jeudi 1 mars 2012

Chroniques d'un Chaton Garou

Che (Guevara) moi !(1)

Après s'être servi de moi comme d'un vulgaire renne, le Père Noël n'a même pas eu la décence de me ramener chez moi. Non, non. Ce tyran, ce père idéologique du Dictateur H. m'a juste largué sans autre forme de procès à la fin de sa tournée. Pouf, le Chaton ! On le laisse et on s'enfuit le plus rapidement possible. Voilà comment je me suis retrouvée au Japon. Certes, ça aurait pu être pire. Ils connaissent le poisson là-bas et ils en abusent assez pour que mes papilles délicates survivent sans le Nesquik et la bonne pâtée préparée par môman Cricri. Mais voilà, ça manque de panier, de coussins et de gratouilles derrière les oreilles.

Alors que je noyais mon désespoir dans les makis et que j’entretenais mon désir de vengeance envers le Dictateur H dans les sashimis, un Sushi essaya de se faire la malle de mon assiette. Un instant, je pensai avoir légèrement abusé de poisson pas frais, et je décidai de régler le problème en montrant au fuyard le chemin de mon estomac en gobage express(2). Mais le Sushi se rebella et commença à parler. S’ensuivit une longue conversation pas très intéressante sur le pourquoi du comment je ne devais pas le manger. Ça ne m’avait pas vraiment convaincu. Mais alors que j’allais appliquer la sentence de peine de mort par digestion, je levai les yeux et remarquai un détail subtil qui aurait échappé à beaucoup.

Il n’y avait plus personne dans le restaurant.

Visiblement, les Sushis parlants faisaient fuir les gens(3). Une idée germa dans mon esprit. Si un Sushi parlant pouvait m’aider à obtenir un repas gratuit, il pouvait aussi m’aider à retourner chez moi et à me venger enfin de l’affreux Dictateur H. De manière assez surprenante - je n’y croyais guère au début - le Sushi en sursis m’aida bel et bien à rentrer au bercail. On parle de pistolets, de bombes et d'autres objets pointus et explosifs pour détourner un avion ; pour moi, un Sushi parlant a suffi à détourner la Cloche de Pâques de sa tournée pour me déposer chez moi. D’ailleurs, il n’était pas mauvais le Lapin de Pâques. Dommage qu’on n'ait plus de chocolats ensuite, mais je ne ferai pas l’erreur du Père Noël deux fois de suite, foie de moi !(4)

Me voilà donc prête à passer à l’attaque avec mon Sushi parlant. Je pris le chemin de la citadelle du démon, m’introduisis dedans grâce à ma souplesse et à mon agilité de Chaton et me retrouvai pour une lutte épique dans la plus haute tour du château sombre. Un malheureux éternuement du mal incarné suffit pour que mon Sushi parlant se transforme... en être humain ! Encore loupé. Et me revoilà au poteau.

Cette histoire aura quand même eu un point positif. Le Sushi, renommé par lui-même Shaoran après cette aventure, croit toujours que c’est à moi qu’il doit sa vie humaine et il a donc décidé de devenir mon apprenti. Comme quoi, une dignité de perdue et un élève de trouvé. Même si l’élève était plus utile et efficace en Sushi. Et surtout plus appétissant.

Flammy


(1)L'un de mes premiers étudiants en dominatatation du monde.
(2)Qui est gratuit ! Je suis généreuse, hein ?
(3)Et non pas les fous qui parlent avec, qu’est-ce que vous croyez ?
(4)Je préfèrerais nettement le garder, il paraît que ça sert. Donc pas de défi, hein ?

2 commentaires:

  1. rah c'est malin, maintenant j'ai faim !
    bravo, Chaton, tu as réussi.
    J'ai ri, tu m'as évadée (de la cave), j'ai voyagé grâce à toi.
    Merci pour cette bonne tranche de sushi parlant.
    J'ai adoré.

    Chétai 'raiment délichieu !!!

    Vef'

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  2. C'est toujours aussi drôle

    Merci pour ce bon moment ^^


    Saïph

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