froid, alors je frissonne, et l’éternité devient floue. Il déploie le bras vers le rien qui nous entoure et tire dessus. Il en extrait une large pièce de tissu blanc qu’il fait voler au-dessus de ma tête, et dans lequel je me glisse sans trop comprendre comment ni pourquoi. »     
      
Par Eryblack dans Un Rêve sur Fictions Plume d'Argent     
      

« Ce sera pareil ailleurs. T'iras jamais assez loin. Jamais assez vite.

Cette abrupte vérité, ce n'était pas son bon-sens qui la lui susurrait. C'était une voix, indescriptible puisqu'imaginaire, terriblement réelle pourtant, qui traversait les étendues de ses réflexions mouvementées pour la harponner. Et Mara s'effondra. (…) Elle n'avait nulle part où aller, nulle part où se réfugier pour lui échapper. Elle ne pourrait tromper son âme indésirable, s'éveiller quand il serait endormi en espérant sortir du lit sans lui. Elle ne pourrait claquer aucune porte pour les séparer ni fermer les yeux pour ne plus le voir. Car lorsque Mara baissait les paupières, ne s'imprimaient contre le noir de sa peau striée de rosaces psychédéliques que les deux intenses prunelles de ce criminel, qui lui renvoyait son regard sur un air de défi.

Paraît qu'on s'y fait. »     
      
Par Hadana dans Porteurs (version 2) sur Fictions Plume d'Argent     
      
 
« — Marina, souffla Taylor, la sortant de sa contemplation du noir. Je crois que je le vois, il est à quelques pas.     
Il avait délaissé la table pour soulever le rideau d'une étroite fenêtre. Mr Falseflower était aussi animé qu'un enfant surprenant le Père Noël en tournée, ses yeux luisant derrière le faible reflet de la lune sur les carreaux. La jeune femme nota intérieurement qu'il y en avait au moins un à qui ce manège des horreurs plaisait.     
— Déjà là ? Arrêtez de le fixer comme ça, cachez-vous !     
— Oh Marina, ne soyez pas désagréable. Vous ne trouvez vraiment pas cela excitant ?     
— On voit que c'est pas vous qui devez vous en charger toutes les nuits.     
— Moi, tuer quelqu'un ? Ça jamais ! s'indignait-il en cherchant sa camarade dans la pénombre.     
— Il est déjà mort, Taylor. Je me demande comment vous faisiez les premiers jours, lorsque je n'étais pas là. »     
      
Par Beuldesbois dans Fiesta sous les Mottes sur Fictions Plume d'Argent 

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