jeudi 14 août 2014
Éditorial
Bienvenue pour ce numéro spécial de l’été ! En effet, après une petite pause vacances, les plumes-porters ont décidé d’intégrer dans ce PAen régional la grande rencontre « In Real Life » qui s’est tenue chez Vefree début août. Vous retrouverez donc, en plus de vos rubriques habituelles, un compte-rendu en bonne et due forme. Quoique… bonne et due forme... on vous laissera juges. Merci à Diogene et à Sierra pour leur contribution !
Pour cette formule régionale du 15 août 2014, vous trouverez au programme :
- Annonce PaNo : venez encourager les marathoniens !
- Plume et astuce : Cristal s’interroge sur ce qui rend un personnage attachant.
- Nos Imagineurs : l’interview à cœur ouvert de Sierra par Slyth.
- Les perles de PA : les textes de Plume d'Argent regorgent de pépites.
- La galerie des plumes : les bannières improbables du PaNo.
- Spécial IRL : Diogene, Shaoran et Cristal racontent la rencontre, surréalisme garanti.
>> Une version PDF du PAen est téléchargeable ici ! Vous y trouverez des contenus bonus, alors pourquoi vous en priver ?
Astuce : Faite un peu défiler la page qui s'affiche et cliquez sur
Toute l’équipe vous souhaite une bonne lecture !
Cristal et Saïph, rédactrices en chef
mercredi 13 août 2014
Annonce spéciale PaNo
Pour la deuxième fois, plusieurs auteurs de Plume d’Argent se lancent
dans un grand marathon d’écriture, du 9 août au 7 septembre. Dérivé du
NaNoWriMo (National Novel Writing Month), le PaNo de cet été rassemble
six équipes : 31 marathoniens au total. Objectif en vue ? Écrire 50 000
mots en un mois. Histoire de pimenter la sauce et décupler l’émulation,
le PaNo se fait en partenariat avec In Media Res,
Communauté Littéraire d'Auteurs et Lecteurs fleurs bleues et sadiques.
Et cerise sur le gâteau, Sej, notre reine-grenouille de l’informatique, a
mis au point une plateforme où il est possible de suivre en temps réel
les compteurs de tous les participants : le PaNo en ligne !
A l’heure où j’écris ces lignes, le PaNo n’a commencé que depuis quatre jours. Quatre jours, mesdames et messieurs, et certains crèvent déjà les plafonds ! 190 827 mots tout compteurs cumulés ! Aresya a pris la tête avec 22 110 mots, mais elle est talonnée de près par de remarquables sprinteurs : Flammy tape les doigts dans le museau avec 17 909 mots, Dami ne fait que s’échauffer avec 17 845 mots et Edorra, Sej, Elka, Mister D et Lyra passent allégrement la barre des 10 000 mots. C’est la folie !
Et le mieux dans tout cela ? Ce n'est que le début. Les petits compteurs finiront peut-être par dépasser les grands (dit celle qui a encore zéro mot au sien) et le score du précédent PaNo (814 027 mots générés au total) sera probablement explosé à la dynamite. Faites vos pronostics !
Bref, beaucoup de mots et d’émois en perspective, mesdames et messieurs, alors n’hésitez pas à venir encourager les participants sur le forum !
Cristal
A l’heure où j’écris ces lignes, le PaNo n’a commencé que depuis quatre jours. Quatre jours, mesdames et messieurs, et certains crèvent déjà les plafonds ! 190 827 mots tout compteurs cumulés ! Aresya a pris la tête avec 22 110 mots, mais elle est talonnée de près par de remarquables sprinteurs : Flammy tape les doigts dans le museau avec 17 909 mots, Dami ne fait que s’échauffer avec 17 845 mots et Edorra, Sej, Elka, Mister D et Lyra passent allégrement la barre des 10 000 mots. C’est la folie !
Et le mieux dans tout cela ? Ce n'est que le début. Les petits compteurs finiront peut-être par dépasser les grands (dit celle qui a encore zéro mot au sien) et le score du précédent PaNo (814 027 mots générés au total) sera probablement explosé à la dynamite. Faites vos pronostics !
Bref, beaucoup de mots et d’émois en perspective, mesdames et messieurs, alors n’hésitez pas à venir encourager les participants sur le forum !
Cristal
Plumes et Astuces
Rendre ses personnages attachants
J’ai demandé l’autre jour sur le forum s’il y avait des sujets que vous aimeriez que je traite. Vous avez été nombreux à me faire des suggestions vraiment intéressantes, merci beaucoup ! Aujourd’hui, je vais essayer de répondre à la question posée par Aranck : comment rendre ses personnages attachants ? Déjà, qu'entendons-nous par un personnage « attachant » ? Ce sera, dirons-nous, un personnage qui inspire au lecteur un sentiment d'empathie, de sympathie même. Le personnage auquel le lecteur s'attache, c'est celui auquel il s'identifie ou qui le touche personnellement. Comment nous, auteurs, pouvons-nous favoriser cette belle rencontre entre eux ?
Un héros trop parfait
Je ne sais pas pour vous, mais moi, dans mes premières histoires, plus j'aimais mon personnage, plus je voulais que le lecteur l'aime aussi. J'estompais au maximum ses petits défauts (qui n'en étaient pas vraiment d'ailleurs) et je braquais tous les projecteurs sur ses qualités : « Voyez comme il est brillant, chevaleresque et plein de grandeur d'âme ! Voyez comme il n'hésite pas à se sacrifier pour les autres ! » ou encore « Voyez comme elle est décomplexée ! Voyez comme elle est aimée et admirée de tous les autres protagonistes ! Et par-dessus le marché, voyez comme elle est dotée de superpouvoirs inégalables ! » Je ne cumulais pas alors plus de trois lectrices (Plume d'Argent n'existait pas encore) et je ne comprenais pas POURQUOI elles s'attachaient davantage à mes personnages secondaires, voire à mes méchants, plutôt qu'à mes héros. À présent, je le sais. Parce que mes héros correspondaient à un fantasme personnel, ils étaient le reflet de mon idéal, la femme que j'aurais voulu être ou l'homme que j'aurais voulu rencontrer (oui, je n'avais pas CET non plus en ce temps-là... triste époque). Et plus j'essayais de les rendre encore plus cool et encore plus formidables, moins je faisais mouche.
La leçon que j'en ai tirée ? Un personnage trop parfait, dépourvu de zones d'ombre, de faiblesses et d'aspérité, qui jamais ne se met en colère, qui jamais ne doute et qui dénoue tous les problèmes en un tournemain, bref une personne à qui tout réussit est hors d'accès pour notre lecteur. Ce dernier ne peut pas s'identifier à lui et n'a envie ni de le plaindre ni de se réjouir pour lui. Un personnage idéalisé n'est attachant que pour l'auteur.
Le anti-héros
L'auteur peut dès lors prendre le parti inverse et créer un anti-héros, ce qui est en soi une démarche intéressante. Mais attention : anti-héros ne signifie pas forcément antipathique. À trop vouloir forcer le trait et cribler son personnage de vices, on court le risque de le rendre insupportable… et l'affubler d'un jolis minois ne le rendra pas plus attachant. Là encore, tout se joue au niveau du processus d'identification : le lecteur n'aura pas envie de ressembler à un personnage lâche ou odieux, pas plus qu'il ne ressentira de la pitié ou de la fierté pour lui.
Votre anti-héros deviendra en revanche beaucoup plus attachant si vous le pensez en plein et non en creux. Plutôt qu'un personnage mou et passif qui subit l'histoire de A à Z (Ophélie, dans la première version de la Passe-miroir, avait cette tendance), faites de lui le vrai moteur du récit, celui qui crée sa dynamique ou qui y contribue, à travers une cause à laquelle il se dédie, une passion qui le transcende, une motivation personnelle forte. Et surtout, ne lui épargnez aucune épreuve, aucun doute, aucun découragement : ce sont eux, et la façon dont votre personnage les surmonte, qui susciteront peut-être les plus belles émotions chez votre lecteur... Et chez nous aussi, auteurs, soit dit en passant.
Une personnalité crédible
Si je devais faire un résumé simplifié des deux points précédents, je dirais que pour rendre un personnage attachant, en somme, il ne doit être ni trop parfait, ni trop imparfait, et surtout, il doit en baver. Tout est dans le dosage. Même une fois que vous lui avez attribué des lignes de force et des zones d'ombre, il va vous falloir faire continuellement attention à ce que ça sonne juste !
Concrètement, ça signifie trois choses :
1) « don't tell, show »
Il ne suffit pas de déclarer au début de l'histoire : « Trucmuche est un personnage à fleur de peau, parfois exagérément susceptible, mais aussi capable d'une très belle personnalité » et puis ne plus jamais revenir dessus par la suite. Il ne s'agit pas non plus de tricher en passant par le regard des autres protagonistes de l'histoire pour définir la personnalité de votre héros. Non, c'est à travers ses actes, ses choix, ses pensées tout au long du récit que le caractère du personnage ressortira, avec ses manies, ses complexes et ses moments de grâce.
2) N'en faites pas des tonnes
Encore une fois, gare au retour de balancier, il ne s'agit pas non plus de tomber dans le travers inverse en forçant le trait. Votre personnage est susceptible ? Ça ne signifie pas qu'il doit se vexer toutes les dix lignes. Votre personnage est autoritaire ? Ça ne veut pas dire qu'il doit donner un ordre à chaque dialogue. Un personnage trop caricatural sera moins attachant pour le lecteur. Préférons-lui une personnalité plus complexe, plus nuancée et, pourquoi pas, ambivalente.
3) Surprenez le lecteur
Doter votre personnage d’une force ou d’une faiblesse ne signifie pas qu’il doit être égal à lui-même de bout en bout. Votre héros peut être foncièrement bon, mais se montrer parfois injuste ou égoïste. Votre antihéros peut avoir un vice sans pour autant s’y adonner et s’y complaire sans jamais lutter contre lui. En tant que lectrice, mes plus beaux moments de jubilation se sont produits en voyant un personnage oser faire enfin une chose dont je ne le pensais pas capable. Ça m’a particulièrement frappée dans les fictions de Flammy où les personnages m’ont réservé l’un après l’autre des surprises absolument inattendues. Je suis tombée raide dingue de chacun d’entre eux ! Bref, un personnage attachant, c’est un personnage qui n’est pas figé dans le marbre, qui est capable de nous prendre au dépourvu et faire naître en nous une émotion plus puissante qu’elle ne l’aurait été s’il n’y avait pas eu ce facteur de surprise. Les personnages attachants, ce sont qui évoluent au fil du récit et qui le font dans la douleur (eh, regardez un peu Jamie dans « le Trône de fer »).
En conclusion, j’insisterai sur l’importance de l’émotion quand on travaille à rendre un personnage attachant. Le lecteur devra partager avec lui ses joies (d’autant plus fortes qu’elles seront inattendues) et ses douleurs (d’autant plus poignantes qu’elles le pousseront à évoluer). Et il n’y a pas de mystère : pour que cette émotion-là passe, nous devons, nous, auteurs, la ressentir profondément à travers l’écriture. Merci encore à Aranck pour le sujet ! Toutes vos remarques et réactions sont évidemment les bienvenues :-)
Cristal
J’ai demandé l’autre jour sur le forum s’il y avait des sujets que vous aimeriez que je traite. Vous avez été nombreux à me faire des suggestions vraiment intéressantes, merci beaucoup ! Aujourd’hui, je vais essayer de répondre à la question posée par Aranck : comment rendre ses personnages attachants ? Déjà, qu'entendons-nous par un personnage « attachant » ? Ce sera, dirons-nous, un personnage qui inspire au lecteur un sentiment d'empathie, de sympathie même. Le personnage auquel le lecteur s'attache, c'est celui auquel il s'identifie ou qui le touche personnellement. Comment nous, auteurs, pouvons-nous favoriser cette belle rencontre entre eux ?
Un héros trop parfait
Je ne sais pas pour vous, mais moi, dans mes premières histoires, plus j'aimais mon personnage, plus je voulais que le lecteur l'aime aussi. J'estompais au maximum ses petits défauts (qui n'en étaient pas vraiment d'ailleurs) et je braquais tous les projecteurs sur ses qualités : « Voyez comme il est brillant, chevaleresque et plein de grandeur d'âme ! Voyez comme il n'hésite pas à se sacrifier pour les autres ! » ou encore « Voyez comme elle est décomplexée ! Voyez comme elle est aimée et admirée de tous les autres protagonistes ! Et par-dessus le marché, voyez comme elle est dotée de superpouvoirs inégalables ! » Je ne cumulais pas alors plus de trois lectrices (Plume d'Argent n'existait pas encore) et je ne comprenais pas POURQUOI elles s'attachaient davantage à mes personnages secondaires, voire à mes méchants, plutôt qu'à mes héros. À présent, je le sais. Parce que mes héros correspondaient à un fantasme personnel, ils étaient le reflet de mon idéal, la femme que j'aurais voulu être ou l'homme que j'aurais voulu rencontrer (oui, je n'avais pas CET non plus en ce temps-là... triste époque). Et plus j'essayais de les rendre encore plus cool et encore plus formidables, moins je faisais mouche.
