C’est malheureux à avouer, mais tous les éditeurs sont en vacances. Eh bah oui, quand on est éditeur, on finit toujours par ne plus voir en peinture les trois tonnes de manuscrits entassés sur son bureau et par courir vers le premier avion en direction de Bora Bora. Dieu merci, je ne recherche pas que des éditeurs (Quoi ?! Pour qu’on me donne un coup de balai dans l’arrière-train tout ça parce que je leur ai caché le soleil avec mes petites ailes pendant leur séance de bronzage ? Non, même pas en rêve je prends le risque !).
En tout cas, il est des Pros qui ne prennent pas toujours de vacances (ou alors très peu, hein, faut pas pousser Flammy dans les orties quand même), et qui veillent au grain tous les jours sur leur trésor bien-aimé. Pour ce numéro spécial rentrée, c’est le Grand-Manitou de PA qui a bien voulu m’ouvrir le capuchon de son pot de miel. Eh oui, plus de quatre ans ont passé depuis la mise en ligne de la Plume d’argent, et vous n’avez pas idée de l’envergure du projet avant même sa création. Heureusement, notre bienfaitrice (puisse-t-elle vivre pour toujours) nous livre tous les dessous d’un site communautaire.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle sait de quoi elle parle, Honey.
Chère Honey, nous te devons notre bien-aimée Plume d'Argent. Les grimoires disent que l'initiative de créer la PA que nous connaissons aujourd'hui t'es venue de ton expérience avec l'écriture sur des sites littéraires. Pourquoi as-tu voulu insister sur l'effet communautaire dès la création du site ?
J’ai toujours éprouvé une certaine frustration vis-à-vis des autres sites littéraires. Je trouvais que les membres manquaient de tact et de sensibilité dans leurs commentaires, que les modérateurs s’adressaient aux membres de façon agressive, sans tenir compte de la personne derrière l’écran. Il y avait une combativité ambiante que je tolérais très mal. J’ai donc fondé PA sur ce désir d’en faire une communauté où les gens se respectent, où l’agressivité n’a pas sa place et où tout le monde est conscient que derrière l’écran, il y a de vraies personnes. Des personnes qui prennent le temps d’écrire, de lire, de commenter et de répondre aux commentaires. Bref, un principe d’échanges basé sur le respect mutuel.
Un projet comme PA n'a probablement pas été facile à monter. Combien de temps t'a-t-il fallu au juste pour créer et mettre en place le site internet ?
Ah, je me souviens d’avoir perdu quelques plumes dans cette mise en place. Le script de base était en anglais. Il m’a donc fallu traduire le tout. Je dirais que cela a pris un bon deux mois pour le rendre fonctionnel. Ensuite, il a fallu faire connaitre PA. Ce qui a pris une bonne année.
Entre Fictions Plume d'Argent, le Fofo et le PAen, il y a de quoi devenir un chaton-garou ! Quelles sont les difficultés que rencontre un Grand Manitou comme toi au quotidien ?
Je dirais que mon défi, c’est la gestion de toutes les questions. Celles des modos, des membres, des journalistes de PA, des partenaires, etc…
PA grandit vite. Avec une moyenne de cent nouvelles plumes inscrites par an, ne serais-tu pas un poil effrayée par ce succès ?
Oui et non. Parfois, je me demande ce que sera PA dans quelques années. Si j’arriverai à gérer. Mais au final, j’évite de me mettre de la pression. Avant tout, PA doit rester une source de satisfaction. Et pour pallier mon manque de temps, je crée des groupes qui sont capables de prendre en charge certains aspects de PA. Comme les modératrices et les animateurs. Je dois dire aussi que j’ai une bonne équipe qui m’accompagne depuis les débuts de PA. Sunny a été une des premières inscrites, ainsi que Clochette. Quant à Cricri, ça fait déjà un bon moment qu’elle est avec nous, et Danette étant très dégourdie, elle apprend et réagit vite. Il y a donc une bonne dynamique entre nous. Finalement, j’ai pas mal d’aide et des plumes très engagées qui ne manquent pas d’énergie. Tout ne repose pas sur mes épaules et ça me permet de croire qu’on va y arriver.
As-tu de nouveaux projets pour PA ?
