Très très très très cher moi(1),
Après Kalten, il me faut à nouveau évoquer quelque chose de très douloureux. Le poteau(2). Parce que, bien entendu, l'ignoble Dictateur H. ne se contente pas de tenter de m'anéantir une fois ou d'envoyer ses sbires faire disparaître mes compagnons. Non non non, cela serait beaucoup trop gentil et doux pour le miel ultra-urticant que nous connaissons bien. Mais puisqu'elle restait sous le couvert de pseudo-excuses, il lui en fallait une pour poursuivre ses plans démoniaques d'acharnement contre ma pauvre personne. Et cette excuse-là finit par se présenter, encore plus fourbe que la précédente. Et oui, tout est toujours possible sur PA.
Un jour, alors que môman Julia était partie vaillamment gagner de l'argent, de manière plus ou moins illégalement, pour acheter du Nesquik et de la pâté pour chat en grande quantité, le drame se produisit. Môman Cricri me traîna derrière elle malgré mes protestations pour aller prendre le chocolat chaud chez le Dictateur H., puisque tout le Nesquik avait mystérieusement déserté notre cher petit foyer. Naturellement, le sadique pot de miel n'était pas là, terrorisant sûrement quelque part de pauvres âmes, mais cela n'empêcha pas môman Cricri de rentrer. Sa vie était en jeu après tout. Sauf que la panique a eu raison de moi et j'ai fait un malaise. Môman Cricri, avec tout le calme et la maîtrise qu'on lui connait, alla hurler dans la rue pour qu'on amène les pompes funèbres.
Pendant ce temps, je me battais de toutes mes forces pour rejoindre un coussin, histoire d'agoniser sur une surface un peu plus confortable que la moquette. J'affirme encore et toujours que, malgré toutes mes souffrances, j'ai fait très attention à ne pas abîmer ce coussin(3) et j'ai lutté pour ne pas sortir mes griffes ! Mais le Dictateurs H., une fois rentrée à cause des plaintes de môman Cricri, ne l'a pas entendu de cette manière et m'a honteusement punie(4).
Et voilà comment je me suis retrouvée pour la première fois attachée au poteau(2), au fond du jardin. Seul problème : l'ignoble pot de miel n'avait pas pensé qu'il punissait môman Cricri autant que moi, puisque dès que mes miaulements déchirants retentissaient, elle se sentait obligée de venir me tenir chaud, me protéger de la pluie et des bêtes sauvages. Le dictateur H. a donc délocalisé mon poteau(2) de plus en plus loin, espérant que ma môman finirait pas abandonner. C'est ainsi que je me suis retrouvée en Alaska. Et ma môman indigne ne m'a même pas suivie, une honte !
Voilà donc la vérité sur le poteau(2), cette arme de torture utilisée contre moi sous un prétexte fallacieux. Donc, si un jour vous croisez un pauvre chaton attaché à un poteau(2), n'oubliez pas de le détacher, de lui donner à manger, une petite laine et une grenade ou deux au cas où. Pensez à Greenpeace, ils ne feraient certainement pas moins.
Flammy
(1) Bah oui, je ne suis pas de la camelote de premier prix ! Je suis un Chaton-Garou de qualité !
(2) Roulement de tonnerre.
(3) Pourtant, j'aurais dû, ça aurait rendu service au Dictateur H. ! Quoique... c'est peut-être pour ça que j'ai rien fait.
(4) Il paraît que se servir de ses griffes pour se traîner par terre à travers la maison et rejoindre le canapé n'était pas une bonne idée pour la moquette, retrouvée massacrée. Une honte comme excuse je vous dis !
J'adore tes récits. Celui-ci m'a bien fait rire ^^.
RépondreSupprimerNascana
Mais on dirait bien la génèse du poteau en Alaska et de son chaton-garou !
RépondreSupprimertes histoires sont vraiment tordantes, Flammy ! lol
Biz Vef'