La leçon que j'en ai tirée ? Un personnage trop parfait, dépourvu de zones d'ombre, de faiblesses et d'aspérité, qui jamais ne se met en colère, qui jamais ne doute et qui dénoue tous les problèmes en un tournemain, bref une personne à qui tout réussit est hors d'accès pour notre lecteur. Ce dernier ne peut pas s'identifier à lui et n'a envie ni de le plaindre ni de se réjouir pour lui. Un personnage idéalisé n'est attachant que pour l'auteur.
Le anti-héros
L'auteur peut dès lors prendre le parti inverse et créer un anti-héros, ce qui est en soi une démarche intéressante. Mais attention : anti-héros ne signifie pas forcément antipathique. À trop vouloir forcer le trait et cribler son personnage de vices, on court le risque de le rendre insupportable… et l'affubler d'un jolis minois ne le rendra pas plus attachant. Là encore, tout se joue au niveau du processus d'identification : le lecteur n'aura pas envie de ressembler à un personnage lâche ou odieux, pas plus qu'il ne ressentira de la pitié ou de la fierté pour lui.
Votre anti-héros deviendra en revanche beaucoup plus attachant si vous le pensez en plein et non en creux. Plutôt qu'un personnage mou et passif qui subit l'histoire de A à Z (Ophélie, dans la première version de la Passe-miroir, avait cette tendance), faites de lui le vrai moteur du récit, celui qui crée sa dynamique ou qui y contribue, à travers une cause à laquelle il se dédie, une passion qui le transcende, une motivation personnelle forte. Et surtout, ne lui épargnez aucune épreuve, aucun doute, aucun découragement : ce sont eux, et la façon dont votre personnage les surmonte, qui susciteront peut-être les plus belles émotions chez votre lecteur... Et chez nous aussi, auteurs, soit dit en passant.
Une personnalité crédible
Si je devais faire un résumé simplifié des deux points précédents, je dirais que pour rendre un personnage attachant, en somme, il ne doit être ni trop parfait, ni trop imparfait, et surtout, il doit en baver. Tout est dans le dosage. Même une fois que vous lui avez attribué des lignes de force et des zones d'ombre, il va vous falloir faire continuellement attention à ce que ça sonne juste !
Concrètement, ça signifie trois choses :
1) « don't tell, show »
Il ne suffit pas de déclarer au début de l'histoire : « Trucmuche est un personnage à fleur de peau, parfois exagérément susceptible, mais aussi capable d'une très belle personnalité » et puis ne plus jamais revenir dessus par la suite. Il ne s'agit pas non plus de tricher en passant par le regard des autres protagonistes de l'histoire pour définir la personnalité de votre héros. Non, c'est à travers ses actes, ses choix, ses pensées tout au long du récit que le caractère du personnage ressortira, avec ses manies, ses complexes et ses moments de grâce.
2) N'en faites pas des tonnes
Encore une fois, gare au retour de balancier, il ne s'agit pas non plus de tomber dans le travers inverse en forçant le trait. Votre personnage est susceptible ? Ça ne signifie pas qu'il doit se vexer toutes les dix lignes. Votre personnage est autoritaire ? Ça ne veut pas dire qu'il doit donner un ordre à chaque dialogue. Un personnage trop caricatural sera moins attachant pour le lecteur. Préférons-lui une personnalité plus complexe, plus nuancée et, pourquoi pas, ambivalente.
3) Surprenez le lecteur
Doter votre personnage d’une force ou d’une faiblesse ne signifie pas qu’il doit être égal à lui-même de bout en bout. Votre héros peut être foncièrement bon, mais se montrer parfois injuste ou égoïste. Votre antihéros peut avoir un vice sans pour autant s’y adonner et s’y complaire sans jamais lutter contre lui. En tant que lectrice, mes plus beaux moments de jubilation se sont produits en voyant un personnage oser faire enfin une chose dont je ne le pensais pas capable. Ça m’a particulièrement frappée dans les fictions de Flammy où les personnages m’ont réservé l’un après l’autre des surprises absolument inattendues. Je suis tombée raide dingue de chacun d’entre eux ! Bref, un personnage attachant, c’est un personnage qui n’est pas figé dans le marbre, qui est capable de nous prendre au dépourvu et faire naître en nous une émotion plus puissante qu’elle ne l’aurait été s’il n’y avait pas eu ce facteur de surprise. Les personnages attachants, ce sont qui évoluent au fil du récit et qui le font dans la douleur (eh, regardez un peu Jamie dans « le Trône de fer »).
En conclusion, j’insisterai sur l’importance de l’émotion quand on travaille à rendre un personnage attachant. Le lecteur devra partager avec lui ses joies (d’autant plus fortes qu’elles seront inattendues) et ses douleurs (d’autant plus poignantes qu’elles le pousseront à évoluer). Et il n’y a pas de mystère : pour que cette émotion-là passe, nous devons, nous, auteurs, la ressentir profondément à travers l’écriture. Merci encore à Aranck pour le sujet ! Toutes vos remarques et réactions sont évidemment les bienvenues :-)
Cristal
Nos Imagineurs
Bonjour les Plumes !
Ah, l’été ! Les plages de sable blanc, l’eau turquoise, les séances de bronzette sur la terrasse… bref, le farniente dans toute sa splendeur ! En tout cas, rien de tel que les vacances pour se changer les idées et, à ce petit jeu, les auteurs de PA sont plutôt doués ! Une Plume en particulier semble prendre beaucoup de plaisir à nous faire voyager dans son univers exotique. Entre une plaine verdoyante peuplée de nomades, des déserts brûlants et un mystérieux labyrinthe de pierres, elle n’a pas fini de nous faire rêver. Merci d’accueillir Sierra !
1. Tu dis être amoureuse des mots depuis toute petite. Quand es-tu tombée dans la marmite exactement ?
C’est vrai, c’est quelque chose qui m’a très vite caractérisée. Je crois que depuis que j’ai été en mesure de lire, le plaisir de plonger dans les livres ne m’a pas quittée. Mes parents me faisaient lire des tas de choses différentes ! L’écriture, c’est venu plus tard. Je devais être en primaire et j’écrivais des petites nouvelles plutôt absurdes ! Un peu plus tard, avec une amie, on s’est écrit des histoires qu’on s’envoyait par lettres. J’ai toujours les siennes et je me souviens avec beaucoup de plaisir de cet échange. Au lycée, cet amour des mots s’est renforcé : j’ai toujours préféré le français et la littérature au reste, mes professeurs m’ont beaucoup encouragée à poursuivre dans cette voie. J’écrivais moins, mais je lisais toujours autant. L’envie d’écrire un vrai roman, avec une vraie grande intrigue, elle est venue quand je suis entrée à l’université. Le roman que j’écris aujourd’hui date de cette période et a connu un certain nombre de réécritures. Je ne suis jamais vraiment satisfaite de ce que j’écris, même si je me sens parfois plutôt fière de certaines trouvailles. Aujourd’hui je ne sais pas encore ce que je veux faire, mais je n’imagine pas vraiment faire un métier dans lequel je ne serais pas amenée à écrire quoi que ce soit ou à être au contact des livres.
2. Plume d’Argent est ta première expérience de publication en ligne, comment vis-tu cela ?
Très honnêtement, le début de cette expérience a été un véritable traumatisme… Je veux dire, découvrir comme ça qu’on peut partager ce qu’on écrit et lire ce qu’écrivent les autres, sans pour autant les connaître : ça paraissait tellement simple et pourtant je n’y avais jamais pensé ! Les premiers jours qui ont suivis mon inscription sur Plume d’Argent, je ne pensais qu’à ça. Vraiment : j’en rêvais même la nuit. Pour moi, ça a été une vraie révélation, parce que je n’aurais jamais pensé, une fois devenue adulte, partager mes histoires avec d’autres personnes. Petite, j’étais terriblement timide. Avec le temps, ça s’est arrangé, mais je reste très réservée et j’ai souvent du mal à assumer le fait que ma passion, c’est d’écrire des histoires. En cela, le site et le forum ont été libérateurs. Je reste discrète, mais je progresse, je vous jure ! J’ai même réussi à en parler avec mes parents, c’est dire si ça va mieux…
3. Qu’est-ce qui te plaît dans la publication en ligne ?
Je pense qu’on ne peut jamais être très objectif sur ce qu’on produit en règle générale. La publication en ligne permet d’obtenir des avis très différents et souvent très précieux. Aujourd’hui, cet aspect me semble primordial : j’écris pour moi bien sûr, mais aussi pour partager ce que je fais et intéresser de possibles lecteurs, leur faire dire ce qu’ils pensent de tel ou tel passage. Je crois que j’aime bien susciter des réactions avec mes écrits, et savoir qu’on peut toucher les gens avec des mots, c’est très intéressant à savoir ! C’est aussi pour ça que j’essaie de commenter tout ce que je lis, il me semble que c’est important d’obtenir des avis extérieurs. Parvenir à immerger un lecteur dans un univers qui n’est pas forcément le sien, c’est d’ailleurs un vrai défi. S’il est conquis, c’est plutôt flatteur et on a envie de poursuivre dans cette voie. S’il ne l’est pas, il peut nous offrir des possibilités, des solutions, pour remédier à ce qui ne fonctionne pas dans ce qu’on tente d’écrire. C’est ce que je trouve formidable dans la publication en ligne, et plus encore sur Plume d’Argent : cette entraide et ce partage constants. Les conseils qu’on reçoit donnent toujours envie de se dépasser et, forcément, on a envie de rendre la pareille. Je crois que j’aime beaucoup partager ce que j’écris, mais j’adore aussi découvrir ce que créent les autres membres du site !
4. Quels genres de fictions et de fanfictions aimes-tu lire sur le site ?
J’ai un très gros faible pour les mondes inventés de toutes parts, les animaux sans queue ni tête, les modes de transports ailés et les noms aux sonorités inconnues… bref, tout ce qui n’existe que dans les livres ! Adolescente, j’ai lu beaucoup de fantasy et de science-fiction. C’est dans ces univers que je me sens le mieux et c’est tout naturellement vers ceux-ci que je me suis tournée en cherchant des lectures sur le site. Depuis peu, je lis aussi pas mal de romans policiers scandinaves, mais je n’ai pas encore trouvé ce genre de lectures sur Plume d’Argent. J’essaie aussi de ne pas me cantonner à ces seuls genres. Il existe une telle diversité sur le site qu’on ne peut décemment pas refuser de lire des choses qui changent de nos genres de prédilections ! Je dois avouer en revanche que je n’ai jamais osé lire de fanfictions. C’est quelque chose qui m’attire très peu, même si je pense comprendre en quoi ce peut être agréable d’en lire et d’en écrire. Qui sait, peut-être qu’un jour je sauterai le pas !
5. En cas de blocage, comment te débrouilles-tu ? As-tu inventé des rituels particuliers pour te débarrasser du "syndrome de la page blanche" ?
Pas du tout, aucun rituel ! Je suis plutôt du genre à abandonner ce que j’écris, quitte à tout laisser en plan pendant des mois. Ceci dit, l’inspiration est un peu partout à la fois, alors elle revient grâce ce que je lis, ce que j’écoute ou ce que je regarde comme films. En fait, je préfère ne pas avoir vraiment de rituels, parce que ce sont justement eux qui me bloquent. En général, j’écris toujours au moment où je devrais le moins me mettre à écrire. Du coup, si je me prépare un petit endroit douillet avec du thé et des gâteaux en prévision d’une séance intensive d’écriture… je vais manger les gâteaux et partir faire tout autre chose ! Bref, devant ce manque de rigueur honteux, je crois qu’il est inutile que je m’en remette à des rituels pour débloquer une possible page blanche. De toute façon, c’est un phénomène inévitable, alors je préfère m’y plier au lieu d’y résister. Je me dis que comme ça, il me laissera plus vite tranquille !
6. Parlons maintenant de l’une de tes histoires que les lecteurs connaissent (peut-être) bien… Comment as-tu eu l’idée d’Ulfur ?
J’ai l’air bête si je dis que je ne sais plus vraiment, hein ? Bon, pourtant je ne sais plus. Certains auteurs de fantasy m’ont beaucoup inspirée et m’ont donné une envie insoutenable d’écrire à mon tour. À part une ligne directrice un peu floue et des personnages dont le caractère était bien défini, je n’avais pas d’idées très précises. Les premiers jets d’Ulfur ont été très laborieux, puis tout s’est éclairci au fur et à mesure des réécritures. J’ai tout de suite adoré raconter cette histoire qui n’existait pas, inventer des montagnes de tenants et d’aboutissants… C’était vraiment libérateur ! Le choix de la fantasy a été plutôt évident lui aussi : je suis terriblement mauvaise pour décrire des scènes du quotidien ou pour imaginer des romans d’amour ! Je crois que mon but premier avec cette histoire, c’est de développer une sorte d’épopée. Les grandes aventures me fascinent et me rendent totalement accro. J’espère toujours, quand j’en lis, qu’elles ne finissent jamais. J’aimerais être en mesure de faire ça d’Ulfur : une histoire interminable !
