Coucou les plumes,
Pour
ce nouveau numéro du Paen, je vous ai déniché une perle rare. Loin de
moi l’idée de faire de l’ombre à nos auteurs réalistes, mais soyons
honnête, notre vivier d’auteurs de SFFF est bien plus étendu : c’est la
raison pour laquelle j’ai choisi de mettre à l’honneur les Editions
Mnémos. Spécialiste de la publication des auteurs de fantasy, ils ont
fait le choix de miser sur une nouvelle génération d’auteurs FRANÇAIS. Comment résister à la tentation d’aller leur poser quelques questions
auxquelles ils ont eu l’amabilité de répondre :
1/ Comment sont nées les Éditions Mnémos ?
•
Mnémos est née d’une structure déjà existante et qui publiait des jeux
de rôle. Plusieurs auteurs qui écrivaient alors des scénarios ou des
descriptions d’univers ont ressenti le besoin d’aller plus loin et de
s’exprimer par le roman.
2/ Pourquoi avoir choisi une ligne éditoriale centrée sur les auteurs français de Fantasy ?
•
Cela s’est fait naturellement avec les auteurs qui ont commencé à
publier chez Mnémos et le fait de pouvoir proposer de bons textes dans
notre culture de référence, dans notre langue ne nous a jamais quitté.
3/ Quelles difficultés rencontrez-vous le plus souvent en tant qu’éditeur ?
•
De pouvoir proposer des textes qui nous plaisent mais qui ne
rencontrent pas toujours leur public. D’où un certain dosage à avoir
entre le coup de cœur marginal et des textes plus accessibles à tous
mais parfois moins originaux.
4/ Qu’attendez-vous d’un manuscrit lorsqu’il vous parvient ? Quelles sont vos exigences ?
•
Nous en recevons beaucoup, et nous attendons le manuscrit que l’on
commence et que l’on ne lâche plus, bien écrit, avec une histoire, des
bons personnages…
5 / En
moyenne, combien de manuscrits recevez-vous chaque mois ? Comment se
déroule la sélection ? Quelle est la réaction des auteurs lorsque vous
leur répondez ?
• Nous recevons plus de 100 manuscrits par
mois. La sélection passe déjà par la lecture de la présentation de
l’auteur et du résumé. 80 % ne vont pas plus loin que cette première
étape. Soit ils ne correspondent pas à notre ligne éditoriale (trop
jeunes ou polar ou autre…), soit parce qu’ils ne suscitent pas de
véritable intérêt par rapport à ce que nous recherchons. Ensuite, ceux
que l’on garde partent en lecture pour un avis détaillé. Si l’avis est
bon, le manuscrit est lu par l’un de nos quatre éditeurs.
• Nous
avons peu de retour des auteurs quand nous leur répondons surtout que
nous ne pouvons tout lire et qu’ils attendent parfois des conseils, mais
notre structure ne nous permet pas de lire 1000 manuscrits par an…
6/ Une fois le manuscrit accepté, que se passe-t-il ?
•
C’est le vrai point de départ de la collaboration auteur / éditeur.
C’est un travail du texte complet, des phases de réécriture, de coupe,
d’améliorations, d’échanges au service du texte. Cette étape est plus ou
moins longue en fonction de chaque titre et de chaque auteur et du
temps qu’il peut y consacrer. Puis il y a tout « l’habillage » du livre,
la couverture, la quatrième…
Et enfin, toute la phase « marketing », préparation de la promotion du livre, interview de l’auteur, annonce de la sortie…
7/ Comment est rémunéré un auteur que vous éditez ?
• Par une avance sur droit et un pourcentage sur le prix public HT.
8/
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes auteurs qui souhaitent tenter
leur chance auprès des maisons d’édition ? Quels sont les pièges à
éviter ?
• Faire déjà lire à son entourage, et au-delà,
avoir des conseils, savoir où l’on se situe dans la production actuelle,
qu’est-ce que votre livre apporte de plus.
• Les pièges : ne pas se
précipiter. Nous voyons beaucoup d’auteurs qui ont voulu absolument être
publié et qui se retrouvent à faire leur maquette, leur couverture et à
ne pas avoir de corrections sur le texte, ni de diffusion et de
promotion ensuite. Ils reviennent alors en cherchant un « vrai »
éditeur, mais quand le livre part dans le circuit, il est
presqu’impossible de le rattraper après.
9/
Sur votre site on peut voir que vous vous associez à deux autres
éditeurs des littératures de l’imaginaire pour augmenter votre
visibilité. Envisagez-vous dans ce contexte d’organiser des appels à
texte ou même un concours de jeunes auteurs ?
• Non, ce n’est pas à l’ordre du jour actuellement. Nous avons déjà tous les trois nos plannings bien remplis.
Et
voilà Plumettes et Plumeaux, c’est tout pour cette interview. Sur ces
bonnes paroles, il est déjà l’heure de nous quitter. Remercions donc
chaleureusement l’équipe des éditions Mnémos pour leur participation, et
je vous invite à aller faire un tour sur leur site internet. A bientôt pour un nouveau Paroles de Pros.
C’était Shao déjà en quête d’interviews inédites.
Shaoran
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