Toujours ! Pour l’instant, la mise en place de l’équipe d’animation est un grand projet. Je me concentre là-dessus.
Et que répondrais-tu à la rumeur sur les Éditions Plume d'Argent ?
Je dirais que nous serions assez fous pour le faire. Qui sait, peut-être un jour…
Quels conseils donnerais-tu aux Plumes qui souhaiteraient monter leur propre projet, littéraire ou de toute autre nature ?
Je pense que le pire ennemi d’un projet, c’est le temps. Au début, on est tellement motivé. Ensuite, les difficultés peuvent survenir et l’abattement aussi. Mais moi je dis qu’il faut garder le cap tout simplement. Éviter de regarder toute la montagne et avancer un pas à la fois. Puis, un jour on se retourne et on contemple tout le chemin parcouru avec stupéfaction. Et quand une chose ne marche pas, on réessaye différemment. Sans dramatiser. L’important, c’est aussi de trouver des sources de bonheur un peu partout dans sa vie. Amis, famille, étude, amoureux, plaisirs gourmands, les délires de PA, bref, toutes les petites choses qui peuvent nous aider à tenir le coup.
L'interview touche à sa fin ! Mais avant que je m'en aille, j'ai une dernière petite question... Entre nous, tu peux tout me dire... Pas trop difficile de supporter Flammy ?
Je pense que le plus difficile à supporter avec Flammy, ce sont tous ses MP d’amour qu’elle me fait parvenir en secret. Ses déclarations enflammées finissent par être un peu envahissantes. Elle veut tellement devenir mon chat de compagnie… Or, elle refuse d’aller chez le véto pour se faire limer les griffes. Moi j’ai un canapé tout neuf, je ne peux pas me permettre d’avoir un Garou qui a des rasoirs à la place des pattes. C’est difficile à accepter pour elle. Mais j’ai bon espoir que nous trouverons une solution. Pour l’instant, l’Alaska fait parfaitement l’affaire.
Et voilà. J’étais sûre que vous ne saviez même pas la Vérité sur Flammy (il faut toujours écouter la version de la victime du Chaton-Garou, toujours… Car Flammy exerce ce qu’on appelle « le culte de la personnalité », souvent utilisé par les plus grands dictateurs de ce monde, ce qui fait que les Plumes l’adulent sans trop savoir pourquoi).
Plus sérieusement, je profite de la fin de cet article pour remercier Honey, non seulement pour le temps qu’elle m’a accordé, mais aussi au nom de toutes les Plumes de PA, pour tout le travail qu’elle a accompli. C’est grâce à elle que nous nous sommes retrouvées ensemble sur cette communauté que l’on aime tant, et que l’on a pu découvrir des auteurs aussi extraordinaires qui font désormais notre quotidien.
Honey, we love you.
La ptite Clo
Je me suis aperçue, en lisant cette interview, à quel point j'ai encore plein de choses à apprendre de toi, pot de miel suprême *o* Tu dégages une telle conviction, tu véhicules des valeurs si chevaleresques, tu donnes tellement d'élan à tes rêves, tu t'investis à fond pour nous !
RépondreSupprimerHoney, we love you.
Je ne m'y attendais pas, mais c'est vraiment une bonne idée cette interview de Honey. ;)
RépondreSupprimerOwiiiii, les Editions de la Plume d'Argent, le rêve !!!!!!!!!!
RépondreSupprimerQui aura l'audace de créer ça, un jour ?
Merci, Clochette, pour ces révélations ô combien passionnantes sur la genèse du site et de sa créatrice. Merci aussi à notre éminent Pot de Miel pour ce qu'elle a fait et fera encore pour développer une relation cordiale entre gens des mots.
Chaton est un tantinet mytho et mégalo mais c'est pour ça qu'on l'aime. S'il ronronnait sur le canapé d'Honey, les griffes bien limées, remarquez que ce serait beaucoup moins drôle. Non ?
Vraiment une bonne idée. Cela nous permet d'en savoir plus sur PA et sa créatrice. Merci d'avoir créer PA.
RépondreSupprimerQuand j'aurais investi dans les actions de Malabar et que j'aurais un building à New York rien que pour moi, je les financerai les Editions Plume D'Argent.
RépondreSupprimerMerci Reb, je savais qu'on pouvait compter sur toi. :p
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