7. Sur ton Journal de Bord, tu évoques « un univers qui regroupe toutes tes obsessions ». Peux-tu nous en dire plus ?
Écrire a été le seul moyen que j’ai trouvé, qui me permette d’extérioriser… à peu près tout ! Ulfur est un roman assez personnel en réalité. J’aimerais réussir à y intégrer un peu tout ce qui me fait rêver : les paysages sauvages, les possibilités de voyages infinis, les animaux indomptables, les dieux capricieux ou encore les héros au caractère bien trempé. Pour ce qui relève plutôt de ce qui me terrorise, je dirais que j’accepte mal certaines choses dans la vie : l’inéluctabilité de la mort, la solitude et la souffrance, la façon dont se dégrade notre environnement, la maltraitance sous toutes ses formes… Mettre des mots sur toutes ces choses apaise leur effet néfaste, bien que ce soit purement psychologique. J’ai bien conscience qu’on peut difficilement se débarrasser de nos bêtes noires, mais je suis persuadée qu’on peut apprendre à vivre avec. Le fait de placer certains de mes personnages dans un rapport frontal avec la mort m’aide par exemple à l’envisager sous un autre angle, à l’accepter un peu mieux. Finalement, la rédaction de ce roman est un peu une sorte de thérapie !
8. Quelles ont été les réactions de tes tous premiers lecteurs quand tu as commencé à la mettre en ligne ?
Elles ont été quasiment immédiates et elles m’ont tout de suite semblé très positives ! Ça a été une véritable surprise, parce que je ne m’attendais pas à tant d’enthousiasme ! Je ne savais pas trop comment réagir, quand j’ai reçu les premières réactions. Je savais que les commentaires étaient écrits par des personnes tout à fait normales, mais ce fonctionnement était encore tellement nouveau pour moi… Si je me souviens bien, j’ai cérémonieusement vouvoyé la première personne qui a eu la gentillesse de me commenter ! Quand je disais que les relations humaines n’étaient pas mon fort… En tous cas, chacun des commentaires que j’ai reçus à l’époque ont été de vrais électrochocs ! J’étais tellement excitée chaque fois que j’en recevais un, qu’en me voyant dans cet état, mon compagnon ne résistait pas à l’envie de me demander de lui en faire la lecture. Sachant qu’il a été le premier à me lire, il était aussi heureux que moi de savoir ce que pouvaient penser d’autres lecteurs d’Ulfur. J’ai réceptionné toutes ces remarques comme de vrais beaux cadeaux !
9. Question de fan : ce qui me frappe dans Ulfur, c'est que les chapitres sont à la fois très différents (décors, action...) et pourtant très cohérents entre eux. Et, comme tu écris cette histoire sur un rythme assez lent, je me demandais comment tu assurais cette cohérence : est-ce que tu as écrit un plan de l'histoire avant, ou alors quel truc as-tu inventé pour ne pas te perdre en cours de route ?
Je ne serais pas très honnête si je n’avouais pas que j’écris beaucoup à l’inspiration, sans trop savoir où je vais. En fait, j’aime bien avoir une certaine liberté quand j’écris, comme ça je n’ai pas à faire une crise de nerfs parce que je n’ai pas fait apparaître un zombie enragé à la page 482, à tout hasard ! S’obliger à respecter un plan détaillé, ça me fait le même effet que se mettre volontairement des bâtons dans les roues... Ceci dit, j’écris toujours tout dans l’ordre. Je suis incapable d’écrire tout à coup une scène qui apparaît bien plus tard dans l’intrigue. Je reprends toujours sagement à l’endroit où je me suis arrêtée précédemment. Pour ce qui est de la cohérence, les "vrais" chapitres du roman seraient beaucoup trop longs et indigestes si je les postais en une fois, alors je préfère en faire plusieurs morceaux distincts. J’imagine que ce doit être un peu contraignant pour le lecteur malgré tout puisque, comme tu l’as si bien noté, je publie à la vitesse d’un escargot malade ! Pour finir, je garde toujours quelques chapitres d’avance, que je relis et que je retouche de nombreuses fois avant de me décider enfin à les publier… Un vrai cauchemar, ces dernières étapes !
10. Pour finir, y aurait-il quelque chose en particulier que tu voudrais dire aux personnes qui sont en train de nous lire ? Un message à leur transmettre peut-être ?
Oui, bien sûr ! J’aimerais leur dire des tas de choses, mais je ne peux même pas les écrire sans rougir... Je me sens incapable d’expliquer simplement ce que je ressens envers la belle communauté de Plume d’Argent, et en même temps, un simple « merci » serait bien insuffisant au regard de tout ce que je lui dois ! Je me suis inscrite sur Plume d’Argent il y a un peu plus d’un an, et depuis je me sens complètement différente. Comme si le fait de partager ma passion avec d’autres personnes m’avait permis de m’ouvrir un peu et de mieux lutter contre ma timidité et ma réserve habituelle au quotidien. Je sais bien que je suis loin d’être le membre le plus actif de la communauté, et j’ai encore un travail monstre à faire pour parvenir à lire et à apprendre à connaître tout le monde, mais ça n’empêche pas que j’ai très envie de faire ces efforts ! En attendant, je suis très contente d’avoir été acceptée dans cette grande famille et j’offre même ma reconnaissance éternelle à toutes les personnes qui m’ont aidée à voir plus clair dans ce que j’écris ! Bon, c’était un peu maladroit, mais… Merci pour cette jolie expérience les Plumes, du fond du cœur !
Ainsi s’achève cette interview.
Un immense merci à toi Sierra qui a toujours mis un point d’honneur à mettre sur pieds cette interview du mieux possible malgré les imprévus : ton engagement inébranlable m’a vraiment touchée et ce fut un grand plaisir de collaborer avec toi !
Je suis certaine que tu continueras encore longtemps à nous faire voyager dans les multiples paysages d’Ulfur et à nous enchanter à travers tes mots. Je te souhaite le meilleur pour la suite, pourvu que le Choix te reste tout aussi favorable qu'à ton héroïne !
Et un grand merci à vous, fidèles lecteurs et lectrices ! En attendant de vous retrouver à la rentrée, je vous souhaite de belles vacances ensoleillées ainsi qu’un excellent PaNo pour celles et ceux qui y participent !
Gardez vos plumes affutées,
Slyth
Ah, l’été ! Les plages de sable blanc, l’eau turquoise, les séances de bronzette sur la terrasse… bref, le farniente dans toute sa splendeur ! En tout cas, rien de tel que les vacances pour se changer les idées et, à ce petit jeu, les auteurs de PA sont plutôt doués ! Une Plume en particulier semble prendre beaucoup de plaisir à nous faire voyager dans son univers exotique. Entre une plaine verdoyante peuplée de nomades, des déserts brûlants et un mystérieux labyrinthe de pierres, elle n’a pas fini de nous faire rêver. Merci d’accueillir Sierra !
1. Tu dis être amoureuse des mots depuis toute petite. Quand es-tu tombée dans la marmite exactement ?
C’est vrai, c’est quelque chose qui m’a très vite caractérisée. Je crois que depuis que j’ai été en mesure de lire, le plaisir de plonger dans les livres ne m’a pas quittée. Mes parents me faisaient lire des tas de choses différentes ! L’écriture, c’est venu plus tard. Je devais être en primaire et j’écrivais des petites nouvelles plutôt absurdes ! Un peu plus tard, avec une amie, on s’est écrit des histoires qu’on s’envoyait par lettres. J’ai toujours les siennes et je me souviens avec beaucoup de plaisir de cet échange. Au lycée, cet amour des mots s’est renforcé : j’ai toujours préféré le français et la littérature au reste, mes professeurs m’ont beaucoup encouragée à poursuivre dans cette voie. J’écrivais moins, mais je lisais toujours autant. L’envie d’écrire un vrai roman, avec une vraie grande intrigue, elle est venue quand je suis entrée à l’université. Le roman que j’écris aujourd’hui date de cette période et a connu un certain nombre de réécritures. Je ne suis jamais vraiment satisfaite de ce que j’écris, même si je me sens parfois plutôt fière de certaines trouvailles. Aujourd’hui je ne sais pas encore ce que je veux faire, mais je n’imagine pas vraiment faire un métier dans lequel je ne serais pas amenée à écrire quoi que ce soit ou à être au contact des livres.
2. Plume d’Argent est ta première expérience de publication en ligne, comment vis-tu cela ?
Très honnêtement, le début de cette expérience a été un véritable traumatisme… Je veux dire, découvrir comme ça qu’on peut partager ce qu’on écrit et lire ce qu’écrivent les autres, sans pour autant les connaître : ça paraissait tellement simple et pourtant je n’y avais jamais pensé ! Les premiers jours qui ont suivis mon inscription sur Plume d’Argent, je ne pensais qu’à ça. Vraiment : j’en rêvais même la nuit. Pour moi, ça a été une vraie révélation, parce que je n’aurais jamais pensé, une fois devenue adulte, partager mes histoires avec d’autres personnes. Petite, j’étais terriblement timide. Avec le temps, ça s’est arrangé, mais je reste très réservée et j’ai souvent du mal à assumer le fait que ma passion, c’est d’écrire des histoires. En cela, le site et le forum ont été libérateurs. Je reste discrète, mais je progresse, je vous jure ! J’ai même réussi à en parler avec mes parents, c’est dire si ça va mieux…
3. Qu’est-ce qui te plaît dans la publication en ligne ?
Je pense qu’on ne peut jamais être très objectif sur ce qu’on produit en règle générale. La publication en ligne permet d’obtenir des avis très différents et souvent très précieux. Aujourd’hui, cet aspect me semble primordial : j’écris pour moi bien sûr, mais aussi pour partager ce que je fais et intéresser de possibles lecteurs, leur faire dire ce qu’ils pensent de tel ou tel passage. Je crois que j’aime bien susciter des réactions avec mes écrits, et savoir qu’on peut toucher les gens avec des mots, c’est très intéressant à savoir ! C’est aussi pour ça que j’essaie de commenter tout ce que je lis, il me semble que c’est important d’obtenir des avis extérieurs. Parvenir à immerger un lecteur dans un univers qui n’est pas forcément le sien, c’est d’ailleurs un vrai défi. S’il est conquis, c’est plutôt flatteur et on a envie de poursuivre dans cette voie. S’il ne l’est pas, il peut nous offrir des possibilités, des solutions, pour remédier à ce qui ne fonctionne pas dans ce qu’on tente d’écrire. C’est ce que je trouve formidable dans la publication en ligne, et plus encore sur Plume d’Argent : cette entraide et ce partage constants. Les conseils qu’on reçoit donnent toujours envie de se dépasser et, forcément, on a envie de rendre la pareille. Je crois que j’aime beaucoup partager ce que j’écris, mais j’adore aussi découvrir ce que créent les autres membres du site !
4. Quels genres de fictions et de fanfictions aimes-tu lire sur le site ?
J’ai un très gros faible pour les mondes inventés de toutes parts, les animaux sans queue ni tête, les modes de transports ailés et les noms aux sonorités inconnues… bref, tout ce qui n’existe que dans les livres ! Adolescente, j’ai lu beaucoup de fantasy et de science-fiction. C’est dans ces univers que je me sens le mieux et c’est tout naturellement vers ceux-ci que je me suis tournée en cherchant des lectures sur le site. Depuis peu, je lis aussi pas mal de romans policiers scandinaves, mais je n’ai pas encore trouvé ce genre de lectures sur Plume d’Argent. J’essaie aussi de ne pas me cantonner à ces seuls genres. Il existe une telle diversité sur le site qu’on ne peut décemment pas refuser de lire des choses qui changent de nos genres de prédilections ! Je dois avouer en revanche que je n’ai jamais osé lire de fanfictions. C’est quelque chose qui m’attire très peu, même si je pense comprendre en quoi ce peut être agréable d’en lire et d’en écrire. Qui sait, peut-être qu’un jour je sauterai le pas !
5. En cas de blocage, comment te débrouilles-tu ? As-tu inventé des rituels particuliers pour te débarrasser du "syndrome de la page blanche" ?
Pas du tout, aucun rituel ! Je suis plutôt du genre à abandonner ce que j’écris, quitte à tout laisser en plan pendant des mois. Ceci dit, l’inspiration est un peu partout à la fois, alors elle revient grâce ce que je lis, ce que j’écoute ou ce que je regarde comme films. En fait, je préfère ne pas avoir vraiment de rituels, parce que ce sont justement eux qui me bloquent. En général, j’écris toujours au moment où je devrais le moins me mettre à écrire. Du coup, si je me prépare un petit endroit douillet avec du thé et des gâteaux en prévision d’une séance intensive d’écriture… je vais manger les gâteaux et partir faire tout autre chose ! Bref, devant ce manque de rigueur honteux, je crois qu’il est inutile que je m’en remette à des rituels pour débloquer une possible page blanche. De toute façon, c’est un phénomène inévitable, alors je préfère m’y plier au lieu d’y résister. Je me dis que comme ça, il me laissera plus vite tranquille !
