Perles du forum Plume d'Argent :
Parce
que des plumes qui papotent ensemble sur un forum dédié à l'écriture,
ça vaut souvent le détour, nous vous proposons un aperçu de ce que cela
peut donner. Voici les petites perles que nous avons sélectionnées pour
vous dans ce numéro...
« Du coup, ben, j'ai
pas de rituel. Enfin, sauf si on exclut les espèce de tapotages bizarres
qui donnent des "gfgfgfgfgfgfgflqlqvjebvkzbvkjdbe" sur quelques lignes,
que je finis par effacer. Sans oublier l'espèce de maniaquerie qui me
pousse à soigner la mise en page même avant d'avoir une histoire qui
tienne la route. Bon ok ça c'est pas des vrais rituels. Parfois
je mets de la musique, mais c'est seulement quand elle correspond pile
avec l'ambiance que je me fais du roman, et surtout pas de paroles en
français, ça me déconcentre totalement. En général je préfère le
silence. »
Eryblack : sur le topic "Rituels, usages et/ou nécessité" Lun 23 Sep 2013
« CET, lundi : Raaaaah, ce jeu !
CET, mardi : Ce jeu, il me gonfle grave.
CET, mercredi : Ah mais c'est pas possible, là, je ne DEVAIS pas perdre !
CET, jeudi : Ce jeu m'énerve, ce jeu m'énerve, ce jeu m'énerve.
CET, vendredi : J’ARRÊTE CE **** DE JEU DE **** ! JE N'Y JOUERAI PLUS JAMAIS !
Samedi, CET se met devant l'ordinateur pour lancer le jeu.
Cricri : Tu ne disais pas que tu n'y jouerai plus jamais ?
CET, dans un grommellement : Je n'y jouerai plus jamais, HIER. »
Cristal : sur le topic "CET et Cricri" Sam 2 Mars 2013
« Moi, je suis Andrew Torvucci. Votre pire cauchemar. Et oui. Il boit. Il mange gras. Et pire encore : il est mal rasé. Behold the Torvucci, nightmare of them all ! »
Torvucci : sur le topic de présentation : Torvucci Dim 29 Sep 2013
« Si la volonté y est, c'est le principal, Ery. Et puis, la grenouille
est très contente que tu aies aimé son délire à base de batraciens à
trois pattes. »
Sej : sur son journal de bord, "L'antre des Champidents" 2 déc 2013
« J'aurais tendance à te dire (parce que je suis une vilaine
hérétique)... écris ce que tu aimes, sans trop te prendre la tête avec
ce qui est un cliché ou pas, ce qui est original ou pas. Si tu le fais
avec passion, ça passera toujours ! »
Beatrix : sur le journal de bord de Jowie "The Jowie-Journal"
Citations d'auteurs du site Plume d'Argent :
Vous les avez lus, peut-être commentés, et sans doute vous-êtes vous
dit au fil de vos réflexions que certains passages mériteraient d'être
cités dans des conversations hors contexte, juste pour la beauté des
mots et des phrases savamment agencées ? Retrouvez dans ce numéro
quelques citations qui ont retenu notre attention ce mois-ci, et
n'hésitez pas, pour les parutions futures, à nous transmettre vos
propres suggestions ! Elles n'en seront que mieux appréciées !
« Peu après, un concert de quatre voix s’engage sur des trémolos
parfois en accord, souvent discordants. Chacun prie la divinité qui lui
semble la plus adéquate, tous sont unis dans leur désir d’attirer la
clémence céleste. Les minutes s’écoulent. Les prières s’intensifient.
Les mages de Péra tombent dans l’extase, les yeux exorbités sur des
réalités supérieures, selon les pratiques de leur temple. Atalas se
frappe la poitrine, s’arrache les cheveux pour apitoyer Varbog. Gram se
dandine sans arrêt, invoque Helinduska et Tribog, ainsi que le reste du
Panthéon. »
Aylaine dans La Légende de Losain
« Je ne trainai pas sur la toile. Je commençais à avoir mal aux yeux.
