samedi 1 juin 2013

Dessine-moi une Plume

Pour cette fois, aucune librairie ne décidera du thème de cet article. Puisque le portrait d'auteur met en lumière Samantha Bailly, il m'a semblé obligatoire de présenter l'artiste qui a fait la couverture de son roman.

Alors qui est-ce ? Tiens, je connais ce nom, même s'il est étonnant de le trouver ici plutôt que sur un manga. D'ailleurs, elle est lyonnaise cette artiste, il va donc être possible d'avoir les informations à la source !

Bonjour Miya et merci de répondre aux lecteurs du PAen !


 

Miya, quel parcours t'a permis d'arriver jusqu'à ce métier dont tant de jeunes rêvent ?
 

Mon parcours est assez simple. J'ai fait toute ma scolarité à Angers où j'ai décroché un bac Scientifique. Ensuite, je suis partie étudier les arts à Émile Cohl, une école privée de Lyon. Quatre années pour apprendre toutes les techniques du dessin : modèle vivant, peinture, perspective... J'en passe et des meilleures ! Actuellement, j'ai un diplôme d'illustrateur infographiste, et je vis à Lyon en tant que illustratrice freelance et mangaka.


Comment en es-tu arrivée à illustrer "La Langue du Silence" de Samantha Bailly ?

Nous nous connaissons depuis plusieurs années par le biais du monde associatif. Alors que toutes deux n'étions pas encore éditées, nous avons eu le coup de cœur pour nos travaux respectifs. Bien sûr, à l'époque, ce n'était qu'amateur, mais nous avons toujours gardé l'envie de collaborer. Lorsqu'elle a su qu'elle allait être éditée, elle m'a tout naturellement demandé de faire la couverture de son roman ! Je suis très admirative de son travail et de son enthousiasme communicatif.


Lors d'un tel travail, comment procèdes-tu ?

Lorsque je fais une couverture pour un autre auteur, j'essaye avant tout de transmettre une ambiance générale qui reflète celle de l’œuvre. Cela peut être par les couleurs chaudes ou froides, l'attitude des personnages ou par un contexte particulier. Ce que je cherche, c'est à créer un sentiment ou à attiser la curiosité du lecteur qui découvre le roman sur l'étalage. 


En général, je propose plusieurs roughs (croquis) à l'auteur et à son éditeur, afin qu'ils se concertent et choisissent celle qui leur semble le mieux correspondre à leurs attentes. Ensuite, je commence la couleur, la plupart du temps sur ordinateur (photoshop), car c'est bien plus pratique à modifier s'il y a des retouches à faire ou des améliorations à apporter. Le travail se fait en général en aller-retour avec l'éditeur jusqu'à ce que chacun soit satisfait.  



Ta passion première est le manga. C'est assez rare pour une disciple d'Émile Cohl. 


BD ou manga, pour moi c'est pareil. C'est une manière de raconter une histoire en bulles et en cases. C'est juste la forme qui change. Le manga, c'est une forme d'expression que j'ai toujours aimé, et ceci depuis que j'ai eu mon premier manga papier dans les mains.
Faire une formation classique m'a beaucoup apporté. Le manga n'est que le style, il n'en reste pas moins qu'il faut connaitre l'anatomie, le dessin d'objet, de paysages, le graphisme etc. Je suis très contente d'avoir aujourd'hui ces "armes" pour pouvoir répondre à différents projets, que ce soit un manga ou autre. Il est toujours bon d'avoir plusieurs cordes à son arc !
 


Qu'est ce qui te plait tant, graphiquement, dans ce monde ?

J'aime l'esthétisme du noir et blanc ainsi que le nombre de pages d'un manga qui permettent d'étendre vraiment le sujet. Ce qui m'a touché lorsque j'étais adolescente par rapport à la BD, c'est que le manga abordait des thèmes féminins où l'on pouvait être dans les pensées et les sentiments du personnage principal.
 


 

Je vous invite donc à aller fouiller aussi bien son blog que son site internet.

Votre dévouée
 

Saïph

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