6. Parlons maintenant de l’une de tes histoires que les lecteurs connaissent (peut-être) bien… Comment as-tu eu l’idée d’Ulfur ?
J’ai l’air bête si je dis que je ne sais plus vraiment, hein ? Bon, pourtant je ne sais plus. Certains auteurs de fantasy m’ont beaucoup inspirée et m’ont donné une envie insoutenable d’écrire à mon tour. À part une ligne directrice un peu floue et des personnages dont le caractère était bien défini, je n’avais pas d’idées très précises. Les premiers jets d’Ulfur ont été très laborieux, puis tout s’est éclairci au fur et à mesure des réécritures. J’ai tout de suite adoré raconter cette histoire qui n’existait pas, inventer des montagnes de tenants et d’aboutissants… C’était vraiment libérateur ! Le choix de la fantasy a été plutôt évident lui aussi : je suis terriblement mauvaise pour décrire des scènes du quotidien ou pour imaginer des romans d’amour ! Je crois que mon but premier avec cette histoire, c’est de développer une sorte d’épopée. Les grandes aventures me fascinent et me rendent totalement accro. J’espère toujours, quand j’en lis, qu’elles ne finissent jamais. J’aimerais être en mesure de faire ça d’Ulfur : une histoire interminable !
7. Sur ton Journal de Bord, tu évoques « un univers qui regroupe toutes tes obsessions ». Peux-tu nous en dire plus ?
Écrire a été le seul moyen que j’ai trouvé, qui me permette d’extérioriser… à peu près tout ! Ulfur est un roman assez personnel en réalité. J’aimerais réussir à y intégrer un peu tout ce qui me fait rêver : les paysages sauvages, les possibilités de voyages infinis, les animaux indomptables, les dieux capricieux ou encore les héros au caractère bien trempé. Pour ce qui relève plutôt de ce qui me terrorise, je dirais que j’accepte mal certaines choses dans la vie : l’inéluctabilité de la mort, la solitude et la souffrance, la façon dont se dégrade notre environnement, la maltraitance sous toutes ses formes… Mettre des mots sur toutes ces choses apaise leur effet néfaste, bien que ce soit purement psychologique. J’ai bien conscience qu’on peut difficilement se débarrasser de nos bêtes noires, mais je suis persuadée qu’on peut apprendre à vivre avec. Le fait de placer certains de mes personnages dans un rapport frontal avec la mort m’aide par exemple à l’envisager sous un autre angle, à l’accepter un peu mieux. Finalement, la rédaction de ce roman est un peu une sorte de thérapie !
8. Quelles ont été les réactions de tes tous premiers lecteurs quand tu as commencé à la mettre en ligne ?
Elles ont été quasiment immédiates et elles m’ont tout de suite semblé très positives ! Ça a été une véritable surprise, parce que je ne m’attendais pas à tant d’enthousiasme ! Je ne savais pas trop comment réagir, quand j’ai reçu les premières réactions. Je savais que les commentaires étaient écrits par des personnes tout à fait normales, mais ce fonctionnement était encore tellement nouveau pour moi… Si je me souviens bien, j’ai cérémonieusement vouvoyé la première personne qui a eu la gentillesse de me commenter ! Quand je disais que les relations humaines n’étaient pas mon fort… En tous cas, chacun des commentaires que j’ai reçus à l’époque ont été de vrais électrochocs ! J’étais tellement excitée chaque fois que j’en recevais un, qu’en me voyant dans cet état, mon compagnon ne résistait pas à l’envie de me demander de lui en faire la lecture. Sachant qu’il a été le premier à me lire, il était aussi heureux que moi de savoir ce que pouvaient penser d’autres lecteurs d’Ulfur. J’ai réceptionné toutes ces remarques comme de vrais beaux cadeaux !
9. Question de fan : ce qui me frappe dans Ulfur, c'est que les chapitres sont à la fois très différents (décors, action...) et pourtant très cohérents entre eux. Et, comme tu écris cette histoire sur un rythme assez lent, je me demandais comment tu assurais cette cohérence : est-ce que tu as écrit un plan de l'histoire avant, ou alors quel truc as-tu inventé pour ne pas te perdre en cours de route ?
Je ne serais pas très honnête si je n’avouais pas que j’écris beaucoup à l’inspiration, sans trop savoir où je vais. En fait, j’aime bien avoir une certaine liberté quand j’écris, comme ça je n’ai pas à faire une crise de nerfs parce que je n’ai pas fait apparaître un zombie enragé à la page 482, à tout hasard ! S’obliger à respecter un plan détaillé, ça me fait le même effet que se mettre volontairement des bâtons dans les roues... Ceci dit, j’écris toujours tout dans l’ordre. Je suis incapable d’écrire tout à coup une scène qui apparaît bien plus tard dans l’intrigue. Je reprends toujours sagement à l’endroit où je me suis arrêtée précédemment. Pour ce qui est de la cohérence, les "vrais" chapitres du roman seraient beaucoup trop longs et indigestes si je les postais en une fois, alors je préfère en faire plusieurs morceaux distincts. J’imagine que ce doit être un peu contraignant pour le lecteur malgré tout puisque, comme tu l’as si bien noté, je publie à la vitesse d’un escargot malade ! Pour finir, je garde toujours quelques chapitres d’avance, que je relis et que je retouche de nombreuses fois avant de me décider enfin à les publier… Un vrai cauchemar, ces dernières étapes !
10. Pour finir, y aurait-il quelque chose en particulier que tu voudrais dire aux personnes qui sont en train de nous lire ? Un message à leur transmettre peut-être ?
Oui, bien sûr ! J’aimerais leur dire des tas de choses, mais je ne peux même pas les écrire sans rougir... Je me sens incapable d’expliquer simplement ce que je ressens envers la belle communauté de Plume d’Argent, et en même temps, un simple « merci » serait bien insuffisant au regard de tout ce que je lui dois ! Je me suis inscrite sur Plume d’Argent il y a un peu plus d’un an, et depuis je me sens complètement différente. Comme si le fait de partager ma passion avec d’autres personnes m’avait permis de m’ouvrir un peu et de mieux lutter contre ma timidité et ma réserve habituelle au quotidien. Je sais bien que je suis loin d’être le membre le plus actif de la communauté, et j’ai encore un travail monstre à faire pour parvenir à lire et à apprendre à connaître tout le monde, mais ça n’empêche pas que j’ai très envie de faire ces efforts ! En attendant, je suis très contente d’avoir été acceptée dans cette grande famille et j’offre même ma reconnaissance éternelle à toutes les personnes qui m’ont aidée à voir plus clair dans ce que j’écris ! Bon, c’était un peu maladroit, mais… Merci pour cette jolie expérience les Plumes, du fond du cœur !
Ainsi s’achève cette interview.
Un immense merci à toi Sierra qui a toujours mis un point d’honneur à mettre sur pieds cette interview du mieux possible malgré les imprévus : ton engagement inébranlable m’a vraiment touchée et ce fut un grand plaisir de collaborer avec toi !
Je suis certaine que tu continueras encore longtemps à nous faire voyager dans les multiples paysages d’Ulfur et à nous enchanter à travers tes mots. Je te souhaite le meilleur pour la suite, pourvu que le Choix te reste tout aussi favorable qu'à ton héroïne !
Et un grand merci à vous, fidèles lecteurs et lectrices ! En attendant de vous retrouver à la rentrée, je vous souhaite de belles vacances ensoleillées ainsi qu’un excellent PaNo pour celles et ceux qui y participent !
Gardez vos plumes affutées,
Slyth
Les Perles de PA
Perles du forum Plume d'Argent :
Parce que des plumes qui papotent ensemble sur un forum dédié à l'écriture, ça vaut souvent le détour, nous vous proposons un aperçu de ce que cela peut donner. Voici les petites perles que nous avons sélectionnées pour vous dans ce numéro...
« J'ai en tête l'image de poules qui pètent des paillettes maintenant. J'aimerais presque que la modération vous fasse une bannière de cet ordre xD. Presque. »
Par Beul (Les Princesses Poulpinettes Pailletées, 5 Aoû 2014)
« Vous pouvez marquer ça d'une pierre blanche sur le calendrier : j'annonce publiquement que je dois 1000 pièces d'or et un gros bout de mon âme à Sej pour sa patience et son aide inestimable ces derniers jours. Pour m'avoir supportée jusqu'à une heure du mat' samedi dimanche, ne pas m'avoir envoyée balader alors qu'elle était au boulot, et n'avoir pas trop rigolé devant mes tentatives de Néandertalienne pour comprendre les bases des fondements du B.A.BA de la gestion d'un site web. T'es une reine, Sej ! »
Par Dragonwing (Nouvel Autel des Offrandes, 21 Juil 2014)
« Aaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh! *fuie* La réécriture, comment dire ? Pénible, lourd, répétitif et collant. A chaque fois que je relisais mon roman Solstice. Je me disais : "non ça va pas", "elle a l'air niaise ici", "pff recommence", "aller on efface tout". Et pourtant, quand on le fait on apprécie mieux notre écrit. C'est franchement fourbe, c'est l'une des rares choses embêtantes dont on ne peut se séparer. »
Par plume lotus (La réécriture, 1 Fév 2014)
« La soif de pouvoir est une facilité dans les romans, cela évite de s'étaler sur le pourquoi du comment. C'est juste pour dire "lui il est méchant". A la limite, on peut ajouter que cette personne a eu une enfance malheureuse et qu'elle s'est juré d'atteindre le haut du panier etc. Cela s'apparente à une ambition démesurée. »
Par Outis (Et un jour l'écrivain créa le culte, 7 Aoû 2014)
« En voilà une très bonne question ! Tu me l'aurais posée il y a 5 ans je t'aurais répondu : COUPEZ LA TÊTE AU NUMÉRIQUE ! A MORT LES LISEUSES ! BRÛLEZ LES TABLETTES ! Eh oui, en faisant mes études pour bosser dans l'imprimerie, ces machins représentaient le Mal, le Diable en personne, ma perte et mon chômage ! ARG ! Aujourd'hui, même si je bosse dans une maison d'édition et que je reste en extase devant une rotative tournant à plein régime, je chéris mes petites liseuses. »
Par Justdream (Livre ou ebook, 7 Aoû 2014)
Citations d'auteurs du site Plume d'Argent :
Vous les avez lus, peut-être commentés, et sans doute vous-êtes vous dit au fil de vos réflexions que certains passages mériteraient d'être cités dans des conversations hors contexte, juste pour la beauté des mots et des phrases savamment agencées ? Retrouvez dans ce numéro quelques citations qui ont retenu notre attention ce mois-ci, et n'hésitez pas, pour les parutions futures, à nous transmettre vos propres suggestions ! Elles n'en seront que mieux appréciées !
« — Non mais si la conscience ne vous laissait pas tranquille, c’est une autre histoire. Mais en général, les responsables laissent la flicaille chercher un peu. Histoire de se donner des sensations fortes, comprenez ? Et puis, les flics aussi, ils préfèrent quand c’est eux qui vous attrapent. Ça leur donne l’impression d’avoir résolu un puzzle et tout.
— Intéressant. Voyez, je n’y aurais jamais pensé. Du coup, j’ai un peu foiré mon effet.
— Oh, c’est rien. Vous saurez pour l’avenir. »
Par Sej dans Comment j'ai tué sept personnes avec une agrafeuse sur Fictions Plume d'Argent
« Plume avait quinze ans, lorsqu’elle avait coupé ses cheveux sous le coup d’une impulsion. Ce n’était pas seulement de la provocation, plutôt une envie de se libérer. Le besoin de courir sur les toits sans sentir cette masse de mèches bouclées, qui lui tombaient sur les yeux. Déguisée en garçon et le visage disparaissant sous un loup, elle espérait créer une confusion si la milice venait à la pourchasser. D’ailleurs, qui pourrait supposer que cet artiste des ténèbres était une femme et qui plus est, la fille de l’ambassadeur ? »
Par Kittylou dans La voleuse des toits sur Fictions Plume d'Argent
« Le remplaçant sembla suivre son raisonnement car il secoua la tête, un air triste dans le regard. Une nouvelle fois, il passa dans le dos de son élève.
-Embêtant. Très embêtant tout cela. Enfin... Surtout pour vous.
Lise sursauta d'entendre la voix du professeur si proche d'elle, son souffle caressait son oreille. Elle ne l'avait pourtant pas entendu s'approcher ! Elle voulut se retourner mais quelque chose l'en empêcha. Un fil d'acier qui s'appuyait contre sa gorge, écrasant sa trachée.
-Ne m'en veux pas, ce n'est pas personnel. Les ordres, que veux-tu, les ordres... »
Par Flammy dans La Mémoire Oubliée sur Fictions Plume d'Argent
« Enfin, je réussis à décrocher le combiné juste avant que la sonnerie ne meure de l’épuisement de mon interlocuteur.