Je déposai mon casque sur son support et me passai le visage sous l'eau
fraiche. Il n'y avait pas qu'aux yeux que j'avais mal. Mon corps tout
entier se plaignait. J'examinai mes bras, mes coudes et mes genoux.
Rien. Pas un bleu, pas une trace, pourtant le roulé-boulé avec Eo
n'avait pas été une partie de plaisir. Je me regardai dans le miroir de
la salle de bain, inquiète. Quelles pouvaient bien être les conséquences
de mes souffrances physiques d'ALE dans la réalité ? Ils avaient trouvé
le moyen de me faire croire que j'avais mal. N'étaient-ils pas en train
de manipuler mon cerveau ? Cette question existentielle resta en
suspens, j'avais trop besoin de dormir. J'en discuterais avec Eo. »
Sophinette dans ALE (Alternative Life of Experience)
« Elle n'était pas prisonnière. L'ennemi à forme masculine l'avait
lâchée d'étonnement dès ses premières paroles. Mais Ayleen entendait
bien leur faire comprendre qu'elle ne les craignait pas, malgré toutes
les horreurs qu'on leur attribuait. Elle avait l'intention de rentrer
chez elle et rien ne saurait l'en empêcher. Des parasites de leur
espèce, il fallait savoir être durs avec eux afin de les mater. Si l'on
se montrait suffisamment impressionnant, fort, ils devraient se montrer
dociles. Et effectivement, les yeux de la gamine semblaient à présent
montrer du respect, en même temps qu'une indicible tristesse qui laissa
la jeune femme totalement indifférente. Toutefois, on ne pouvait pas en
dire autant des prunelles bleu-gris du garçon : une fois la surprise
passée, il parut tout d'abord agacé de s'être fait traiter de cette
manière puis, étrangement, sembla se mettre à réfléchir. »
Slyth dans Une vie de Château
« Framke ne le savait que trop, mais elle refusait de l'entendre. Elle
se blottit contre lui, essayant de ressentir chaque parcelle de sa
présence, la chaleur de son corps, les os qui pointaient à travers la
chair vieillissante et les haillons, l'odeur douceâtre qui émanait de
lui et qui témoignait de sa difficulté croissante à se maintenir propre,
mais qu'elle ne pouvait trouver désagréable parce que c'était aussi un
peu de lui-même. Le bras maigre encerclait ses épaules, avec un reste de
vigueur qu'il puisait dans le brasillement de sa tendresse. Au-dessus
d'eux, une nuée passa, obscurcissant la tache de soleil qui baignait la
terrasse. La fraîcheur soudaine lança un frisson dans la carcasse de
Fridrik. »
Beatrix dans L'Héritage de l'Exploreur
« Le retour sur Anörre fut brutal et douloureux. Partie humaine, Sierra
retomba dans l’herbe sous la forme d’une boule de fourrure confuse.
Désorientée, elle choisit avant toute chose de mettre de côté l’énoncé
du Choix. L’heure n’était pas aux devinettes et elle constata qu’une
légère pression enserrait encore son corps tout entier. Lorsqu’elle se
redressa, son poids fut accueilli non pas par deux jambes, mais par
quatre pattes massives. Puis elle porta une attention toute particulière
à sa colonne vertébrale, interminable, surmontée d’une queue qui lui
semblait finalement aussi gênante que sa robe précédente. Celle-ci avait
par ailleurs été avalée par une abondante fourrure d’ébène. Sa vision
nocturne flambant neuve lui offrait un panel de couleurs chaudes qu’elle
n’aurait jamais pu rêver voir sous forme humaine. Son ouïe était
devenue si précise qu’elle sentit ses oreilles se redresser au moindre
son. »
Sierra dans Ulfur
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