- Allô ! Agence de l’Âme à votre service.
Je répète plusieurs fois allô dans le combiné, mais un grésillement désagréable me répond. Je m’apprête à remettre le cornet à sa place, quand une voix fluette se fait entendre. Elle n’était ni chaleureuse, ni froide, juste neutre et cependant lointaine :
- Allô, allô ! Je suis bien à l’Agence de l’Âme ?
- Tout à fait ! Le Voyageur à l’appareil. Que puis-je pour vous ? »
Par Diogene dans Les Mystères Oniriques de Paris : L'ombre du Néant sur Fictions Plume d'Argent
« S’il y avait un nuage noir qui causait la tempête dans la tête d’Eleonara, c’était bien Dalisa Taberné. Dans une seule âme, se cachait une maîtresse capricieuse, une cruelle sœur, une tige de correction et une enseignante stricte. De quatre ans son aînée, elle la tourmentait, l'humiliait et avait également tenté de la noyer dans un tonneau de bière, ce qui expliquait la répulsion de l'Elfe face à la bière et à l'odeur de celle-ci. Eleonara était devenue une enfant fâchée, une enfant cassée du jour au lendemain. »
Par Jowie dans Le Lever des Furies, Livre 1 : Bronwen sur Fictions Plume d'Argent
Parce que des plumes qui papotent ensemble sur un forum dédié à l'écriture, ça vaut souvent le détour, nous vous proposons un aperçu de ce que cela peut donner. Voici les petites perles que nous avons sélectionnées pour vous dans ce numéro...
« J'ai en tête l'image de poules qui pètent des paillettes maintenant. J'aimerais presque que la modération vous fasse une bannière de cet ordre xD. Presque. »
Par Beul (Les Princesses Poulpinettes Pailletées, 5 Aoû 2014)
« Vous pouvez marquer ça d'une pierre blanche sur le calendrier : j'annonce publiquement que je dois 1000 pièces d'or et un gros bout de mon âme à Sej pour sa patience et son aide inestimable ces derniers jours. Pour m'avoir supportée jusqu'à une heure du mat' samedi dimanche, ne pas m'avoir envoyée balader alors qu'elle était au boulot, et n'avoir pas trop rigolé devant mes tentatives de Néandertalienne pour comprendre les bases des fondements du B.A.BA de la gestion d'un site web. T'es une reine, Sej ! »
Par Dragonwing (Nouvel Autel des Offrandes, 21 Juil 2014)
« Aaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh! *fuie* La réécriture, comment dire ? Pénible, lourd, répétitif et collant. A chaque fois que je relisais mon roman Solstice. Je me disais : "non ça va pas", "elle a l'air niaise ici", "pff recommence", "aller on efface tout". Et pourtant, quand on le fait on apprécie mieux notre écrit. C'est franchement fourbe, c'est l'une des rares choses embêtantes dont on ne peut se séparer. »
Par plume lotus (La réécriture, 1 Fév 2014)
« La soif de pouvoir est une facilité dans les romans, cela évite de s'étaler sur le pourquoi du comment. C'est juste pour dire "lui il est méchant". A la limite, on peut ajouter que cette personne a eu une enfance malheureuse et qu'elle s'est juré d'atteindre le haut du panier etc. Cela s'apparente à une ambition démesurée. »
Par Outis (Et un jour l'écrivain créa le culte, 7 Aoû 2014)
« En voilà une très bonne question ! Tu me l'aurais posée il y a 5 ans je t'aurais répondu : COUPEZ LA TÊTE AU NUMÉRIQUE ! A MORT LES LISEUSES ! BRÛLEZ LES TABLETTES ! Eh oui, en faisant mes études pour bosser dans l'imprimerie, ces machins représentaient le Mal, le Diable en personne, ma perte et mon chômage ! ARG ! Aujourd'hui, même si je bosse dans une maison d'édition et que je reste en extase devant une rotative tournant à plein régime, je chéris mes petites liseuses. »
Par Justdream (Livre ou ebook, 7 Aoû 2014)
Citations d'auteurs du site Plume d'Argent :
Vous les avez lus, peut-être commentés, et sans doute vous-êtes vous dit au fil de vos réflexions que certains passages mériteraient d'être cités dans des conversations hors contexte, juste pour la beauté des mots et des phrases savamment agencées ? Retrouvez dans ce numéro quelques citations qui ont retenu notre attention ce mois-ci, et n'hésitez pas, pour les parutions futures, à nous transmettre vos propres suggestions ! Elles n'en seront que mieux appréciées !
« — Non mais si la conscience ne vous laissait pas tranquille, c’est une autre histoire. Mais en général, les responsables laissent la flicaille chercher un peu. Histoire de se donner des sensations fortes, comprenez ? Et puis, les flics aussi, ils préfèrent quand c’est eux qui vous attrapent. Ça leur donne l’impression d’avoir résolu un puzzle et tout.
— Intéressant. Voyez, je n’y aurais jamais pensé. Du coup, j’ai un peu foiré mon effet.
— Oh, c’est rien. Vous saurez pour l’avenir. »
Par Sej dans Comment j'ai tué sept personnes avec une agrafeuse sur Fictions Plume d'Argent
« Plume avait quinze ans, lorsqu’elle avait coupé ses cheveux sous le coup d’une impulsion. Ce n’était pas seulement de la provocation, plutôt une envie de se libérer. Le besoin de courir sur les toits sans sentir cette masse de mèches bouclées, qui lui tombaient sur les yeux. Déguisée en garçon et le visage disparaissant sous un loup, elle espérait créer une confusion si la milice venait à la pourchasser. D’ailleurs, qui pourrait supposer que cet artiste des ténèbres était une femme et qui plus est, la fille de l’ambassadeur ? »
Par Kittylou dans La voleuse des toits sur Fictions Plume d'Argent
« Le remplaçant sembla suivre son raisonnement car il secoua la tête, un air triste dans le regard. Une nouvelle fois, il passa dans le dos de son élève.
-Embêtant. Très embêtant tout cela. Enfin... Surtout pour vous.
Lise sursauta d'entendre la voix du professeur si proche d'elle, son souffle caressait son oreille. Elle ne l'avait pourtant pas entendu s'approcher ! Elle voulut se retourner mais quelque chose l'en empêcha. Un fil d'acier qui s'appuyait contre sa gorge, écrasant sa trachée.
-Ne m'en veux pas, ce n'est pas personnel. Les ordres, que veux-tu, les ordres... »
Par Flammy dans La Mémoire Oubliée sur Fictions Plume d'Argent
« Enfin, je réussis à décrocher le combiné juste avant que la sonnerie ne meure de l’épuisement de mon interlocuteur.
- Allô ! Agence de l’Âme à votre service.
Je répète plusieurs fois allô dans le combiné, mais un grésillement désagréable me répond. Je m’apprête à remettre le cornet à sa place, quand une voix fluette se fait entendre. Elle n’était ni chaleureuse, ni froide, juste neutre et cependant lointaine :
- Allô, allô ! Je suis bien à l’Agence de l’Âme ?
- Tout à fait ! Le Voyageur à l’appareil. Que puis-je pour vous ? »
Par Diogene dans Les Mystères Oniriques de Paris : L'ombre du Néant sur Fictions Plume d'Argent
« S’il y avait un nuage noir qui causait la tempête dans la tête d’Eleonara, c’était bien Dalisa Taberné. Dans une seule âme, se cachait une maîtresse capricieuse, une cruelle sœur, une tige de correction et une enseignante stricte. De quatre ans son aînée, elle la tourmentait, l'humiliait et avait également tenté de la noyer dans un tonneau de bière, ce qui expliquait la répulsion de l'Elfe face à la bière et à l'odeur de celle-ci. Eleonara était devenue une enfant fâchée, une enfant cassée du jour au lendemain. »
Par Jowie dans Le Lever des Furies, Livre 1 : Bronwen sur Fictions Plume d'Argent
La Galerie des plumes
IRL
Compte-rendu de l’IRL Paenne été 2014 par Diogène
Tout aurait pu commencer pour le mieux dans la meilleure des villes, au milieu de la meilleure des gares. Mais le sort, chaque fois, en décide autrement. Hélas pour nous, Ery et moi n’avons pu nous retrouver Gare de Lyon, au quai 21 de la gare sus désignée. Pourtant, amputer de plus d’une dizaine de bancs, que des postérieurs affamés attendaient avidement, nous aurions pu nous retrouver facilement au vue de la densité de la foule et de nos tailles largement respectables. Hélas, hélas, nous fûmes bel et bien séparés, à peine la voie annoncée entre deux annonces totalement farfelues. Rendez-vous compte, pendant pas moins de 45 minutes une valise fut menacée d’exécution ; à l’heure qu’il est, nous ignorons toujours si la sentence fut prononcée. Nous fîmes donc voyage voitures à part, obéissant aux directives strictes de maman SNCF. Même dans le TER qui nous emporta vers Roanne, nous ne pûmes nous retrouver, pas plus qu’à la gare de Roanne, qui ne brille pourtant pas par sa taille. Nous devions être trop pris dans les brumes de nos sommeils respectifs.
Ceci explique aussi le temps respectable pour nous retrouver dehors, mais Vef ayant été prise dans un trou blanc spatio-temporel, notre bévue ne fut jamais découverte. Et c’est toutes sirènes dehors et hurlantes que notre capitaine-cuisinière a déboulé en titine vert pomme devant la gare, pilant dans un atroce et adroit crissement de pneus : Capitaine Vef au volant et Julia E. Harrington à la vigie.
Sitôt arrivés, sitôt embarqués, nous fûmes proprement saucissonnés, jetés et kidnappés par une Julia déchaînée. Mais devant nos protestations, décision fut prise de nous enchaîner et de nous bâillonner, tandis que Vef s’enfuyait de Roanne son forfait accompli, dans un rire diabolique. Retrouver notre chemin nous a été impossible, non que nous ayons les yeux bandés, mais les routes étaient si tortueuses et les chemins si vicieux et sinueux, que nos esprits ne purent que se perdre parmi les brumes de la vallée. Le temps de réaliser notre sort, nous étions déjà au refuge du Capitaine Vef, où Julia a poliment accepté de nous mettre en liberté surveillée.
— Attention, nous a-t-elle prévenus, ces lieux sont gardés par un féroce cerbère.
Trois boules de poils ronronnantes et plus ou moins câlines, répondant aux noms de Gribouille, Tigrou et Tigris, qui, entre deux parties de chasse au lapin et de pêche à la mouche, volent dans les Plumes.
Ensuite, je ne saurais dire, mais il règne une certaine confusion. Sans doute n’étions-nous pas encore remis de toutes nos émotions. Cependant, quelques heures plus tard, un groupe de quatre s’est approché, mené par une plume à la hache facile. Parmi elles, un cerbère-garou, une étrangère (sûrement encore un coup de l’Anti-France) avec de délicieux chocolats et une paire de chaussures. N’est-ce pas pour le moins curieux ?
Peu de temps après, la terreur nous saisissait quand l’ombre d’un gigantesque dragon a survolé la région. Il était accompagné d’une comtesse grenouille, assassin de surcroît. Le coup de grâce fut donné par l’arrivée de l’assistante du cerbère-garou. La pauvre Eryblack, coincée entre un réfrigérateur récalcitrant et un édredon, ne savait plus où donner de la tête quand deux salvateurs sont arrivés, Mimi et Torvucci, couple de souris timides. Cependant, la glace se brisa complètement lorsque Hadana sortit son arme suprême, après un bref conciliabule extérieure, au cours duquel il fut décidé de dévorer le pâté de son grand-père.
Le soir venu, alors que Vef s’activait au milieu de ses fourneaux, les plumes ayant toutes renoncé devant le mystère, non de la chambre jaune, mais de la chambre froide, l’on entendit bientôt des estomacs s’affoler avant de se mettre à courir en tous sens. Il faut dire que Vef nous avait promis ripailles, après nous être régalés de tripailles (non c’était un pâté de jambon, mais pour la rime). Des odeurs alléchantes de sauce et de pâtes se répandaient dans la véranda, creusant à qui mieux-mieux l’appétit de plumes de plus en plus affamées. Heureusement, Vef, en grande prêtresse cuisinière, amena une énorme marmite d’où elle tira un plat fumant de spaghetti.
— Pâtes à l’Arrabiata ! nous annonça-t-elle
Il faut croire que nombre de plumes ont confondu la Traviata et l’Arrabiata. Le premier est un opéra joyeux, le second est un redoutable piment sicilien et mafieux qui, à la première bouchée, fit passer plus d’une figure de la porcelaine au rouge le plus cramoisi. Cela suscita moult commentaires sur ce piège diabolique qui leur avait été tendu. Ce piment était en effet si puissant qu’il terrassa même le très redoutable Chaton-Garou, ainsi que la non moins redoutable Plume à la Hache. Heureusement, Slyth, dont l’étrangeté devenait à mesure de plus en plus suspecte, fit passer ses chocolats, ce qui eut pour vertu d’apaiser les gosiers incendiés.
Il aurait été ensuite facile de nous glisser dans nos couettes respectives. Mais c’était sans compter l’ingéniosité de notre Cerbère-Garou, qui nous a entraînés jusque minuit avec de petits meurtres entre amis. Cependant, dire que la nuit fut paisible pour tous serait une gageure. Hé oui, il y a toujours quelqu’un pour servir de coussin à nos adorables cerbères. En effet, l’assistance de notre Chaton-Garou aurait dû être plus méfiante. Deux de ces trois adorables boules de poils se sont subrepticement glissées dans son sac de couchage, la réveillant à coup de ronrons et autres câlinous.
Gribouille ! Tigris ! Sortez de là les pattes en l’air !
Le matin étirant en longueur le petit déjeuner, nous avons été surpris la main dans le pot de confiture, en pleine déconfiture, par nos deux nouveaux montpelliérains, Spilou et Carmae. Ce dernier, et parce que le temps n’était pas de la partie, a produit un jeu du Loup-Garou, sur lequel tout le monde ou presque s’est précipité. Bien sûr ce n’était là qu’une mise en bouche en vue de la Murder Party de Flammy. Niark, niark. J’aurai dû me méfier avant de participer aux LG, n’avais-je pas déjà péri sous les crocs des loups-garous ? Certainement, mais selon Ery, l’explication est fort simple : je suis la réincarnation d’un loup-garou… ou étais-je une proie fort tentante, hum, hum. De vous à moi, je préfère le bûcher, au moins puis-je surveiller la cuisson. C’est ainsi que nous avons pu découvrir une arme, au moins aussi redoutable que la hache d’Hadana : le crayon assassinateur de Flammy ! Malheur à celui qu’il désigne, car aussitôt il périt sous les coups des fourches caudines des villageois en furie. Un lancer, un tourniquet et vous voilà plié, bon pour le bûcher.
Après bon nombre de massacres en règles de villageois (et oui les gentils perdent souvent), voici que le Capitaine Vef nous appelle en renfort pour passer à la pendaison haut et court de sa crémaillère. Rassurez-vous celle-ci n’a pas souffert. Nous pouvons le voir, aucun doute, nous restons dans le ton : massacre écarlate, pendaison de la maison, avant une vague meurtrière en guise de dessert. Mais n’anticipons pas les choses et entrons plutôt dans le vif de notre sujet et parlons nœud coulant et corde de chanvre. Il s’agissait pour l’occasion de mettre au supplice deux magnifiques fourmes (toutes mes excuses Vef, je n’ai pas retenu le nom, juste le goût), que l’on évide soigneusement de toute leur substance. Faites fondre ensuite la matière et coulez-la dans les meules dès lors qu’elle est en fusion. Préalablement écartelez quelques baguettes jusqu’à les réduire à l’état de presque miette ou de croquette. Puis écorchez quelques pommes de terre, pas de pommes de verre, ou de vert ou de je ne sais quel autre vair, s’il vous plaît, avant de les découpez en morceaux d’un taille raisonnable. Amenez à table meules, pains et patates. Régalez-vous, la cuisine du diable vous est ouverte. Hélas ce supplice ne fut pas qu’infligé qu’aux fromages et souffrez que le Capitaine Vef eu du remord en découvrant l’affreux supplice auquel furent soumises certaines plumes. Rassurez-vous, Vef s’est excusé auprès des suppliciés et le mal fut réparé. Cependant, si le fromage se défend, soyez impitoyable, il ne doit pas résister. Pire qu’une Danette à la hachette, plus sadique qu’un Chaton-Garou au stylo. Faites-le fondre ! A peine eussions-nous fini de régaler nos estomacs de ce mirifique plat et aménager la table, que surgirent, de par-derrière les fagots, des verrines au chocolat qui firent frétiller nos papilles. Vef, donne-nous ta recette !
Mais alors que se profile une longue digestion (non, il n’y a pas eu d’indigestion), au grenier, entre deux ombres, le drame se noue. Un chaton rôde. Plus tôt dans la soirée, des assassins surgissent et se dissimulent entre les ombres. Désormais il est trop tard, le bateau nous embarque pour une destination des plus funestes, d’où nul ne sortira indemne. Hadana la veuve pas éploré, Cristal le faux-frère amant et vrai mage noir, Flammy le capitaine de bateau ivre, Sej faux comte russe et vrai mage encore plus noir, Jam la bonne envoûtante et envoûtée, Shao une guitariste à l’âme double, Elka l’incorruptible, Slyth la souris d’hôtel, Ery la sacrifiée ressuscitée et Dio, un comptable navigant en eaux troubles. Les protagonistes sont là, ils s’observent, se jaugent, s’épient sous l’œil goguenard de notre MJ. Bientôt le grenier n’est plus que rumeurs, torpeurs, vapeurs, traîtrises, maîtrises, mensonges et trahisons. Bienvenue dans la Murrrrrrder Paaaaaaaarty.
*Rire Démoniaque du MJ*
Bien sûr, bien sûr, toutes les bonnes choses ont une fin et Flammy nous mis le couteau sous la gorge… enfin, plutôt un kraken sous le navire, qui coula corps et âmes.
Ensuite, il fut naturellement question de dormir. Enfin, presque pour tout le monde, car visiblement le sac de couchage de Shao est un véritable cinq étoiles aux dires de Gribouille et Tigris. Mais qu’elle ne fut pas notre stupeur le lendemain matin, quand nous nous aperçûmes de la perte de quatre plumes ! Sûrement un coup du Kraken qui rôdait dans les parages : leurs corps n’ont jamais été retrouvés. Le Comte Sej est attendu à l’accueil pour venir récupérer le petit Kraken, qui attend son invocateur. Ce qu’il s’est passé, je dois le confesser, je l’ignore. J’étais en grande discussion avec Torvucci, loin de ce massacre.
L’après-midi, en guise de pénitence, nous avons Julia et moi rôti consciencieusement, tandis que les autres plumes se cachaient à l’ombre du grand sapin.
A midi, pour noyer notre chagrin, avant leur ultime sacrifice, nous nous étions réfugiés dans le délicieux couscous de Vef. Miam.
Le soir venu, les plumes disparues, nous nous sommes réfugiés, Cristal, Mimi, Ery, Shao et moi dans le grenier pour y pleurer leur disparition, en abordant les sujets les plus déprimants possibles. Pour nous achever, nous avons, au dessert, noyé notre chagrin dans les chocolats de feu Slyth. Terrassés par le chagrin et la peur, nous sommes allés nous coucher de bonne heure. Nous voulions tous fuir ces lieux maudits, le plus tôt possible. Mais surprise de la nuit : Gribouille s’est réfugié chez moi, délaissant pour le coup Shao, qui n’en fut pas moins réveillée quand j’ai malencontreusement bousculé la pauvre Gribouille. Le lendemain, ce fut sans tambour, ni trompettes, mais armes et bagages que nous nous mîmes en route pour Roanne. Là-bas, quelle ne fut notre surprise en découvrant Vef et Drago ! Ainsi on put se prolonger les adieux, à l’aune d’un Diogène teigneux et terrorisé à l’idée de rater le train.
Ainsi s’est achevée la migration des plumes dans le centre de la France.
Diogène
Les bribes « sur le vif » par Shaoran et Cristal
Message de Shaoran : C’est bon, une dernière pause et je quitte l’autoroute.
Message de Cristal : Attention de ne pas te perdre.
Message de Shaoran : C’est bon. Je me suis déjà perdue deux fois les autres années, je ne vais pas me perdre une troisième fois.
Message de Shaoran, trois heures plus tard : Je suis perduuuuuuuuuuuuue !
Attention. Pour bien comprendre cet extrait, remplacez les **** par le nom du convive que vous souhaitez (exception faite des gens qui sont venus en train).
****, dans sa voiture au milieu de la campagne, juste sous le panneau « Chérier » (localité où habite Vefree, et qui se targue d’être la commune la plus étendue de France et pour cause c’est un amas de fermettes isolées dans la montagne) : Allô Vefounette ? C’est ****. J’suis perdue !
Vefree : T’es où ?
**** : Sous le panneau « Chérier ».
Vefree : Oui mais « Chérier les moulins » ou « Chérier vieux village » ?
**** : Ô_o Ahem… Chérier… village.
Vefree : =_=’. Ouais, alors bon, t’es pas du tout du bon côté. Tu cherches le panneau « Croix Trévingt ». Tu fais deux ou trois bornes, puis tu aperçois une fermette appelée « la Murette ». Là, tu continues sur trois quatre bornes et tu vas voir une cabane en bois au milieu de la verdure. A ce croisement-là, tu prends à droite et puis après, c’est direct jusque chez moi.
**** : …
Vefree : T’es toujours là ?
**** : Euh… oui… c’est parti. Je te rappelle dans quatre minutes quand je serai de nouveau perdue.
Dix-huit minutes plus tard, hein, chipotons pas, et à la louche l’impression d’avoir parcouru vingt-cinq bornes au lieu des six ou sept annoncées.
****, concentrée sur la route : AAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!! LA CABANE EN BOIS !!!!!!!
*S’arrête sur le bas-côté pour danser une épique danse de la victoire*
(Pour l’anecdote, ladite cabane ressemble à un WC paumé sous trois arbres à une intersection dans la verdure.)
Les plumes, dévorant le pâté du grand-père de Hadana : Dans le cochon, tout est bon !
Les plumes, dévorant les muffins au thon de Shaoran : C’est drôlement bon aussi, le thon !
Shaoran : C’est normal. Le thon, c’est le cochon de la Bretagne.
Cristal remplit le bac à vaisselle en lançant des œillades énamourées à Vefree.
Cristal range les verres en lançant des œillades énamourées à Vefree.
Cristal : Vefreeeee ?
Vefree : Oui ?
Cristal : Je peux encore avoir du dessert au chocolat ???
Oui. Cristal est une personne horriblement intéressée. Mais sans rire, avec les pâtes au fromage, c’est la meilleure chose qu’elle ait avalée de sa vie.
Flammy, en grande forme pendant l’apéro du premier soir, pendant une discussion avec Hadana, Elka, Eryblack pleine de philosophie, de récits de beuverie et de poésie : Moi, j’vous le dis, sans les champignons on serait dans la merde. Mais littéralement, hein. Les écosystèmes, c’est comme ça que ça fonctionne : il faut les champignons.
*regard perplexe des interlocuteurs qui n’ont pourtant encore pas bu grand-chose*
Flammy : Mais oui, voyons. Les herbivores mangent l’herbe, les carnivores mangent les herbivores, l’homme mange tout ça (je résume, mais vous voyez l’idée), puis quand tout ça meurt, bah les champignons le mangent et fertilisent le sol qui refait de l’herbe.
Hadana, sceptique : Mouais. Sans les champignons, on serait dans la merde.
Spilou, en train d’étudier la notice du frigo de Vefree : En fait, ce n’est pas logique. J’ai tenté une réinitialisation des paramètres à zéro, mais il n’en tient absolument pas compte. Ce frigo ne fait que dégivrer, il ne congèle rien.
Cristal : Quelque part, je me sens moins bête. Je l’avais d’abord pris pour un four.
Cristal, s’approchant de Diogène : Ainsi, vous êtes le comptable de la victime ?
Diogène, relevant lentement la tête : Je suis le roi des as. Cinq lettres.
Cristal : Quoi ? Euh… Pique ? C’est un indice pour l’enquête ? Une énigme cryptée ?
Diogène : Non. Je fais juste des mots-croisés pour tuer l’ennui.
Elka, fière mousse sous couverture, toquant au plafond comme si c’était la porte de la cabine du capitaine : Capitaine ! Capitaine !
Flammy, maitre de jeu incontesté, assise en tailleur, l’air affairé dans ses papiers : Le capitaine est bourré.
L’assemblée de joueurs : =_=’
Flammy, relève la tête : Ah au fait, le bateau tangue.
Pas de réaction. L’assemblée est restée figée sur le « capitaine bourré ».
Flammy, cérémonieusement, après s’être éclairci la gorge : J’ai dit… le bateau tangue.
L’assemblée : Ah !!!!
*mime épique d’une horde de passagers en plein « tangage », sauf pour Lucien, éternel alcoolique (aka Eryblack) *
Eryblack, les épaules avachies, le regard dans le vide, la bouche tordue en un pli amer : De toute façon, la vie n’a aucun sens. À quoi bon ? Nous allons tous mourir un jour ou l’autre. C’est pathétique.
Les autres joueurs : La vache. Elle fait trop bien le pochtron dépressif.
Flammy : Le bateau coule, il vous reste un quart d’heure. Ah, et Elias (aka Cristal) s’isole dans une cabine (comprendre derrière un rideau dans le grenier de Vefree) et ouvre le livre pour accomplir le rituel. Attention, si quelqu’un l’interromp, il va mourir.
Elka (anciennement mousse sur le bateau, mais réellement détective engagé par le mort), se postant fièrement devant le rideau : Approchez, si vous l’osez ! Je monte la garde.
Shaoran (aka Max, musicien looser habité par l’esprit de Damien, vil sorcier maléfique réveillé par Lucy aka Jamreo) à Jamreo son adepte : Il faut qu’on récupère le livre. Je me charge d’Elias.
*s’approche en tapinois du drap accroché à la poutre*
Shaoran en son for intérieur : hum … j’le tente ou pas ? Allez, soyons fous.
Flammy : Eh oh, les gens… le bateau coule.
*Shaoran s’élance, profite de l’inattention générale, feinte Elka et s’engouffre derrière le drap. Claquette tente une manœuvre de rattrapage au vol * Échec critique * Ou pas * Résultat de l’action : carnage ! * On omettra de dire qu’au passage Max est devenu un comateux fort vigoureux qui se vidait de son sang à côté d’une Cristal, admirablement crédible en légume de son état, et qui ne doit qu’à l’intervention de Gary/Henry (aka Elka) de ne pas avoir totalement passé l’arme à gauche (ce qui finalement ne tardera pas à arriver XD) *
Flammy : Ah, en fait, un autre bateau arrive.
Tous : Chouette !
Flammy : Il vous fait des signes. « Eh oh, comte Boris (aka Sej) ! »
Tous : WTF ! Comte Boris ! Oh, le fourbe !
Flammy : C’est terminé, un kraken vient de bouffer New-York, libéré par la formule d’Elias. Et c’était le but ultime de Boris (aka Sej).
L’assemblée : WTF ! Un kraken ? Mais… mais…
Fin de la murder party.
Dragonwing regarde attentivement par la fenêtre le ciel, mi soleil ni nuages.
Cristal : Tu hésites à sortir ? C’est vrai que tu es frileuse.
Dragonwing : C’est un peu plus compliqué que ça. En-dessous de 25°, j’ai trop froid. Au-dessus de 27°, j’ai trop chaud.
Cristal : …
Dragonwing : Oui, ma fourchette thermique est assez étriquée
Torvucci : Oh, vous êtes là ? Vous parlez de quoi ?
Mimi : De jeux vidéo.
Torvucci : J’arriiiiiiiive !
Cristal : Mooooow !
Carmae : Tu ne peux pas t’en empêcher, hein ?
Cristal : De quoi ?
Carmae : De toujours faire « moooooow ».
Cristal : Oh, on dira qu’il y a de l’orage là-bas.
Sej : Oui, juste quand je vais reprendre la route.
Cristal : Ça ira ?
Sej : Oh oui ! Avec un peu de chance ce sera l’apocalypse ! La fin du monde ! Enfin !
Cristal : Le plus effrayant, c’est que tu le penses vraiment.
Mimi : Torv vous fait un gros bisou !
Cristal : Hein ?
Mimi : Torvucci. Il vous fait un gros bisou.
Cristal : Ah, je croyais que tu avais dit « Thorn vous fait un gros bisou ». Ça me paraissait bizarre aussi.
Vefree : Et voilà. Arrive le moment que j’aime le moins. Quand vous reprenez tous la route et que la maison est vide.
Tout aurait pu commencer pour le mieux dans la meilleure des villes, au milieu de la meilleure des gares. Mais le sort, chaque fois, en décide autrement. Hélas pour nous, Ery et moi n’avons pu nous retrouver Gare de Lyon, au quai 21 de la gare sus désignée. Pourtant, amputer de plus d’une dizaine de bancs, que des postérieurs affamés attendaient avidement, nous aurions pu nous retrouver facilement au vue de la densité de la foule et de nos tailles largement respectables. Hélas, hélas, nous fûmes bel et bien séparés, à peine la voie annoncée entre deux annonces totalement farfelues. Rendez-vous compte, pendant pas moins de 45 minutes une valise fut menacée d’exécution ; à l’heure qu’il est, nous ignorons toujours si la sentence fut prononcée. Nous fîmes donc voyage voitures à part, obéissant aux directives strictes de maman SNCF. Même dans le TER qui nous emporta vers Roanne, nous ne pûmes nous retrouver, pas plus qu’à la gare de Roanne, qui ne brille pourtant pas par sa taille. Nous devions être trop pris dans les brumes de nos sommeils respectifs.
Ceci explique aussi le temps respectable pour nous retrouver dehors, mais Vef ayant été prise dans un trou blanc spatio-temporel, notre bévue ne fut jamais découverte. Et c’est toutes sirènes dehors et hurlantes que notre capitaine-cuisinière a déboulé en titine vert pomme devant la gare, pilant dans un atroce et adroit crissement de pneus : Capitaine Vef au volant et Julia E. Harrington à la vigie.
Sitôt arrivés, sitôt embarqués, nous fûmes proprement saucissonnés, jetés et kidnappés par une Julia déchaînée. Mais devant nos protestations, décision fut prise de nous enchaîner et de nous bâillonner, tandis que Vef s’enfuyait de Roanne son forfait accompli, dans un rire diabolique. Retrouver notre chemin nous a été impossible, non que nous ayons les yeux bandés, mais les routes étaient si tortueuses et les chemins si vicieux et sinueux, que nos esprits ne purent que se perdre parmi les brumes de la vallée. Le temps de réaliser notre sort, nous étions déjà au refuge du Capitaine Vef, où Julia a poliment accepté de nous mettre en liberté surveillée.
— Attention, nous a-t-elle prévenus, ces lieux sont gardés par un féroce cerbère.
Trois boules de poils ronronnantes et plus ou moins câlines, répondant aux noms de Gribouille, Tigrou et Tigris, qui, entre deux parties de chasse au lapin et de pêche à la mouche, volent dans les Plumes.
Ensuite, je ne saurais dire, mais il règne une certaine confusion. Sans doute n’étions-nous pas encore remis de toutes nos émotions. Cependant, quelques heures plus tard, un groupe de quatre s’est approché, mené par une plume à la hache facile. Parmi elles, un cerbère-garou, une étrangère (sûrement encore un coup de l’Anti-France) avec de délicieux chocolats et une paire de chaussures. N’est-ce pas pour le moins curieux ?
Peu de temps après, la terreur nous saisissait quand l’ombre d’un gigantesque dragon a survolé la région. Il était accompagné d’une comtesse grenouille, assassin de surcroît. Le coup de grâce fut donné par l’arrivée de l’assistante du cerbère-garou. La pauvre Eryblack, coincée entre un réfrigérateur récalcitrant et un édredon, ne savait plus où donner de la tête quand deux salvateurs sont arrivés, Mimi et Torvucci, couple de souris timides. Cependant, la glace se brisa complètement lorsque Hadana sortit son arme suprême, après un bref conciliabule extérieure, au cours duquel il fut décidé de dévorer le pâté de son grand-père.
Le soir venu, alors que Vef s’activait au milieu de ses fourneaux, les plumes ayant toutes renoncé devant le mystère, non de la chambre jaune, mais de la chambre froide, l’on entendit bientôt des estomacs s’affoler avant de se mettre à courir en tous sens. Il faut dire que Vef nous avait promis ripailles, après nous être régalés de tripailles (non c’était un pâté de jambon, mais pour la rime). Des odeurs alléchantes de sauce et de pâtes se répandaient dans la véranda, creusant à qui mieux-mieux l’appétit de plumes de plus en plus affamées. Heureusement, Vef, en grande prêtresse cuisinière, amena une énorme marmite d’où elle tira un plat fumant de spaghetti.
— Pâtes à l’Arrabiata ! nous annonça-t-elle
Il faut croire que nombre de plumes ont confondu la Traviata et l’Arrabiata. Le premier est un opéra joyeux, le second est un redoutable piment sicilien et mafieux qui, à la première bouchée, fit passer plus d’une figure de la porcelaine au rouge le plus cramoisi. Cela suscita moult commentaires sur ce piège diabolique qui leur avait été tendu. Ce piment était en effet si puissant qu’il terrassa même le très redoutable Chaton-Garou, ainsi que la non moins redoutable Plume à la Hache. Heureusement, Slyth, dont l’étrangeté devenait à mesure de plus en plus suspecte, fit passer ses chocolats, ce qui eut pour vertu d’apaiser les gosiers incendiés.
Il aurait été ensuite facile de nous glisser dans nos couettes respectives. Mais c’était sans compter l’ingéniosité de notre Cerbère-Garou, qui nous a entraînés jusque minuit avec de petits meurtres entre amis. Cependant, dire que la nuit fut paisible pour tous serait une gageure. Hé oui, il y a toujours quelqu’un pour servir de coussin à nos adorables cerbères. En effet, l’assistance de notre Chaton-Garou aurait dû être plus méfiante. Deux de ces trois adorables boules de poils se sont subrepticement glissées dans son sac de couchage, la réveillant à coup de ronrons et autres câlinous.
Gribouille ! Tigris ! Sortez de là les pattes en l’air !
Le matin étirant en longueur le petit déjeuner, nous avons été surpris la main dans le pot de confiture, en pleine déconfiture, par nos deux nouveaux montpelliérains, Spilou et Carmae. Ce dernier, et parce que le temps n’était pas de la partie, a produit un jeu du Loup-Garou, sur lequel tout le monde ou presque s’est précipité. Bien sûr ce n’était là qu’une mise en bouche en vue de la Murder Party de Flammy. Niark, niark. J’aurai dû me méfier avant de participer aux LG, n’avais-je pas déjà péri sous les crocs des loups-garous ? Certainement, mais selon Ery, l’explication est fort simple : je suis la réincarnation d’un loup-garou… ou étais-je une proie fort tentante, hum, hum. De vous à moi, je préfère le bûcher, au moins puis-je surveiller la cuisson. C’est ainsi que nous avons pu découvrir une arme, au moins aussi redoutable que la hache d’Hadana : le crayon assassinateur de Flammy ! Malheur à celui qu’il désigne, car aussitôt il périt sous les coups des fourches caudines des villageois en furie. Un lancer, un tourniquet et vous voilà plié, bon pour le bûcher.
Après bon nombre de massacres en règles de villageois (et oui les gentils perdent souvent), voici que le Capitaine Vef nous appelle en renfort pour passer à la pendaison haut et court de sa crémaillère. Rassurez-vous celle-ci n’a pas souffert. Nous pouvons le voir, aucun doute, nous restons dans le ton : massacre écarlate, pendaison de la maison, avant une vague meurtrière en guise de dessert. Mais n’anticipons pas les choses et entrons plutôt dans le vif de notre sujet et parlons nœud coulant et corde de chanvre. Il s’agissait pour l’occasion de mettre au supplice deux magnifiques fourmes (toutes mes excuses Vef, je n’ai pas retenu le nom, juste le goût), que l’on évide soigneusement de toute leur substance. Faites fondre ensuite la matière et coulez-la dans les meules dès lors qu’elle est en fusion. Préalablement écartelez quelques baguettes jusqu’à les réduire à l’état de presque miette ou de croquette. Puis écorchez quelques pommes de terre, pas de pommes de verre, ou de vert ou de je ne sais quel autre vair, s’il vous plaît, avant de les découpez en morceaux d’un taille raisonnable. Amenez à table meules, pains et patates. Régalez-vous, la cuisine du diable vous est ouverte. Hélas ce supplice ne fut pas qu’infligé qu’aux fromages et souffrez que le Capitaine Vef eu du remord en découvrant l’affreux supplice auquel furent soumises certaines plumes. Rassurez-vous, Vef s’est excusé auprès des suppliciés et le mal fut réparé. Cependant, si le fromage se défend, soyez impitoyable, il ne doit pas résister. Pire qu’une Danette à la hachette, plus sadique qu’un Chaton-Garou au stylo. Faites-le fondre ! A peine eussions-nous fini de régaler nos estomacs de ce mirifique plat et aménager la table, que surgirent, de par-derrière les fagots, des verrines au chocolat qui firent frétiller nos papilles. Vef, donne-nous ta recette !
Mais alors que se profile une longue digestion (non, il n’y a pas eu d’indigestion), au grenier, entre deux ombres, le drame se noue. Un chaton rôde. Plus tôt dans la soirée, des assassins surgissent et se dissimulent entre les ombres. Désormais il est trop tard, le bateau nous embarque pour une destination des plus funestes, d’où nul ne sortira indemne. Hadana la veuve pas éploré, Cristal le faux-frère amant et vrai mage noir, Flammy le capitaine de bateau ivre, Sej faux comte russe et vrai mage encore plus noir, Jam la bonne envoûtante et envoûtée, Shao une guitariste à l’âme double, Elka l’incorruptible, Slyth la souris d’hôtel, Ery la sacrifiée ressuscitée et Dio, un comptable navigant en eaux troubles. Les protagonistes sont là, ils s’observent, se jaugent, s’épient sous l’œil goguenard de notre MJ. Bientôt le grenier n’est plus que rumeurs, torpeurs, vapeurs, traîtrises, maîtrises, mensonges et trahisons. Bienvenue dans la Murrrrrrder Paaaaaaaarty.
*Rire Démoniaque du MJ*
Bien sûr, bien sûr, toutes les bonnes choses ont une fin et Flammy nous mis le couteau sous la gorge… enfin, plutôt un kraken sous le navire, qui coula corps et âmes.
Ensuite, il fut naturellement question de dormir. Enfin, presque pour tout le monde, car visiblement le sac de couchage de Shao est un véritable cinq étoiles aux dires de Gribouille et Tigris. Mais qu’elle ne fut pas notre stupeur le lendemain matin, quand nous nous aperçûmes de la perte de quatre plumes ! Sûrement un coup du Kraken qui rôdait dans les parages : leurs corps n’ont jamais été retrouvés. Le Comte Sej est attendu à l’accueil pour venir récupérer le petit Kraken, qui attend son invocateur. Ce qu’il s’est passé, je dois le confesser, je l’ignore. J’étais en grande discussion avec Torvucci, loin de ce massacre.
L’après-midi, en guise de pénitence, nous avons Julia et moi rôti consciencieusement, tandis que les autres plumes se cachaient à l’ombre du grand sapin.
A midi, pour noyer notre chagrin, avant leur ultime sacrifice, nous nous étions réfugiés dans le délicieux couscous de Vef. Miam.
Le soir venu, les plumes disparues, nous nous sommes réfugiés, Cristal, Mimi, Ery, Shao et moi dans le grenier pour y pleurer leur disparition, en abordant les sujets les plus déprimants possibles. Pour nous achever, nous avons, au dessert, noyé notre chagrin dans les chocolats de feu Slyth. Terrassés par le chagrin et la peur, nous sommes allés nous coucher de bonne heure. Nous voulions tous fuir ces lieux maudits, le plus tôt possible. Mais surprise de la nuit : Gribouille s’est réfugié chez moi, délaissant pour le coup Shao, qui n’en fut pas moins réveillée quand j’ai malencontreusement bousculé la pauvre Gribouille. Le lendemain, ce fut sans tambour, ni trompettes, mais armes et bagages que nous nous mîmes en route pour Roanne. Là-bas, quelle ne fut notre surprise en découvrant Vef et Drago ! Ainsi on put se prolonger les adieux, à l’aune d’un Diogène teigneux et terrorisé à l’idée de rater le train.
Ainsi s’est achevée la migration des plumes dans le centre de la France.
Diogène
Les bribes « sur le vif » par Shaoran et Cristal
Sur la route
Message de Cristal : Attention de ne pas te perdre.
Message de Shaoran : C’est bon. Je me suis déjà perdue deux fois les autres années, je ne vais pas me perdre une troisième fois.
Message de Shaoran, trois heures plus tard : Je suis perduuuuuuuuuuuuue !
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¤ ¤
Attention. Pour bien comprendre cet extrait, remplacez les **** par le nom du convive que vous souhaitez (exception faite des gens qui sont venus en train).
****, dans sa voiture au milieu de la campagne, juste sous le panneau « Chérier » (localité où habite Vefree, et qui se targue d’être la commune la plus étendue de France et pour cause c’est un amas de fermettes isolées dans la montagne) : Allô Vefounette ? C’est ****. J’suis perdue !
Vefree : T’es où ?
**** : Sous le panneau « Chérier ».
Vefree : Oui mais « Chérier les moulins » ou « Chérier vieux village » ?
**** : Ô_o Ahem… Chérier… village.
Vefree : =_=’. Ouais, alors bon, t’es pas du tout du bon côté. Tu cherches le panneau « Croix Trévingt ». Tu fais deux ou trois bornes, puis tu aperçois une fermette appelée « la Murette ». Là, tu continues sur trois quatre bornes et tu vas voir une cabane en bois au milieu de la verdure. A ce croisement-là, tu prends à droite et puis après, c’est direct jusque chez moi.
**** : …
Vefree : T’es toujours là ?
**** : Euh… oui… c’est parti. Je te rappelle dans quatre minutes quand je serai de nouveau perdue.
Dix-huit minutes plus tard, hein, chipotons pas, et à la louche l’impression d’avoir parcouru vingt-cinq bornes au lieu des six ou sept annoncées.
****, concentrée sur la route : AAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!! LA CABANE EN BOIS !!!!!!!
*S’arrête sur le bas-côté pour danser une épique danse de la victoire*
(Pour l’anecdote, ladite cabane ressemble à un WC paumé sous trois arbres à une intersection dans la verdure.)
À table !
Les plumes, dévorant le pâté du grand-père de Hadana : Dans le cochon, tout est bon !
Les plumes, dévorant les muffins au thon de Shaoran : C’est drôlement bon aussi, le thon !
Shaoran : C’est normal. Le thon, c’est le cochon de la Bretagne.
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¤ ¤
Cristal débarrasse la table en lançant des œillades énamourées à Vefree.Cristal remplit le bac à vaisselle en lançant des œillades énamourées à Vefree.
Cristal range les verres en lançant des œillades énamourées à Vefree.
Cristal : Vefreeeee ?
Vefree : Oui ?
Cristal : Je peux encore avoir du dessert au chocolat ???
Oui. Cristal est une personne horriblement intéressée. Mais sans rire, avec les pâtes au fromage, c’est la meilleure chose qu’elle ait avalée de sa vie.
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Flammy, en grande forme pendant l’apéro du premier soir, pendant une discussion avec Hadana, Elka, Eryblack pleine de philosophie, de récits de beuverie et de poésie : Moi, j’vous le dis, sans les champignons on serait dans la merde. Mais littéralement, hein. Les écosystèmes, c’est comme ça que ça fonctionne : il faut les champignons.
*regard perplexe des interlocuteurs qui n’ont pourtant encore pas bu grand-chose*
Flammy : Mais oui, voyons. Les herbivores mangent l’herbe, les carnivores mangent les herbivores, l’homme mange tout ça (je résume, mais vous voyez l’idée), puis quand tout ça meurt, bah les champignons le mangent et fertilisent le sol qui refait de l’herbe.
Hadana, sceptique : Mouais. Sans les champignons, on serait dans la merde.
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Spilou, en train d’étudier la notice du frigo de Vefree : En fait, ce n’est pas logique. J’ai tenté une réinitialisation des paramètres à zéro, mais il n’en tient absolument pas compte. Ce frigo ne fait que dégivrer, il ne congèle rien.
Cristal : Quelque part, je me sens moins bête. Je l’avais d’abord pris pour un four.
La Murder Party
Cristal, s’approchant de Diogène : Ainsi, vous êtes le comptable de la victime ?
Diogène, relevant lentement la tête : Je suis le roi des as. Cinq lettres.
Cristal : Quoi ? Euh… Pique ? C’est un indice pour l’enquête ? Une énigme cryptée ?
Diogène : Non. Je fais juste des mots-croisés pour tuer l’ennui.
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Elka, fière mousse sous couverture, toquant au plafond comme si c’était la porte de la cabine du capitaine : Capitaine ! Capitaine !
Flammy, maitre de jeu incontesté, assise en tailleur, l’air affairé dans ses papiers : Le capitaine est bourré.
L’assemblée de joueurs : =_=’
Flammy, relève la tête : Ah au fait, le bateau tangue.
Pas de réaction. L’assemblée est restée figée sur le « capitaine bourré ».
Flammy, cérémonieusement, après s’être éclairci la gorge : J’ai dit… le bateau tangue.
L’assemblée : Ah !!!!
*mime épique d’une horde de passagers en plein « tangage », sauf pour Lucien, éternel alcoolique (aka Eryblack) *
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Eryblack, les épaules avachies, le regard dans le vide, la bouche tordue en un pli amer : De toute façon, la vie n’a aucun sens. À quoi bon ? Nous allons tous mourir un jour ou l’autre. C’est pathétique.
Les autres joueurs : La vache. Elle fait trop bien le pochtron dépressif.
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Flammy : Le bateau coule, il vous reste un quart d’heure. Ah, et Elias (aka Cristal) s’isole dans une cabine (comprendre derrière un rideau dans le grenier de Vefree) et ouvre le livre pour accomplir le rituel. Attention, si quelqu’un l’interromp, il va mourir.
Elka (anciennement mousse sur le bateau, mais réellement détective engagé par le mort), se postant fièrement devant le rideau : Approchez, si vous l’osez ! Je monte la garde.
Shaoran (aka Max, musicien looser habité par l’esprit de Damien, vil sorcier maléfique réveillé par Lucy aka Jamreo) à Jamreo son adepte : Il faut qu’on récupère le livre. Je me charge d’Elias.
*s’approche en tapinois du drap accroché à la poutre*
Shaoran en son for intérieur : hum … j’le tente ou pas ? Allez, soyons fous.
Flammy : Eh oh, les gens… le bateau coule.
*Shaoran s’élance, profite de l’inattention générale, feinte Elka et s’engouffre derrière le drap. Claquette tente une manœuvre de rattrapage au vol * Échec critique * Ou pas * Résultat de l’action : carnage ! * On omettra de dire qu’au passage Max est devenu un comateux fort vigoureux qui se vidait de son sang à côté d’une Cristal, admirablement crédible en légume de son état, et qui ne doit qu’à l’intervention de Gary/Henry (aka Elka) de ne pas avoir totalement passé l’arme à gauche (ce qui finalement ne tardera pas à arriver XD) *
Flammy : Ah, en fait, un autre bateau arrive.
Tous : Chouette !
Flammy : Il vous fait des signes. « Eh oh, comte Boris (aka Sej) ! »
Tous : WTF ! Comte Boris ! Oh, le fourbe !
Flammy : C’est terminé, un kraken vient de bouffer New-York, libéré par la formule d’Elias. Et c’était le but ultime de Boris (aka Sej).
L’assemblée : WTF ! Un kraken ? Mais… mais…
Fin de la murder party.
Conversations de couloir
Dragonwing regarde attentivement par la fenêtre le ciel, mi soleil ni nuages.
Cristal : Tu hésites à sortir ? C’est vrai que tu es frileuse.
Dragonwing : C’est un peu plus compliqué que ça. En-dessous de 25°, j’ai trop froid. Au-dessus de 27°, j’ai trop chaud.
Cristal : …
Dragonwing : Oui, ma fourchette thermique est assez étriquée
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Torvucci : Oh, vous êtes là ? Vous parlez de quoi ?
Mimi : De jeux vidéo.
Torvucci : J’arriiiiiiiive !
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Cristal : Mooooow !
Carmae : Tu ne peux pas t’en empêcher, hein ?
Cristal : De quoi ?
Carmae : De toujours faire « moooooow ».
Les départs
Cristal : Oh, on dira qu’il y a de l’orage là-bas.
Sej : Oui, juste quand je vais reprendre la route.
Cristal : Ça ira ?
Sej : Oh oui ! Avec un peu de chance ce sera l’apocalypse ! La fin du monde ! Enfin !
Cristal : Le plus effrayant, c’est que tu le penses vraiment.
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Mimi : Torv vous fait un gros bisou !
Cristal : Hein ?
Mimi : Torvucci. Il vous fait un gros bisou.
Cristal : Ah, je croyais que tu avais dit « Thorn vous fait un gros bisou ». Ça me paraissait bizarre aussi.
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Vefree : Et voilà. Arrive le moment que j’aime le moins. Quand vous reprenez tous la route et que la maison est vide.
jeudi 15 mai 2014
Éditorial
Bienvenue
pour ce nouveau numéro du PAen, le journal écrit par des plumes pour
des plumes. Toute l'équipe remercie l'auteur Kylie Ravera pour avoir
répondu avec autant de fraîcheur et de pep's aux questions de notre
intervieweuse !
Pour cette formule nationale du 15 mai 2014, vous trouverez au programme :
- À vos claviers : Dragonwing sélectionne les concours et les appels à texte du moment.
- Dessine-moi une Plume : Saïph nous fait découvrir l'incroyable palette de Julien Delval.
- Citations d'auteur : Cristal partage avec vous ses extraits coups de cœur.
- Les Inspirateurs : Saïph vous ouvre grand la carte du ciel nocturne.
- Paroles de Pro : Shaoran a interviewé Kylie Ravera, l'auteur auto-publié de l'excellente Tentation de la pseudo-réciproque !
>> Une version PDF du PAen est téléchargeable ici
Astuce : Faite un peu défiler la page qui s'affiche et cliquez sur
Vous y trouverez des contenus bonus, alors pourquoi vous en priver ? Toute l’équipe vous souhaite une bonne lecture !
Cristal et Saïph, rédactrices en chef
Pour cette formule nationale du 15 mai 2014, vous trouverez au programme :
- À vos claviers : Dragonwing sélectionne les concours et les appels à texte du moment.
- Dessine-moi une Plume : Saïph nous fait découvrir l'incroyable palette de Julien Delval.
- Citations d'auteur : Cristal partage avec vous ses extraits coups de cœur.
- Les Inspirateurs : Saïph vous ouvre grand la carte du ciel nocturne.
- Paroles de Pro : Shaoran a interviewé Kylie Ravera, l'auteur auto-publié de l'excellente Tentation de la pseudo-réciproque !
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Cristal et Saïph, rédactrices en chef
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